Elle partait, le temps le lui permettait
La balade n’était jamais annoncée
L’heure de retour n’était pas fixée
Ce départ au fonds n’était que mérité.
La semaine, elle travaillait
Revenue chez-elle, elle s’en moquait
L’actualité était vite tournée
Le ménage chaque jour était vite fait.
Dans le magasin, elle savait ce qu’elle voulait
Elle se méfiait du passage des gens où les produits étaient reposés.
Elle préférait se rendre chez un épicier
Une seule présence la rassurait.
Dans la rue l’odeur de l’essence remontait
Elle avait du mal à respirer
Les pigeons tous devant elle la dirigeaient
C’étaient des compagnons qu’elle acceptait.
Les façades des rues étaient toutes cimentées
Ce ciment elle voulait tout enlever
Les trottoirs étaient plus ou moins troués
Beaucoup de petits magasins étaient fermés.
Beaucoup de gens couraient
Elle, préférait marcher sans se presser
Les parcs étaient presque abandonnés
Les fontaines ne pouvaient abreuver.
Les lumières très tôt le soir éclairaient
Le coût ici on s’en foutait
Le soir tombait
La nuit, profondément elle dormait.
Chaque matin le réveil était programmé
Le travail n’était qu’un trajet
Les clients étaient peut-être fanés
Les produits achetés mal consommés.
Dans les sourires sacrets
Elle y répondait
Certains faisaient pitié
Très vite elle les avalait.
Je me suis trompée disait-elle
Lorsque je suis venue dans ce monde j’ai crié à tire d’ailes
Pour simplement vivre pour l’éternité
Je peux me tromper.
Depuis, les jours ont passés
Elle n’est toujours pas fatiguée
Un jour, le président la croisée
Je peux me tromper.
La grosse voiture s’est arrêtée
Elle l’a laissée passer
Elle a reculé pour la faire monter
Je peux me tromper.
Son sourire radieux était bien éclairé
Elle n’a pas compris pourquoi il insistait
Ce chemin était son trajet
Je peux me tromper.
Sa voix si douce aurait pu la réconforter
Elle aurait peut-être pensé
Que ce chant lui était proposé
Je peux me tromper.
La voiture partît dans son parcourt
Elle en profita pour faire un détour
Pour le retrouver marchant à pied
Je peux me tromper.
Elle ne le vît pas sur le moment
Prêt d’elle il lui parla souvent
Ses mains dans cet hiver étaient glacées
Je peux me tromper.
Enfin lui dit-il puis-je te parler
Je suis venu jusqu’ ici pour te chercher
Viens avec moi je suis pressé
Je peux me tromper.