Il est 8h30, et j’entends mon téléphone sonné. Je prends le téléphone pour éteindre l’alarme mais il sonne toujours. J’ouvre les yeux pour comprendre pourquoi il sonne toujours. Flûte c’est Victor qui m’appelle. Mais comment il a eu mon téléphone, ah oui c’est moi qui lui ai donné.
Je décroche et je capte que la moitié des mots de la conversation.
C’est la panique, il débarque chez moi dans 30 min avec les croissants, le jus d’orange et tout le reste pour un petit déjeuner complet. Je dois juste préparer le café. Je suis en pyjashort, je sors du lit et mon cerveau doit se réveiller. Et j’ai déjà perdu 10 min à réagir depuis qu’on a raccroché.
Donc, je passe au plan speed. Je me lève et je prends une douche pour être totalement réveillée. J’attrape un short en jean et le premier maillot que je trouve sur le séchoir. J’attache mes cheveux en chignon. Il s’est écoulé 20 minutes. Ouf c’est bon je suis prête.
J’ai juste le temps de débarrasser ma table et de mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle. Je mets la cafetière en route et la sonnette retentit. J’ouvre la porte et je vois Victor avec un panier rempli de viennoiserie, de pain tranchée et des fruits. Il me sourit et je reste planté devant lui dans l’encadrement pendant 5 min.
« Je peux rentrer ?
– oui bien sûr, excuse-moi et effectivement, tu as prévu un petit déjeuner complet.
On se dirige vers la cuisine et je me sens toute petite car je ressens à nouveau cette tension entre nous.
Il pose le panier sur la table et moi je sors les tasses à café. La cafetière est terminée et je la pose également sur la table. Je le regarde attentivement et il porte un short en jean fait maison et un tee shirt. Il est toujours attirant. On s’assoit et on se sert le café et on prend chacun une viennoiserie dans le sachet. Nos mains se sont touchées et j’ai sursauté. J’ai trouvé ce contact très agréable et j’ai eu peur de laisser ce contact sensoriel aller plus loin.
« – Désolé, et je trouve ton chez toi très agréable, reposant. Je te trouve aussi très naturelle ce matin. Et je suis ravi que tu me guides dans mon reportage. Je suis certain que je vais découvrir un village plein de charme et d’histoire passionnante.
– Merci Victor et tu me mets un peu la pression. »
Et là je sens mes joues rougir et je lui souris. Lui aussi et je sens qu’il est sincère. J’ai l’impression qu’il apprécie ma personnalité et qu’il peut être lui-même avec moi. Il suit mes conseils et respecte mes choix. Nos regards se croisent et en un instant le temps s’arrête et j’entends les battements de mon cœur.
« Tu reveux un café ? Tu veux un jus de fruit maison ? me demande Victor
– Non merci pour le café et ok pour le jus de fruit maison. Mais je n’ai qu’un presse jus manuelle
– Ok pas de soucis. On n’a encore un peu de temps encore et tu peux terminer de t’habiller pendant que je fais ton jus
– ah tu ne me trouves pas à ton gout, cow-boy ? et je rapproche mon visage contre le sien et je lui fait un clin d’œil pour plaisanter
Victor me regarde droit dans les yeux, et je vois qu’il s’amuse et ça me plaît terriblement. Il met sa main sur ma joue et me murmure dans l’oreille : « si au contraire, si tu restes comme ça, je crois que je risque de t’embrasser ».
Je ne suis pas choqué mais contente de moi car il répond à mes petits jeux et je mets ma main sur la sienne et je mets mon front contre le sien.
Je ferme les yeux et je profite de ce moment de complicité avant de me diriger dans la salle de bain pour terminer de me préparer.