J’ai vécu… Oui j’ai vécu !
J’ai vécu récemment une journée particulière,
Laissez moi vous conter ce qui m’est arrivé hier.
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J’étais dans le quartier de Porte d’Asnières,
Chez de la famille très chère.
En effet, j’étais chez mon petit frère,
Y avait là une belle fille, elle avait le port fier.
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Quand elle me vit arriver, elle fit un drôle d’air
Puis d’un coup elle s’éclaire et sourit…
Elle me sourit. Elle me sourit à moi. Rien qu’à moi, elle sourit…
cette petite souris.
Elle s’appelait Eve. Eve, c’était, j’étais, comme dans un rêve.
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De voir ce charmant, ravissant, petit trésor,
ça me transforme vite, en grand conquistador.
Comme par hasard d’abord, on se retrouve bord à bord.
Là, on sympathise très fort, ce qui fait, que vite, très vite,
d’un commun accord, tous les 2, on sort…
Alors dehors.
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Dans la cour on se regarde… un long moment d’abord…
et puis en choeur encore…
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Puis d’un coup, on s’enlace, on s’embrase et on s’embrasse alors.
Le baiser est fort… très fort…
trop fort car emporté par l’élan, voilà que je perds une dent !
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La belle dans sa gorge, elle lui tombe en plein dedans.
Moi, bien occupé, je continue sans remarquer.
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Elle, elle finit de l’avaler, en manquant de s’étouffer.
Je me rends compte aussitôt ! … de ce que j’ai égaré,
Et aussi qu’elle l’a mal digéré, ce que je lui ai refilé.
Elle s’est mise, à porter sur moi, des regards courroucés.
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Je lui dis pour la calmer, attends, attends, attends, avec sensibilité,
j’ai une petite idée, qui va vraiment tout, tout, tout, sauver,
Par les pieds, je vais te porter et puis te secouer,
La dent, elle va retomber, grâce au principe de la loi de gravité.
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Là, elle m’a regardé,… elle voulait m’étrangler.
Elle me fait d’un seul trait, plus rapide qu’un Jet :
« Laisse moi respirer, je veux avoir la paix ».
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Elle était transformée. Le coup de foudre terminé, et l’orage menaçait.
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Elle avait dans les yeux, œil pour œil, dent pour dent…
Elle me montrait les dents… avec un regard méchant…
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Elle était retournée, demi-tour elle a fait et puis s’en est allée, sans même un regard, un visage, une bobine, que sais-je, me lancer. Partant toute dégoûtée, contre moi bien remontée.
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J’étais très peiné, désolé, accablé… mais, mais, mais, mais j’étais crevé, claqué, épuisé… Et surtout édenté ! mais non, non, non, non, j’étais vanné, plombé… fatigué… le malheur m’accablait et la peine m’attristait, elle s’en était allée, c’en était terminé ! En plus dans son corps, ma dent elle embarquait. Et impossibilité de la récupérer et même de la rattraper. Ainsi… Ainsi, s’en allait, mon rêve… Eve… la belle Eve… Eve au port fier… avec dans le fonds la dent …
Oui… Au fond de son corps, elle emmenait une dent de moi !
Et au fond de son cœur, elle gardait une dent contre moi !
Vraiment, elle abondait en dedans. J’avais voulu essayer le rentre dedans, mais me suis pris un coup bien dans la pomme d’Adam,
ce qui fait que maintenant … je suis un peu sur les dents…
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Tout ça manquait un peu d’attraits, Mais alors là, bonjour les frais,
Bonjour les frais, peuchère … Oui, les frais, les frais dentaires…
On a vu avec la dentiste pour un plan dentaire. Un plan pour un implant. Un montant abondant vu mes finances. Des dépenses excédentaires… En tous les cas, c’était de la maille… de se faire refaire les dents. Tout ça, à cause d’une histoire d’amour, d’un désir ardent et d’un baiser emporté par les dents…. Oups, pardon, un baiser emporté par l’élan…. Quelle histoire !
Cette histoire, mes chers, ça date d’hier, C’était loin d’un jour ordinaire…
Quelle journée particulière… le jour de la dent et Eve.
Le jour ou tout a commencé… enfin, le jour ou tout s’est terminé… avant même, même d’avoir commencé…
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Marco O’Chapeau le 9 avril 2023
débuté le 28 mai 2010
Ah ah, quelle drôle d’histoire d’amour 🙂 !
Merci @SevKerguelen.
lol pour mon texte, le comique rejoint souvent le tragique.
Et trouvé à l’instant :
"Le comique est de la grande famille du tragique et du sérieux. Rien n’est aussi sérieux que le comique. Rien n’est aussi profondément apparenté au tragique que le comique. On pourrait presque dire que l’un est une autre face de l’autre." Charles Peguy
Un texte bien imagé, on est tout de suite de dents !
Une histoire bien menée et pas plombée, mais pas couronnée de succès !!
Merci @Cora Line par ce retour recherché et amusant. :))
Bonjour Marco O’Chapeau,
Il se dit qu’un politicien aurait parlé des sans dents. Voulait il parler ainsi de baisers ratés ?
Bonjour @Roll Sisyphus, il me semble que cette expression vient précisemment de mon histoire… Je les ai bien connus.