Après un brusque atterrissage, ils se trouvaient sur leur lieu de recherches. Ils louèrent une chambre d’hôtel et commencèrent à chercher des informations.
Arthur alluma son ordinateur, Mathéo la télévision et les deux filles allèrent à la rencontre des Australiens.
Elleana et Manon marchait côte à côte en silence.
– Qu’est-ce qui t’arrive ? demanda brusquement la Sur.
– Rien, de quoi tu parles ? répondit son amie.
– Depuis quelques temps tu es froide et distante envers moi.
Manon soupira.
– Oui. Tu n’as toujours pas remarqué pourquoi ?
– Non, c’est pour ça que je te demande.
– Je suis amoureuse de Mathéo ! Mais il t’a préféré, toi, la Sur avec des pouvoirs !
Elleana s’était arrêtée, elle ne s’attendait pas à ça.
– Quoi ! Mais… Tu penses vraiment qu’il m’a choisie parce que j’ai des pouvoirs ?
– Ben, oui. Enfin non. Je ne sais pas, soupira-t-elle. Tu ne le draguais même pas.
– Mais… euh…, répondit Elleana déstabilisée par cette réponse franche et directe. C’est parce qu’il m’aime. Et que je l’aime. Manon, je suis désolée qu’il ne t’aime pas en retour, mais il m’aimait avant de savoir pour mes pouvoirs. Je pense qu’il ne sait même pas qu’il te plait. Mais tu comptes beaucoup pour lui, comme une amie.
Manon hocha la tête.
– Pardon. J’étais bête de t’en vouloir, ce n’est pas ta faute.
– Tu es sûre que tu ne m’en veux pas ?
– Oui. Si je devais en vouloir à quelqu’un ce serait à Mathéo, mais je ne lui en veux pas non plus. Je pense que tu lui feras plus de bien que je ne pourrais jamais lui en faire, ajouta-t-elle avec un sourire.
Et sans plus de cérémonie, elle prit son amie dans ses bras. Elle était sincère en disant qu’elle ne lui en voulait pas : c’était sa meilleure amie, alors elle voulait son bonheur !
L’incident était clos, elles n’en reparlèrent plus.
******
À la fin de la journée, ils se retrouvèrent tous les quatre dans la chambre et Arthur ouvrit la séance.
– Bon. Mathéo, qu’on dit les journalistes ?
– Eh bien, pas grand-chose. Ça n’a pas l’air de les préoccuper tant que ça, en fait. Ils ont juste dit que la police cherchait toujours la source de ces incendies et qu’ils ne savaient pas s’ils étaient criminels ou pas.
– Effectivement, ce n’est pas beaucoup. Mais, à vrai dire, moi non plus je n’ai pas trouvé autant d’informations que ce à quoi je m’attendais. Mais je suis sûr que ces incendies sont d’origines criminelles. Et vous, les filles, vous avez trouvé quoi ?
– Nous avons discuté avec les policiers qui ont été sur le terrain et ils nous ont dits qu’ils soupçonnaient un jeune étranger qui était arrivé depuis peu et qui a déjà fait des dégâts, répondit Manon.
– Et, pourrait-il être Vide ? demanda Mathéo.
– Je ne sais pas. Il faudrait le rencontrer.
– Vous savez comment il s’appelle ?
– Oui. William Smith, c’est un Anglais.
Arthur tapa le nom dans la barre de recherche de son ordinateur.
– Je ne trouve rien, dit-il après plusieurs minutes.
– Eh bien, on va chercher sur place, décréta Mathéo.
Ils se rendirent tous les quatre à la mairie.
Ils durent patienter près d’une demi-heure avant de pouvoir s’adresser à la dame du guichet. Manon qui parlait le mieux anglais du groupe la questionna sur William Smith. La dame refusa immédiatement de répondre. La jeune fille demanda donc un lieu ou une personne qui pourrait les renseigner, ce à quoi l’Australienne répondit par un mot : « commissariat ».
Au commissariat, ils interrogèrent des policiers qui, après de nombreuses minutes de réticence, leur donnèrent l’adresse du suspect.
Il vivait en dehors de la ville et il commençait à se faire tard alors ils décidèrent de s’y rendre le lendemain.