Etrange chaleur

Mon corps est en feu, chacun de mes pas est un pas en enfer. Pourtant je dois avancer, encore et encore, chaque pas me rapproche de la fin de mon calvaire, je le sais. Je le sais pourtant je ne vois pas la fin de ce désert, mais je dois garder l’espoir. Chacun de mes mouvements devient imprécis et même absurde, je ne sens plus mes pieds, plus mes doigts et mon visage est douloureusement figé. Ma vue se trouble, mon cerveau est en train d’abandonner, plus je me déshabille et plus j’ai chaud, je sens la vie disparaitre de mon corps, sans espoir, comme absorbée dans un trou noir. Je vois mes doigts, noirs, immobiles, déjà morts depuis longtemps. Dans quelques secondes, je ne serais plus qu’une forme funeste au bout d’un chemin de vêtements. Retrouvera-t-on mon corps ? Ma dernière pensée sera pour toi, mon amour, près de l’épave de notre avion, je t’avais fait la promesse de te sauver, j’espère que tu me pardonneras.