Cet âge de cinq ans qu’elle traversait sur son paillasson
Maulde devait en atteindre la raison.
Du moins c’est bien ce qu’elle comprenait dans ce soi-disant
Pour faire d’elle très certainement un faux semblant.
Elle écoutait très souvent le plus certainement
Mais elle aimait transformer ces écoutes sur son conditionnement.
Elle avait remarqué la durée d’une journée
Elle ne comprenait pas celle de la nuit puisqu’elle dormait.
Du moins c’est ce que tout le monde pensait
Puisque dès le matin très tôt
Elle était disposée à débuter cette journée
Comme si la nuit lui avait été tout repos.
Elle aurait bien aimé la semaine des quatre jeudis
Elle aurait fait son école du paradis
La demande à ses parents comme les enseignants
Lui fit démontrer que sa pensée était au dépend.
Il fallait inventer une astuce qui prouvait que ce qu’elle aime
D’autres gens pouvaient accepter ce dilemme
Cela devenait un projet de longue haleine
Le tenant le plus secret sinon il ne valait pas peine.
Son arrière-grand-mère passait son temps à broder
Draps, rideaux, mouchoirs sa technique l’intriguait
Tant est si bien qu’elle se voyait
À cet âge dans un monde artistique dont elle en déciderait.
Sa mémé vieille-jeune était pour elle sa vraie confiance
Elle lui donnait tout le temps pour apprendre
Quoi que ce soit puisqu’elle avait beaucoup d’aisance
Dans ses demandes pour en faire un complément de surprendre.
En amont, Maulde avait préparer son coup
Elle avait pris le temps d’huiler la serrure de clé
Les gonds de portes, sa petite chaise sortie dans la cour,
Tout le monde avait bien visualisé ce travail acharné.
Nul ne se préoccupait du but
Puisque Maulde avait bien effectué ce travail.
Cette nuit de ce mois de mai, Maulde s’accordât dans cette faille
En quittant son lit, pris son ouvrage et sorti doucement sans chute.
C’était sa première broderie sur mouchoir
Elle devait dessiner deux lettres simplement
La lune était très ronde et sa lumière faisait un bougeoir
Elle comptait le tissage et le point du fil s’y alignait par enchantement.
La première lettre fût faite.
Elle rentra vite dans son lit
En cachant bien sur son oeuvre qu’elle fît
Le tout en parfait harmonie de son être.
En effet, c’est une fois allongée
Qu’elle prit conscience de ce qu’elle avait réalisé
Le tout en pleine nuit sans se faire remarquer
Pour simplement adorer ce moment si calme, si reposé.
Elle attendit l’après-midi de ce jeudi
Pour demander à son arrière-grand-mère l’état de son travail
Cette dernière observa ce dernier sans répit
Elle n’avait pas vu Maulde s’exercer sur le tissu le matin même de ce jour à travers le vitrail.
Maulde dût se replier sur le fait
Une fois tout expliqué
Elles en rire toutes les deux sans supplice
Elles devenaient complices de cet artifice.
Il fallut corriger les imperfections
Par manque d’habitudes d’applications
Mais de manière générale
Les fils émis donnaient une forme appréciée mais originale.
C’est la peur d’être prise sur le fait de ce moment
Que Maulde avait obéit à cet état
Travailler la nuit pour elle était une voie autrement
La réflexion durant ce temps si noir était pour elle un éclat.
La lune guidait davantage que le soleil
La vision s’oriente simplement sur l’essentiel
Pour elle s’était une découverte
Elle en fit son décor à portes ouvertes.