Regarde-moi, regarde comme je vole
Ecoute la douce mélodie de la nature lorsque je siffle à ses côtés
Regarde les vagues danser sous ma colère
Vois comme les feuilles échappent aux branches sous mes bourrasques
Ecoute les louanges des hommes qui me prient pour leurs semences, demain je les emporterai au loin
Sens-tu la fraîcheur de mon souffle à l’aube?
Regarde-moi, je suis le vent.
Et moi,
Regarde-moi, regarde comme le soleil se mire sur ma peau
Vois comme il se cache derrière mon horizon au couchant
Les marins m’aiment et me haïssent
Ecoute le chant des sirènes et vois comme il attire les aventuriers
Mes vastes étendues de vie bordent vos terres
La vie que j’abrite est un précieux trésor, je la défends par marrées et tempêtes
Regarde-moi, je suis la mer.
Et moi donc,
Regarde-moi, regarde comme je porte le monde
Ecoute les cris et les pleurs quand je tremble
Je porte la nature et ses mystères, les hommes et leurs chimères
Sens comme je vibre au rythme du temps, mon coeur bat la chamade sous la pierre et la roche
Sais-tu que je nourris l’univers, ses êtres et ses beautés? Du lion à la rose et de l’homme à l’arbre,
Je donne vie à l’inspiration par la beauté de ma nature, et éveille les curiosités par le mystère de ma naissance
Regarde-moi, je suis la terre.
Ne m’oublie pas,
Moi qui consumme vos secrets pour l’éternité
Moi qui réchauffe vos coeurs et vos corps,
Qui illumine votre chemin dans la nuit, chasse la ténèbre vorace et dévoile ce qui est caché
Vois comme je fertilise la terre pour donner vie aux semences des hommes
Comme je cuis leurs repas, comme je forge la pioche et la houe pour leurs champs
Écoute comme je crépite dans leurs cheminées, nous sommes compagnons depuis des âges
Regarde-moi, je suis le feu.
Et moi, qui suis-je ?
Moi, visage des extrêmes de l’univers, le bien et le mal, je représente les deux faces de ce qui vit
J’aime et je hais, je donne vie et je tue, je donne et je prends.
Moi qui révèle et qui cache, qui me donnera mon nom?
Moi, je suis l’eau, le vent, la terre, le feu
Moi, je suis tout. Je suis le monde.
Magnifique, tu évoques avec grâce ce qui est essentiel et qu’on a oublié.
Poésie de l’universel.
Pour vous servir très chère
Merci Fani, mais je suis un mâle, un vrai, ouais!
Oui, c’est très beau, Fani! Merci pour ce moment!