Le jour se lève …
L’océan mugit, la forêt gazouille et le soleil sourit
Le jour se lève sur notre malabar
Mains d’airain, pieds d’éléphant
Regard de béton, sourire d’acier
Grise matière en fer, cœur iceberg
Figure de masque et pas fantasque
Front pas pataud mais patibulaire
Allure pas lourdaude mais gaillarde
C’est un cœur chaud. Un chaud cœur !
Un cœur-chaudron, une chaudière dans le cœur
Feulant et bavant toutes les saintes journées
Le jour se lève …
L’océan mugit, la forêt gazouille et le soleil sourit
Le jour se lève sur notre nénuphar
Qui distille ses épées de feu toutes de blancheur
Bijou blanc dispersé sur un linceul
Où la marmaille n’a pas sa place
Arrive l’instant suprême où le premier ne prime
Un chœur chaud roulant de chaleur émerge
Bruissements, palpitations, cliquetis et craquements envahissent
Les narines, les yeux, les oreilles, la langue, la peau
Chaleur intra-muros et froidure extra-muros
Cohabitent, alternent, fusionnent, se frottent
Senteurs d’outre-tombe et d’au-dessus de la tombe
Tombent, vibrent, murmurent et folâtrent
Tombent le pouvoir, tous les pouvoirs même l’ochlocratie
C’est le choc-heure qui choque le chaud cœur !
Le jour se lève …
L’océan mugit, la forêt gazouille et le soleil sourit
Malabar est interloqué, brinquebalant et tintinnabulant
Devant un nénuphar chaud, un cœur-chalet à la pitié muette
Aux poteaux filaos et piliers célestes
Aux monts montagnards à l’abri des pillards
Aux ris sataniques, féeriques et linceuls
Au torrent blanc tout de glace et d’acier
Le choqueur est choqué
En chœur et de bon cœur
Va pour un chœur chaud
Le chœur tout en chaux, le show du chœur !
Le syncrétisme est en fête !
C’est un orchestre céleste sur un piano :