Seule l’odeur des éclats de maïs les fait encore saliver. Tout le reste de leur corps dérive en immersion. Les sons, les vibrations, les odeurs et la troisième dimension finissent de les visser aux images mécanisées.
Alors que leur boîte de carton est vide, leurs mains salées ou sucrées se joignent et se crispent pour sonder les profondeurs du champ lumineux.
Si forts, si soucieux, si tristes, si mous, les masques entoilés se succèdent dans le ronron du projecteur.
Les voilà repus et ébahis, mais le désir de s’embrasser les fige comme deux ombres chinoises au creux des fauteuils rouges comme croquées dans une peinture rupestre qu’auraient illuminées jadis les torches ou le plus haut des faisceaux.
Ce titre me semble très étrange. Le sujet, banal, du couple dans la salle noire est très finement étudié, et retanscrit, mais le "Chemin de l’eau" ne m’apparait pas en évidence (ça ne coule pas de source).
Je ne doute pas qu’il y ait une explication, (c’est si bien écrit) mais il faudra qu’on me la donne.
Plaisir de lecture.
Merci de me lire.
L’eau peut se voir comme un symbole du désir ( saliver) en maintes circonstances et à toutes les époques. Les arts en sont souvent l’expression.