« J’ai vu ! J’ai tout vu ! » Tels étaient les mots que j’aurai voulu crier. J’ai tout vu. Ses yeux qui n’ont plus la force de trahir le moindre sentiment, ses mains tremblantes qui semblaient être la seule preuve de terreur. J’ai observé son corps long et mince devenir aussi raide que possible, presque aussi dur que sa volonté d’en finir. Elle se tenait droite, les bras contre son bassin, le menton haut et le regard fixe. Puis, le premier coup, le second, et à chaque poing enfoncé, elle descendait vers ses genoux. Au bout d’un moment, elle n’était qu’un regroupement de douleur, une « chose » faite pour souffrir. De son manteau rose sortaient des cheveux roux et ondulés, sur lesquels des taches d’un liquide visqueux appelé « salive » étaient déposés avec haine. Elle avait ramené sa tête contre sa poitrine, comme si cela pouvait l’aider à se protéger un peu plus.
Elles étaient trois. Fiona, Louise et Clara. Chacune avait ce sourire sur leur visage, des traits plissés dans lesquels séjournaient une satisfaction que je ne leur connaissais pas encore. De temps en temps, leurs lèvres s’écartaient pour laisser sortir de leur gorge un rire narcissique, sans intérêt, mais qui pourtant semblait renforcer la force avec laquelle elles la frappaient.
Trois, ça n’était pas beaucoup. Dix, quinze, trente, oui. Mais là ? Elles n’étaient que trois filles, sûrement pas plus grandes, tout aussi jeunes, et à mon avis, pas moins bête. Il aurait suffi d’une riposte, d’une négation brève et sèche pour que tout s’arrête. Elle ne l’a pas fait. Peut-être qu’elle le voulait, mais son corps est resté immobile.
Avant, je la voyais tenter de poser ses mains au sol et essayer de se relever. Mais au bout d’un moment, ses doigts avaient été tant écrasés qu’ils ne la soulevaient plus. Alors elle a levé la tête. Mais à la sixième claque, elle a baissé le menton…
Douloureux souvenirs que la cruauté gratuite d’enfants sadiques
Je n’aime pas ! Le texte me parle, trop de choses circulent sur la toile, je n’aime pas la violence !
Et pourtant j’ai été dans les rangs de guerriers pendant quelques années…
La violence des mots, je préfère mais je n’aime pas !
Bonsoir Michèle Wine. Merci pour ton commentaire. Comment aurais-tu voulu que ce soit écrit ? Est-ce parce que cela te rappelle trop de choses ou c’est la manière dont le texte est formulé ?
Michel sans e ^^ non, bien décrit justement c’est important, le reste est détail personnel ^^ quand je lis, c’est ainsi, je suis un participant … euh tu as fait des modifs ? il me semble que le format précédent m’allait bien ^^
Oh pardon pour la faute du prénom ! Euh non je n’ai pas touché au texte. Ou du moins pas volontairement.