J’ai peur. Je suis morte de peur. Peur de me réveiller sans que tu sois à mes côtés. Que tout s’arrête, que nous laissions passer cette chance dont je rêve tant. Constamment la boule au ventre, constamment dans la crainte de te perdre je vis ainsi depuis quelques temps. Sans savoir si mon désir sera étanché, sans prendre de risque car le doute compresse ardemment mon cœur dans ma poitrine. J’ai peur de souffrir de ton départ. Je sais que si c’est ce que tu fais…en vérité non je ne sais rien. J’ignore quelle sera la douleur qui saisira mon cœur pour le réduire en morceaux, j’ignore les larmes qui couleront, j’ignore les nuits de solitudes, j’ignore quels seront les souvenirs qui me meurtriront la mémoire. C’est de cette ignorance dont j’ai peur. Je ne veux pas la connaître, je ne veux pas y faire face. Les dés ont été jetés par les mains cruelles de la destinée sans que je puisse arrêter cette roue infernale.
Bordel comme j’ai mal. Mal de nager dans l’incompréhension de notre relation. Si seulement je pouvais lire à travers les yeux afin de comprendre ce que tu ressens, afin de me rassurer, de briser mon espoir, d’apporter des réponses à cette question qui résonne dans mon esprit. Tous les signes sont là, j’entends rumeurs et encouragements. Mais si seulement je pouvais recevoir un de tes signes. De toi.
Je crois que c’est ce qu’on appelle l’amour. Ce sentiment qu’on ne contrôle pas, qui nous donne la force de nous lever chaque matin. Toi, tu me tires de la noirceur de mes jours, tu dessines un sourire sur mon visage. Moi, je me sens idiote à rire ainsi à chacune de tes paroles, je n’arrive plus à parler à tes côtés. J’aimerai t’apporter autant de bonheur que tu le fais avec moi pour que tu comprennes à quel point je tiens à toi et ce que je suis capable de faire pour toi. Mais tu ne liras jamais ces lignes et je n’aurai jamais le courage d’aller te voir. Parce que j’ai peur. Parce que j’ai mal. Parce que je t’aime.