Chapitre 47 : Enlèvement (partie 1)
Lundi 24 avril – vers 18h
J’ai la tête qui tourne, mes yeux ne veulent pas s’ouvrir, je ne comprends pas où je suis, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Je commence à paniquer alors que je me rends compte que je ne peux pas bouger mes mains. Je commence à respirer fort alors que je me souviens de m’être évanouie, mais comment ?
Emil ! Pensé-je.
Emil est tombé par terre puis j’ai senti une main sur ma bouche avec un chiffon et suis tombé à mon tour. Je me force à ouvrir les yeux et essaye de ne pas céder à la panique.
Quand mes yeux s’ouvrent enfin, la lumière m’aveugle, je suis reste inconsciente toute la nuit ? Et bien sûr je vois que mes mains sont liées.
Je suis contre un arbre dans une forêt, voit une tente blanche un peu plus loin et plusieurs personnes que je ne connais pas marché, surveillé, attendre. Je ne peux faire autrement que de paniquer alors que j’ai été kidnapper !
Je souffle doucement et essaye de ne pas céder complètement à la panique. Personne ne semble faire attention à moi, frotte mes mains pour enlever la corde mais ce n’est pas un succès, j’observe les alentours mais pas de trace d’Emil.
– Ah enfin réveillée ! S’approche une dame cheveux bruns habillée tout en noire.
Je la regarde s’accroupir devant moi, ces yeux qui me scrute.
– Vous étés qui ? Demandé-je finalement.
– Tu n’en auras plus grand-chose à faire bientôt, dit-elle un sourire mauvais au visage.
– Vous me voulez quoi ? Où est Emil ?
– Ah le copain bien sûr ! Il est là, dit-elle alors qu’elle valse sa main dans l’air et la porte de la toile de tente s’envole, j’ai juste le temps de voir Emil allongé par terre.
– Oh Emil ! Crié-je alors pour essayer de le réveiller. Qu’est-ce que vous lui avez fait ?! Crié-je énervée alors que je m’agite pour essayer de me défaire de mes liens.
– Il est sous verveine et si tu veux qu’il vive et récupère ça, tu seras silencieuse, dit-elle alors qu’elle sort de sa poche son bracelet.
– Son bracelet de jour… Rendez-lui !
– Tututu, dit-elle alors qu’elle secoue son doigt devant moi. Soit coopérative et la tente reste au-dessus de lui et peut-être que j’aviserais de lui rendre, répond-elle puis s’éloigne toujours avec son sourire mauvais.
– Où on est ? Qu’est-ce que vous me voulez ? Crié-je alors qu’elle rejoint une autre personne.
Mais bien sûr elle ne se retourne pas ni me répond. Ni personne d’ailleurs. Je compte cinq autres personnes en plus d’elle, dont une avec une arbalète avec bien sûr des pieux en bois.
Elle a fait de la magie, c’est une sorcière, sont-ils tous dotés de magie ? Je ne sais pas ce qu’ils me veulent dans tous les cas il faut juste qu’on s’enfuie avec Emil à la nuit tombé.
Le groupe se rassemble, sauf la gardienne à la tente, ils semblent tous se préparer pour quelque chose. Je chuchote le prénom d’Emil essayant de le réveiller, je sais qu’il peut m’entendre d’ici mais s’il y est sous verveine, il est faible.
– N’essaye pas de lui parler ou je le tue, dit la femme alors qu’elle revient vers moi.
– Qu’est-ce que vous faites ? Alors que j’observe les autres gens s’activer.
– Tu verras…
– On est toujours à Okona n’est-ce pas ?
– Comment le sais-tu ? Dit-elle alors qu’elle sourit presque fière de moi.
– Un avion est passé il y a une demi-heure, depuis sûrement l’aéroport de Charlotte, la forêt, votre montre, expliqué-je comment j’ai su.
Elle me regarde et son sourire s’agrandit mais avec toujours une touche de mal, mais qui est cette personne, elle commence à me faire peur.
– Humm, alors qu’elle cache sa montre, qui ne montre pas l’heure d’ailleurs, c’est un minuteur.
Pourquoi il reste dix heures et quelques minutes ?
