EMPATH : chapitre 8

Je pose mes affaires et regarde toutes ces fiches devant ces yeux et lui demande.

– Comment se passe tes cours ?

Elle sort de sa transe et relève les yeux vers surprise. Je ne sais pas pourquoi mais elle me répond honnêtement.

– C’est dur, je sens déjà que la deuxième année va être plus compliquée que la première mais on va apprendre de chose si intéressante.

Je vois ce qu’elle veut dire, elle est passionnée par les sciences et moi par la philosophie.

– Et toi ? me demande-t-elle à son tour.

– Les cours se passe bien, ça va intéressant aussi, souris-je. Enfin je n’ai pas vraiment révisé cette fin d’aprèm.

– Haha t’inquiète, je rêvassé depuis longtemps avant que tu arrives, rigole-t-elle avant de refermer ces cours.

Je la regarde ranger ces cours de façon très organisée dans son trieur. J’hésite. Je crois qu’elle n’a pas beaucoup d’ami·e·s n’ont plus. Je la vois suivre les cours, travailler et quitté la chambre qu’un weekend pour aller chez sa famille, j’imagine.

Je souffle discrètement et m’apprête à prendre la parole.

– Hum… Je ne sais pas vraiment quoi dire je t’avoue, dis-je à Natalie mais continue. Nous habitons toutes les deux pour au moins une année et je ne sais pas, j’ai envie d’apprendre à te connaître.

Elle me fixe alors que je parle, puis baisse les yeux.

– Moi aussi, dit-elle finalement, je n’ai pas envie de vivre avec une étrangère…mon ancienne coloc était mon amie et elle est partie, je n’ai pas vraiment créé d’autres liens d’amitié ici…

– Est-ce que tu veux qu’on aille se prendre un mauvais café ou thé au distributeur ? dis-je en rigolant de la mauvaise qualité des distributeurs automatiques.

– Allez, dit-elle suivant mon rire.

X

Café et thé en mains, nous marchons dehors dans l’espace vert juste à côté de notre bâtiment de chambre.

Gênée au début, nous avançons en silence sans savoir trop quoi dire.

Finalement, Natalie se lance et me demande pour ma famille, vu que je suis partie un weekend chez eux.

– Oui, mes parents habitent à Meldia, c’est à deux heures de routes, avec les cours qui n’avait pas encore commencé, j’ai pu passer le weekend avec eux. Et toi ?

– Ma famille adoptive habite assez loin d’ici à quatre de routes mais je ne suis pas rentrée les voir depuis la fin de l’été. J’ai juste passé un weekend avec des amis, mais ils sont plus grands que nous, ils sont d’ici.

– Oh d’accord, dis-je ne sachant pas qu’elle été adoptée aussi mais vu ses cheveux blonds presque blanc, sa peau aussi peu bronzée et ses lunettes sur son nez, elle ne fait clairement pas d’ici.

Nous continuons à parler de sujet divers puis on croise une connaissance de Natalie qui nous demande si nous venons à la soirée des deuxièmes années de la promo de science.

Nous n’avons pas le temps de répondre que la fille repart aussi avec son cavalier qui l’attend. Il y a aussi une petite soirée pour la promo des philos chez une fille que je ne connais à peine avec d’après ce que j’ai compris à une grande maison pas très loin de l’internat.

Nous nous regardons sans trop savoir, puis finalement on se laisse entrainer et nous repartons vers notre chambre pour nous préparer.

X

Habillée d’un jean taille haute bleu et d’une chemise à fleur noué sur mon ventre, nous allons rejoindre un groupe d’élèves dans un boîte de nuit pas loin de la fac. On rentre sans problème, il y a eu une réservation dans le coin VIP par les deuxièmes années. Je regarde les gens sur la piste de dance s’ambiancé sur de la musique électro. Bon, nous verrons si le style change. On monte au coin vip, nous montrons nos cartes étudiantes au videur qui nous laisse rentrer. Il y a pas mal de monde dans la pièce, qui finalement fait petite avec tout le monde dedans. Je ne connais personne, je suis un peu mal à l’aise mais je veux passer outre et essayer de passer une bonne soirée.

Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai voulu venir, je n’ai pas fait de soirée étudiante depuis longtemps, je suis allée une fois quand mes anciennes colocs m’avaient forcée. Je n’ai plus voulu revenir. Il y a trop de gens pour arriver à me concentrer et ne pas regarder les émotions des autres. Avec l’alcool ça n’aide pas, alors je ne bois presque plus.

Natalie, nous sert des verres de bières avec un pichet qui était sur la table, je la vois passé outre une timidité certaine et allez saluer quelques connaissances, vu qu’elle m’a précisé qu’elle ne connaissait personne assez bien pour réellement avoir une amitié.

Nous buvons, parlons avec quelque personne, il ne s’offusque pas quand je dis que je ne suis pas en bachelor science mais bien en art. Mais je reste évasive, je ne réponds pas vraiment aux questions et n’en pose pas énormément n’ont plus. Je ne veux pas rentrer dans l’intimité des gens, déjà que je force pour éloigner les émotions.

Au bout, d’une heure je craque et préviens Natalie que je préfère m’en aller. Je vois qu’elle n’est pas dérangée et me laisse rentrer seule.