La jeune fille rentrait du collège. Il neigeait, en cette froide journée du mois de janvier. La fille n’avait qu’une seule envie : rentrer chez elle pour se mettre au chaud.
Elle resserra son écharpe autour de son cou, et se mit à marcher plus rapidement.
C’est alors qu’elle surprit une conversation bien étrange :
— …et la police ne l’a toujours pas retrouvée.
— Es-tu certaine qu’il s’agissait bien d’elle ?
— Oui, j’en mettrais ma main à couper.
La fille s’approcha un peu plus, et put apercevoir deux femmes qui discutaient, assises sur le bord d’un mur. La première était brune, petite de taille, et portait des lunettes. La deuxième était blonde, grand et mince.
— Je l’ai vue, continua la femme brune. Elle faisait les boutiques.
— Que vas-tu donc faire ?
— La tuer.
La jeune fille frissonna. Cette femme voulait tuer quelqu’un. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, mais quoi ? Si elle bougeait, la femme allait la voir.
— Ainsi, je…
Soudain, la femme fixa quelque chose dans la direction où se trouvait la fille. Cette dernière réalisa trop tard que la femme venait de l’apercevoir. Celle-ci se leva d’un bond et se lança à sa poursuite. Effrayée, la jeune fille poussa un cri et se mit à courir le plus vite qu’elle pût.
— Au secours ! Au secours ! À l’aide ! hurla-t-elle, terrorisée, en espérant que quelqu’un lui viendrait en aide.
La pauvre fille n’avait pas de chance : le quartier semblait désert.
Elle continua à courir, sans vraiment regarder où elle allait. Si bien, qu’elle finit par bousculer quelqu’un. Elle s’étala de tout son long.
Elle se releva péniblement. Elle jeta un coup d’oeil derrière elle. Ouf, cette femme n’était plus à sa poursuite.
Elle dévisagea ensuite la personne qu’elle avait bousculée. C’était une fille d’à peu près son âge, blonde aux yeux bleus.
— Désolée de vous avoir bousculée, marmonna la jeune fille.
La blondinette la regardait, l’air inquiet.
—
Que s’est-il passé ? demanda-t-elle. Je vous ai entendu appeler à l’aide.