Tes yeux

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J’ai lu l’extrait d’un article dans le journal « Le Figaro » ce matin, intitulé : « confinés, les Français repensent à leurs amours passées: ..L’expérience du confinement aura été pour de nombreux .. un moment d’introspection et de retour sur leurs anciennes histoires d’amour.. »

J’ai pensé naturellement à mes anciens amours. J’ai plus particulièrement pensé à une lettre pour une jeune femme, que j’avais écrite il y a quelques années, mais que je n’ai jamais envoyée.

Pour que cette lettre romantique sorte pour une fois de mon ordinateur, j’ai pensé à la publier en mémoire de mes amours, et des vôtres peut-être aussi.

Tes yeux sont un poème, aux vers infinis, aux mots colorés et aux rimes dansantes. Ils calligraphient un registre lyrique, dont les mots s’étaient sauvés des vieilles écritures romantiques oubliées chez les bouquinistes des quais de la seine.

Tes yeux sont le printemps, le soleil, et la mer. Ils sont mon évasion, mon inspiration, et mon étoile de nuit. Ils me transportent sur une île isolée avec des plages chaudes de rêve, pour une lune de miel, dans une cabane sur pilotis, au-dessus des eaux cristallines.

Tes yeux fascinent, émerveillent et passionnent mon âme. Ils y habitent les anges de la gaité, de la beauté et du désir. Je n’y peux regarder sans être envahi par la lumière céleste de leurs couleurs. Tes yeux sont ma « Notre Dame ».

Je veux te parler, mais les mots s’enfuient, se cachent dans les battements de mon cœur, dans le clignotement de mes paupières, et dans mon hésitation. Les lettres d’amour, dans les cachettes des meubles secrétaires, ont perdu leur encre quand j’ai voulu te les réciter.

Je veux te dire des mots qu’on n’a pas encore inventés, que l’on ne peut prononcer qu’avec le regard. Le vocabulaire est devenu pauvre en vocables. La plume de Cyrano s’est déshydratée, et je ne sais plus quoi te scander.

Je veux te murmurer dans les oreilles, à l’abri de celles de la nuit, mes ressentis, mes émotions et mon affection, mais la nuit est indiscrète. Dans son opacité, elle fait ramper l’inconfort de l’incertitude en moi. J’ai peur de paraître adolescent avec mes cheveux blancs, de mendier des sentiments qui n’habitent peut-être pas en toi, j’ai surtout peur de faire éteindre les couleurs de l’arc-en-ciel sous lequel on se rencontre.

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