Bonjour BlackBird
Un jour un quidam cheminant sur les pavés de Paris fut emporté par une horde vociférant “Ah ça ira, ça ira les aristocrates à la lanterne”. Les cacocrates ignoraient alors que quelques jours plus tard ils accompagneraient leur roi pour lui faire essayer un outil au tranchant exceptionnel.
Avant de monter quelques marches pour qu’il soit mieux vu par la foule le roi féru de géographie ayant déjà la tête ailleurs et faisant fi de ce qui allait lui advenir se contenta de demander des nouvelles de Monsieur La Pérouse et des deux navires La Boussole et l’Astrolabe qu’il avait envoyé faire un tour du monde à la voile.
Quelques temps plus tard le même quidam fut bousculé par un charreton qui transportait Marie Antoinette. Les sans culotte s’agitaient sur son passage, l’étrangère avait quant à elle laissé son tour de cou à la Conciergerie. Par mégarde, en montant elle aussi quelques marches, elle piétina son bourreau des cœurs. Bien vite elle s’en excusa, mais l’exécuteur des basses œuvres gardant la tête froide poursuivit son labeur.
Le quidam dans une de ses lettres adressées à sa famille restée du côté de Vanikoro écrivit son étonnement quant au fait que les coupeurs de têtes traitaient de sauvages les réducteurs de tête alors que ceux-ci faisaient montre de respect en goutant à l’âme et à l’esprit de ceux qui étaient venus leur rendre visite.
Il conclut sa lettre en écrivant ces mots : Une foule hostile se retourne désormais sur mon passage en prétendant, je ne sais pourquoi, que j’ai une tête de **pérégrin