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, le il y a 1 année et 10 mois.
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Seconde session du jeu commencé il y a deux semaines.
**[Règle du jeu]**
_La Disparition_ , c’est un roman de Georges Perec, qui présente la particularité de ne comporter aucun « e » dans son texte.
Je vous propose le même défi, avec, pour cette fois-ci, l’interdiction d’utiliser la lettre « s » dans votre texte, qui doit compter au moins 26 mots, soit autant que de lettres dans l’alphabet.
Un nouveau défi, avec une lettre différente, vous sera proposé un lundi sur deux.
À vos claviers ! -
Il paraît de prime abord facile d’ignorer, pour écrire, une lettre autre qu’une voyelle. Et pourtant… La lettre interdite de ce deuxième chapitre apparaît fréquemment quand on écrit. Cette interdiction prive l’auteur d’un texte d’un important champ lexical.
Je n’ai eu, pour m’en convaincre, qu’à imaginer telle forme verbale ou tel pluriel qui a quitté mon dictionnaire, où chaque page compte au minimum un blanc à la place d’une définition pourtant bien utile.
Choux, genoux, cailloux, hiboux, bijoux, poux, joujoux : voilà le peu qui traîne encore dans mon dictionnaire, au pluriel ou non… Cette quinzaine va être bien compliquée^^ -
Que faire ? Que faire ?
Du coin de mon bureau, plongé au cœur de ma vengeance, j’anticipe le lent déclin, l’oubli inéluctable, de cet exercice pourtant ô combien ludique ( dédicace à ceux qui ont la référence pour ce tacle taquin ).
Je ne peux le tolérer.
Abandonnant un moment mon récit, je me porte donc au chevet de ce thème pour que notre cher modo ne déprime en aucune façon face à notre apparente apathie.
Courage ! Ton effort pour faire vivre ce lieu ne peut demeurer vain ! Cette contrainte peut en effet paraître davantage abordable que la précédente, pourtant le diable aime leurrer…
Ho oui, il adore ça. -
Aie ! Qu’arrive t-il donc ?
Pourquoi ce doigt ? Pourquoi cette douleur ?
Comment cela peut-il arriver que ce doigt rencontre tout à coup ce vide, ce néant quand je tente de finir mon texte ?Un trou anormal à mon clavier, je ne peux taper cette touche … je peux le « z » et je peux le « x » pourtant entre eux je ne rencontre que le vide …
Comment faire ? Ce trou occupe pourtant tant de place, tellement frapper, avec tant de hargne en fin de mot …
Je m’imagine tel ce joueur de clarinette qui en a perdu le « do », cette douleur de devoir écrire avec ce vide me perturbe et me freine en mon élan créatif.
Oublier le pluriel, oublier de me conjuguer, oublier tant de …Et voilà … j’en oublie ma tirade, je ne place que mon mal quand ce mal devrait être pluriel … « maux » je le peux, pourtant je ne peux le mettre mien …
La folie me guette, on croyait qu’écrire en ôtant ce « a » pourrait nous gêner pourtant bouger de mon clavier cette nouvelle lettre devient pire encore …Où donc va finir cette folle folie modératrice ?
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Aie ! Qu’arrive t-il donc ?
Pourquoi ce doigt ? Pourquoi cette douleur ?
Comment cela peut-il arriver que ce doigt rencontre tout à coup ce vide, ce néant quand je tente de finir mon texte ?Un trou anormal à mon clavier, je ne peux taper cette touche … je peux le « z » et je peux le « x » pourtant entre eux je ne rencontre que le vide …
Comment faire ? Ce trou occupe pourtant tant de place, tellement frapper, avec tant de hargne en fin de mot …
Je m’imagine tel ce joueur de clarinette qui en a perdu le « do », cette douleur de devoir écrire avec ce vide me perturbe et me freine en mon élan créatif.
Oublier le pluriel, oublier de me conjuguer, oublier tant de …Et voilà … j’en oublie ma tirade, je ne place que mon mal quand ce mal devrait être pluriel … « maux » je le peux, pourtant je ne peux le mettre mien …
La folie me guette, on croyait qu’écrire en ôtant ce « a » pourrait nous gêner pourtant bouger de mon clavier cette nouvelle lettre devient pire encore …Où donc va finir cette folle folie modératrice ?
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Compliquer le défi pour jouer davantage,
À la règle première ajouter la contrainte,
L’exigence forcée d’une rime non feinte,
Triompher malgré tout, éviter le naufrage…Ni approximation, ni le moindre ratage,
Pour exulter enfin, la perfection atteinte ;
Écrire dignement, n’avoir aucune crainte,
Demande-t-il vraiment un pareil langage ?Me voici Cyrano, à Roxane murmurant,
Ou bien Victor Hugo dont je n’ai le talent,
Évitant d’employer cette lettre interdite…Ce poème orphelin du précieux graphème
Paraît inachevé, comme une œuvre maudite,
Un texte négligé, et pourtant, moi, je l’aime…
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