Vocabulaire
Alpha : chef de meute.
Bêta : Un rang après les alphas, ce sont eux qui font régner la loi dite par les alphas.
Gamma : Après les bêta, ils créent l’illustration d’être plus qu’ils le sont dans les meutes, ils ont d’autres rôles spécifiques.
Oméga : Souffre-douleur, ce sont eux qui évitent les tensions au sein de la meute, l’alpha leur réserve un bout de viande à leur attention pendant le repas.
Les sages ou Delta : ce sont des loups vieux ou handicapés a vie, ils s’occupent des louveteaux.
Les membres sulbaternes : Ce sont des remplacements.
Chapitre 1
La Rencontre
Il faisait froid, il neigeait, il gelait. Mais Toundra avait l’habitude de tout cela. Elle était née ici, elle avait vécu ici, elle avait chassé, tué ici. Elle venait du Boréal.
Ces terres immaculées, toujours recouvertes de neige.
Il ne pleut jamais là bas, il neige, il vente mais il ne pleut pas.
Dans le Boréal, pour vivre il faut survivre et pour survivre il faut être en meute, rares étaient les loups qui survivaient seuls. Toundra n’était pas en meute. Alors elle avançait péniblement dans le froid et la neige du Boréal. Elle avait faim, parfois elle arrivait à attraper un lapin. Mais plus les jours passaient, plus elle devenait faible et lente. Et quand on est lent, on attrape pas de lapins, ni de lièvres d’ailleurs, même avec un pelage blanc se confondant parfaitement avec la neige et des yeux bleus profonds voyant le moindre mouvement.
Ainsi, pendant sa marche, Toundra était observée. Elle le savait et le sentait aussi. Depuis ce matin, Toundra marchait sur le territoire d’une meute. Et ce loup qui, l’observait, sentait fort, il était au moins bêta, voire alpha. C’était mauvais signe. Ils étaient sûrement partis chasser quand ils l’ont repéré (je dit “ils” avec un “s”, car je parle de la meute entière, donc plusieurs loups).
Toundra essaya d’accélérer le pas mais ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas mangé. Soudain, le loup descendit la pente pour rejoindre la petite vallée qu’elle traversait. Alors, Toundra se mit à courir, mais c’était trop tard ; la meute l’avait déjà encerclée.
– Tu viens avec nous, lui dit le mâle alpha, un beau loup blanc aux yeux bleu glacier.
– Je n’ai pas le choix de toute manière, répondit la louve.
Il grogna en signe de réponse.
La meute pris le chemin du retour dirigée par ce loup (sûrement l’alpha) et Toundra, au milieu, impossible de s’enfuir.
La meute la conduisit dans une clairière entourée d’arbres et de buisson. Mais il y avait un petit trou discret, presque invisible si on ne savait pas où chercher.
La clairière comportait moins d’une dizaine de tanières, plus ou moins grandes : une pour l’alpha (vue l’odeur), une pour les bêtas (là aussi on devine a l’odeur), une pour les gammas, une autres pour les omégas, une qui devait servir à habriter les louveteaux (vue l’odeur de lait et les petits cris indignés qui en sortaient) et une pour les sulbaternes.
– Suis moi, déclara le mâle.
Toundra le suivit en silence jusqu’à l’antre de l’alpha. Il n’y avait personne à l’intérieur mais le loup se coucha à son aise, il était donc l’alpha et le loup qu’elle devait le plus respecter. Toundra baissa donc la tête évitant de croiser son regard la queue entre les jambes.
– A partir de maintenant, tu fais partie de la Meute des Terres Sauvages.
– D’acc… D’accord.
– Bien, tu l’auras compris, je suis l’alpha, je vais charger un bêta d’annoncer ta venue et de communiquer ton rang. Pour l’instant, vue ton état, tu seras une delta, puis après une gamma. Nous allons bientôt partir chasser, tu t’occupera des louveteaux de Crystal, c’est une bêta. Une question ?
– Non.
– Aurore s’occupera de toi. Elle est delta. Maintenant, vas rejoindre les autres sages.
– Oui.
Sur ce, Toundra parti. Elle se dirigea vers une tanière ayant une légère odeur de sang. Sang égal blessure.
Elle entra et dit :
– Heu … Bonjour. Je cherche Aurore.
Dedans, se trouvait quatre vieux loups, et deux blessés.
– C’est moi, dit une vielle louve aux yeux verts. Houla ! C’est quand la dernière fois que tu as mangé ?
– Je sais même plus.
Et soudain, Toundra pris conscience de sa faim et de sa fatigue. Elle se roula en boule et plongea dans un monde appelé le sommeil.