Xénova Chapitre 1

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La bonne nouvelle

Hugo Dumas était un garçon de 13 ans, grand et mince. Il avait les cheveux bruns en bataille et les yeux verts.

Sa mère, Leslie Dumas était une femme mince, brune, assez jolie avec de petits yeux noisettes. Elle avait des cheveux mi-longs, assez lisses. Elle avait la trentaine et souriait souvent malgré la fatigue.

Camélia, la sœur d’Hugo, avait 7 ans. Elle était petite, coquine et mignonne, et avait aussi des cheveux bruns, souvent attachés en deux petites couettes, qui étaient assortis à ses yeux marrons foncés.

Toute la famille habitait un petit village dans la campagne, en France.

Mme Dumas travaillait beaucoup, souvent jusqu’à tard le soir, pour joindre les deux bouts. Son mari, M. Dumas était mort il y a 5 ans, emporté par un cancer. En ce temps-là ils habitaient en ville, mais après la mort de M. Dumas, ils ont été contraints de déménager et de quitter la ville, pour habiter un village car Mme Dumas n’avait plus assez d’argent pour payer la maison à elle toute seule. Depuis, Mme Dumas travaillait dur pour payer le loyer et nourrir ses enfants. Elle partait tôt le matin et Hugo déposait Camélia à l’école, puis allait à son collège. Il faisait tout cela en vélo, car les écoles étaient loin du village, et il n’y avait pas de bus qui passait par là.

Mme Dumas travaillait pour un fermier. Elle passait ses journées penchée en plein soleil, à ramasser des carottes, des tomates, des petites pois et des choux-fleurs. Elle n’était pas vraiment bien payée, et elle avait souvent des courbatures, mais trouver un autre travail était très difficile car là où elle habitait, il n’y avait du travail que dans les fermes.

En ce dimanche matin, le soleil brillant caressa la joue d’Hugo et le réveilla. Il ouvrit les yeux, tira ses rideaux et regarda au-dehors. Devant sa maison s’étendaient d ‘immenses champs de blé, tous semblables. Ils bougeaient au même rythme à la moindre brise de vent, et il y avait des clôtures tout autour pour ne pas abîmer les récoltes. Ils n’avaient qu’un seul voisin, un vieux monsieur veuf nommé M. Maltais. Il était assez gentil, mais Mme Dumas ne voulait jamais lui confier ses enfants à garder, car il s’endormait n’importe où, et n’importe quand. Quelquefois, il passait offrir des bonbons et des madeleines aux enfants. Il savait que Mme Dumas n’était pas très riche, aussi lui donnait-il parfois de l’argent, que Mme Dumas refusait systématiquement. M. Maltais avait hérité de la fortune de sa femme décédée, qui avait elle même hérité de son oncle. Comme il n’en avait pas besoin, il essayait de le donner à Mme Dumas, sans succès.

Hugo regarda l’heure à son réveil posé sur une petite table de chevet à côté de son lit. Il était neuf heures. Il se leva et s’étira. Sa chambre n’était pas très grande, mais il la trouvait confortable. Elle comportait un lit dans le coin du mur de droite, avec une fenêtre qui laissait passer la douce lumière de cette belle matinée, encadrée par des rideaux bleus. En face du lit se trouvait le bureau d’Hugo. Il y avait des cahiers, des trousses, des affaires scolaires laissées posées, et accrochés au mur juste au dessus, des photographies de sa mère et sa sœur et des dessins qui semblaient être faits par sa sœur. A gauche du bureau se trouvait une petite étagère où étaient rangés des cahiers et des livres. En face du lit, il y avait une armoire contre le mur où était rangé tout le reste de ses affaires, et la porte se trouvait en face de la fenêtre. Il s’habilla, sortit de la chambre, et se passa de l’eau sur le visage dans la salle de bain qui se trouvait aussi à l’étage, avec la chambre de Camélia et celle de sa mère. Puis il descendit l’escalier et trouva Camélia devant les dessins animés, dans le salon.

    – Salut Hugo ! dit-elle.

    – Salut Camélia, répondit-il. Ça fait longtemps que tu es réveillée ?

    – Oh oui, j’ai même entendu maman partir !

    – Maman ? s’étonna Hugo. Tu as dû te lever tôt,elle part à six heures et demi !

Camélia s’était replongée dans les dessins animés. Elle était assise sur un canapé beige et moelleux. A droite du canapé se trouvait un fauteuil gris un peu usé. La télévision était posée sur un petit meuble, en face du canapé et du fauteuil, et une très belle plante était posée dans un grand vase, à sa droite. Une petite table basse se trouvait entre le canapé et la télévision. Dessus, il y avait des journaux, des livres, et une belle petite plante. Le salon et la salle à manger étaient regroupés dans une même pièce. Une table était posée avec trois chaises accolées, près du bar de la cuisine. Hugo alla prendre du lait et des céréales dans la cuisine qui était ouverte sur la salle à manger-salon, ce qui donnait l’impression d’avoir une très grande pièce. Elle comportait un bar gris pâle, un évier, des plaques de cuisson un frigo et un four. Trois jolies plantes étaient posées sur le bar. Mme Dumas adorait les plantes et trouvait que ça mettait de la gaieté dans sa maison. Il versa le tout dans un bol et s’installa à la table. Une fois son petit déjeuner terminé, il débarrassa et se mit à faire la vaisselle.

    – Camélia, va t’habiller s’il te plaît ! cria Hugo pour couvrir le bruit de l’eau qui coulait et des dessins animés.

    – Attends, je finis ce dessin animé et j’y vais ! lui répondit-elle en criant aussi.

    – Dépêche toi, reprit Hugo. Je dois mettre la machine à laver en route et j’ai besoin de tes affaires !

Il avait l’habitude de faire toutes ces tâches, car il les faisait tous les dimanches. Mme Dumas leur interdisait de sortir quand elle n’était pas là, et Hugo l’aidait car elle n’était à la maison que le samedi, et il préférait passer du temps avec elle plutôt que de la voir passer sa journée à ranger et à nettoyer la maison. Mme Dumas disait toujours que ses enfants étaient des petits anges et qu’elle avait bien de la chance.

Hugo monta prendre le linge sale dans le panier à linge et il le mit dans la machine à laver, en faisant bien attention que les affaires de Camélia s’y trouvaient. Il mit la machine en route puis chercha Camélia avant de la trouver dans la salle à manger, en train de dessiner sur la table.

    – Je vais passer l’aspirateur, prévint Hugo.

    – D’accord, de toute façon je ne bouge pas, lui répondit Camélia.

Vers midi et demi, Hugo avait fini toutes les tâches ménagères. Il ouvrit le frigo, et trouva une grosse boîte jaune entouré d’un épais élastique avec un mot de Mme Dumas accroché dessus :

Mes chéris,

Voici une salade de pâtes, du pain, du jambon,

et deux parts du gâteau d’hier !

Régalez-vous, et pas de bêtises 😉

A ce soir,

Gros bisous,

Maman

Hugo prit la boîte et l’amena sur la table de la salle à manger.

    – Camélia, dit-il. Est-ce que tu peux enlever tes affaires, on va manger.

Camélia se leva et tendit sa feuille devant Hugo.

    – C’est pour toi! dit-elle.

Elle avait fait un gros cœur au milieu de la feuille, qu’elle avait colorié, et elle avait écrit dedans : HUGO.

    – Merci beaucoup Camélia, dit Hugo en prenant le dessin et en l’embrassant sur la joue. J’irai l’accrocher dans ma chambre après le repas.

Il alla prendre les assiettes, les couverts et les verres pendant qu’elle prenait les serviettes. Il servit la salade et le jambon, puis ils mangèrent en parlant de choses et d’autres. Ils s’étaient toujours très bien entendus et s’aimaient beaucoup l’un et l’autre.

Après le repas, ils firent leurs devoirs pour le lendemain. Puis ils s’occupèrent en lisant ou en regardant la télé. Quand Mme Dumas rentra, le dîner était prêt et les enfants étaient lavés.

    – Vous êtes des amours mes chéris, dit-elle en les embrassant.

Elle accrocha sa veste au porte-manteau et s’installa à table avec eux. Ils mangèrent, le reste de la salade de pâtes. Mme Dumas était nerveuse, elle n’arrêtait pas de tripoter sa fourchette. Puis elle lança :

    – Mes chéris, j’ai une bonne nouvelle. Je vais peut-être avoir un nouveau travail !

    – Un nouveau travail ? demanda Hugo. Mais comment ?

    – Il se trouve que M. Maltais connaît quelqu’un qui cherche un employé. J’ai un rendez-vous après-demain pour savoir si je suis embauchée !! C’est un directeur qui construit des bureaux, pas très loin d’ici.

    – C’est génial ! s’écria Camélia. Mais tu vas faire quoi maman dans ce nouveau travail ?

    – Je serais secrétaire ! Dans un bureau ! Ça va me changer ! dit-elle réjouie.

Ses yeux brillaient et elle chantonnait. Le reste du repas se passa dans la joie et la bonne humeur. Quand ils finirent de manger, ils allèrent tous se coucher. Hugo se blottit dans son lit, et resta un moment à regarder le plafond, laissant ses pensées vagabonder. Avant de s’endormir, il se dit en croisant les doigts :

    – Pourvu que l’entretien marche, pourvu qu’il marche…

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