Ce matin du mardi 16 avril voit le commissaire Lavisse dans son bureau du premier étage assis à son bureau derrière son écran d’ordinateur. Le commissaire n’est pas hostile au progrès et il a accueilli favorablement l’arrivée de l’informatique au commissariat. Il s’en sert surtout pour du traitement de texte et apprécie le confort de son clavier qui le change des vieilles Remington bruyantes de ses débuts. Pour le reste, il est comme ceux de sa génération, il préfère voir un film au cinéma plutôt que sur Youtube et lire un vrai livre en papier pendant ses rares moments de loisir.
Toc, toc, toc.
__ « Entrez ! »
__ « Bonjour monsieur le commissaire, on m’a dit de m’adresser à vous pour signaler la disparition de mon mari. »
__ « Oui, mais j’ai des dossiers urgents à boucler. Allez dans le bureau à coté, mon adjoint s’occupera de vous. »
Sa longue expérience lui avait appris à ne pas s’inquiéter et aussi que la plupart du temps, les maris disparus ne disparaissent ni loin ni longtemps, monsieur part avec sa maîtresse, le directeur avec sa secrétaire et on les retrouve au bout d’une semaine. Quand aux vrais disparus…
__ « NON, C’EST PAS POSSIBLE !!! »
Un hurlement en provenance du bureau voisin fait sursauter Lavisse, son cigarillo eteint tombe sur son bureau, il se lève et se précipite dans le bureau de son adjoint. La plaignante pleure la tête dans ses bras croisés sur le bureau.
__ « Qu’est-ce qui se passe Teurgoule ? »
__ « J’ai enregistré la déposition de madame Blanchard et je lui ai demandé une photo de son mari pour la diffuser à tous les services pour les recherches et Monsieur Blanchard est le noyé du canal.
__ « Sûr ? »
__ « Bien que le corps soit resté longtemps dans l’eau, les photos sont très ressemblantes. »
__ « Il faut s’en assurer. Madame Blanchard, je suis vraiment désolé, à partir de maintenant l’enquête sur les causes de la mort de votre mari débute. »
__ « Aidez moi monsieur le commissaire, c’est horrible, c’est incroyable. »
__ « Oui, bien sûr madame. Je ne peux pas vous imposer un long questionnaire maintenant, vous devez surmonter ce choc, reprendre vos esprits, mais il y deux questions qui me viennent tout de suite à l’esprit. On a pas trouvé de papiers permettant d’identifier votre mari, ses empreintes digitales sont inconnues, il avait pourtant au moins un carte d’identité.
__ « Oui, une carte d’identité belge. »
__ « Vous avez une voiture ? »
__ « Oui, une Peugeot. »
__ « Quel modèle ? »
__ « Une 207. »
__ « Merci madame, ce sera tout pour aujourd’hui. Teurgoule, avec un agent de l’identification vous irez reconnaître le corps avec madame Blanchard, vous prendrez les empreintes puis vous reconduirez madame Blanchard chez elle et au retour tu me feras ton rapport. »
A suivre…