Nouvelle: Mensonges et trahison

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      Bonjour à tous, voici ma nouvelle V2 Mensonges et trahison.
      Bonne lecture.

      Lundi 24 décembre 1988.
      Mon agent, décida de m’emmener à New-york, pour un « christmas event », en m’assurant une couverture médiatique internationale. Aline, comprenait.

      Dans un loft humide de Manhattan, il me fallait poser en bikini dans des postures de gymnastes.
      Les hostilités duraient depuis bientôt trois heures : sur cette fausse plage de sable, je serrais les dents en pensant à Aline. Je l’entends me dire que j’ai du mérite de travailler dans ce monde de requins. Pour moi, le vrai combat, c’est ce que ma petite soeur vivait au quotidien : les sondes, les électrodes ainsi que les nuits froides dans sa chambre d’hôpital.

      Je résistais tant bien que mal, jusqu’aux changements de décors.
      Direction : la loge.
      Je me précipitais sur le chauffage individuel. Dans ses bras de tôle, je m’assoupissais quelques secondes, songeant à un pique nique avec ma petite fée.
      Soudain, un grincement de porte. Alertée, mes paupières s’ouvrirent immédiatement.
      Une personne entra : Cela sentait le chanel n°5.
      Mince, c’est Renald. Dépêche toi de t’habiller, me dis-je.
      Je m’installa face à la glace, en quatrième vitesse.
      Nos regards se croisèrent : il souriait, mais c’était le sourire d’un homme nerveux qui perdait patience.
      « Un coup d’eye liner ne serait pas de trop », dit-il.
      Renald, mon agent, était un petit homme quarantenaire, au visage poupon. Il arborait une coupe courte, ainsi qu’une barbe de trois jours, « pour faire son âge ».
      Son nez, en forme de trompette, demeurait sa plus grande fierté : un objet de convoitise, selon lui. Malgré sa surcharge pondérale, il était souvent vêtue d’un jean slim et d’une chemise blanche cintrée aux aisselles.

      « Tu me fais de la peine. Va falloir que tu te ressaisisses ! Elle est où la Morgane conquérante ? Celle de la couv d’ELLE ? Là au moins, tu envoyais ! »

      18h, fin du show.
      Épuisée, la culotte remplie de sable, j’attrapais la serviette humide de mes collègues, pour un brin de toilette.
      La tension dans le studio était palpable et je détestais cela. Le photographe exigeait une nouvelle série, tandis que mon agent, l’intégralité du cachet pour service rendu. De rage, Monsieur pellicule balança l’appareil sur une des mannequins restée sur le décor imaginaire, qui le prit en plein visage. Cette violence infligée à ma collègue m’était insupportable ; j’acceptai une session de rab.

      « C’est bon Gus, laisse les partir. Je suis sur que nous avons ce qu’il faut. »
      Dans la pénombre, mes oreilles m’aidaient à dresser le portrait de mon sauveur : il avait une voix rassurante : grave, rauque.

      Un assistant se chargea d’allumer les suspensions ; mon intuition avait vu juste : il était grand, avec de larges épaules ; la cinquantaine, plutôt bel homme. De longs cheveux noirs brossés en arrière lui donnait un air mauvais garçon, accentué par un visage anguleux. Sa voix prétendait le contraire : grave mais douce.

      Il me tendit une enveloppe, que mon agent saisi.
      L’homme me regardait intensément : ses yeux bleus me pénétraient. Comme s’il cherchait à lire en moi :
      « D’où venez-vous Mademoiselle ? »
      -D’Angleterre, Monsieur.
      -Appelez moi Bill, dit-il. Je n’ai pas reconnu votre accent…
      -Mon père est américain et ma mère vient d’Éthiopie.

      • Un très beau mélange, dit-il.
        Je me sentis rougir.
        « D’où est votre père ?
        -De Boston.
        -Une jolie ville. J’adore me promener dans le quartier de Beacon Hill : l’architecture y est remarquable. J’imagine que vous avez dû vous y rendre plus souvent que moi.
        -Pas récemment, dis-je. Mon travail est très prenant.
        -Je comprends. Et vous le faites avec professionnalisme, c’est appréciable. D’habitude, les filles se comportent comme des divas. »
        Je lui lança un regard noir : a-t-il la moindre idée de ce nous vivons réellement ? A-t-il déjà connu la faim, la fatigue, les privations de sommeils, les dîners mondains ennuyeux à mourir ; la pression des défilés ; les insultes des couturiers, des agents ?
        « Nous travaillons parfois dans des conditions difficiles », répondis-je en balayant la pièce du regard.
        L’homme, décontenancé, se caressa la barbe, puis s’adressa à mon agent :
        « Affaire conclue ? »
        Ils se serrèrent la main.
        Bill me fit un signe de tête puis se dirigea vers le photographe.

      Renald me prit par le bras, me priant de le suivre à la loge. Il ferma la porte et m’ordonna de m’asseoir :
      « Tu es devenue folle ?
      Je me déshabillais, penaude.
      «Tu ne pouvais pas te taire pour une fois !  Je joue ma réputation dans ce deal !

      • Il est prétentieux Renald, je n’aime pas les prétentieux.
        « Cette fois, tu l’as cherché ! »
        Rouge de colère, il me tendit une liasse de billets.
        « Il n’y a pas le compte Renald, dis-je, en soupesant le paquet.
        -Tu viens de bousiller une relation commerciale, je te signale ! C’est ça ou rien ! »

      A cause de ma grande gueule, il me manquait deux milles dollars pour les soins d’Aline.
      Je sentis la colère montée en moi. J’enfila une jupe, prit mon manteau et ouvrit la porte de la loge comme une furie.
      Bill était là, devant moi, prêt à toquer :
      « Mademoiselle, je vous prie de m’excuser, j’ai été maladroit tout à l’heure. »
      Aucun son ne sortit de ma bouche.
      « J’aimerais me rattraper, accepteriez-vous de dîner avec moi ce soir ?


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      @Mackenzie#1926 Salut j’espere que tu vas bien. Stp ne le prends pas mal mais j’aimerais avoir le lien WikiPen pour le lire convenablement. Merci.

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      Hello, tu peux aller voir ma nouvelle dans le coin lecture si c’est ce que tu me demandes. A bientôt.

    • Michel Wine
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      Juste une seule remarque, le reste n’est pas de mon ressort, donc je vais m’abstenir ^^ j’ai lu deux fois, si ce n’est trois, préhension normale et personnelle pour comprendre un texte ^^
      Aline ? dés le départ tu en parles, mais elle disparait subitement, ou plutôt minorée.

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      Salut Frenchwine, oui j’en ai brièvement parlé. Le but est de l’introduire ici, pour ensuite pouvoir faire une scène, où je pourrai développer le personnage.

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