- Ce sujet contient 212 réponses, 8 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Haldur d’Hystrial, le il y a 2 années et 1 mois.
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Helena SangreyParticipant
Coucou les gens ! 😍
Je voudrais mettre ma pierre à l’édifice et vous proposer un nouveau petit jeu d’écriture créative. Si ça vous tente, venez comme vous êtes. J’espère que ça vous plaira. Xo Xo (C’était pas mon idée de base, mais les images ça marche pas. Mais je persiste)
Le jeu est simple:
**Un thème = Une Histoire** Wikiens A: Propose un thème
_(n’importe quoi : Une émotion, une oeuvre, un concept, un tableau,.. N’importe quoi.. )_
Wikiennes B: Ecrit un texte dessus et propose son thème pour le suivant_(et ainsi de suite…)_ Et pour commencer (car j’ai hâte de voir ce que ça va donner
😉 )Le premier thème sera : “
**Le cri** ”_(Je ne précise rien, c’est à voir comme tu l’entends, le ressents ect.. Tu es totalement libre <3)_ 13 mars 2022 à 19:49 #50781 -
13 mars 2022 à 19:54 #66552
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Le cri, Munch, Oslo.
Aucune fuite possible, la douleur est là, cerclée de gros coups de pinceaux.
Un visage qui aurait pu être beau, mais nul ne doit juger la douleur.
Comme les “gueules cassées”.
Avec ou sans couleurs le cri est celui qu’on connaît.
On l’a poussé, au sens propre ou figuré.
Spectateur ou victime, la douleur, comme le rire, peut être contagieuse.
Cette mère qui a perdu un de ses deux enfants.
Elle doit descendre aux abris avec celui qui reste.
Le cri ou les pleurs n’ont aucune importance en fait.
La loi est celle des chars d’assaut.13 mars 2022 à 20:23 #66554 -
Helena SangreyParticipant
Merci Ms D’inauguré le jeu, et en beauté
🙂
On à la même référence je vois😉 Ton texte est vraiment émouvant (et d’actualité). Merci._Et tu peux relancer en proposant ton thème😉 _ 13 mars 2022 à 20:40 #66563 -
13 mars 2022 à 20:49 #66568
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@HelenaSangrey#6563 Tu peux m’appeler Christophe, marre des ps😍eudos.13 mars 2022 à 20:50 #66569 -
Helena SangreyParticipant
Ouh t’es dur là Christophe 😰😭
J’avoue pas avoir d’idée , je vais attendre de voir si quelqu’un veut se saisir de cette bombe. Sinon je tenterais en essayant de ne pas exploser
😉 13 mars 2022 à 20:53 #66570 -
Helena SangreyParticipant
Finalement, je me lance :
_(Inspiré des restaurants de Poutine qui se sont fait casser par la bêtise humaine et le manque de culture)_ Poutine.
Ce nom qui inspire la crainte. Et la peur dans les regards.
Destructeur du bien être et de la vie.
On te préféreraient à ta place.
Servit dans une assiette, avec ses frites son fromage et sa sauce.
A la mode Québécoise, à la Poutine.Et je relance vite avec un thème, un peu plus.. Un peu moins..
**Parc d’attraction** 13 mars 2022 à 21:09 #66571 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Bien vu Helena, j’ai regardé les cas en France, je e connaissais pas ce plat
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/landes-un-restaurant-vend-des-poutine-et-devient-la-cible-de-critiques-depuis-la-guerre-en-ukraine-1646991300 14 mars 2022 à 07:16 #66572 -
Mathilde PeyreParticipant
Salut ! Bravo à vous deux pour vos textes, j’adore ! Ils sont touchants et d’actualités, malheureusement… 😔
Du coup, je me lance moi aussi !
_Parc d’attraction_
Dans ces grands lieux remplis de monde, on est là pour s’amuser.
Éclater de rire dans les montagnes russes,
Oublier nos soucis dans les barbes à papa.
Admirer la magnifique vue dans la grande roue.
Profiter de ce moment, à deux, en famille, en amis…
Dans ce lieu, il n’y a que la joie qui résonne.
Lorsqu’on entre, tous nos problèmes, nos tracas restent à l’entrée, il n’y a plus qu’à s’amuser !Je relance avec :
**arbre** 14 mars 2022 à 08:54 #66578 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Enfin une petite parenthèse joyeuse dans la grisaille ambiante.🤓
Et c’est quoi le prochain thème?14 mars 2022 à 09:16 #66579 -
14 mars 2022 à 09:17 #66580
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14 mars 2022 à 09:22 #66581
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Je pourrais tricher en ressortant “Comme un arbre dans la ville”, mais la ficelle est trop grosse.😎
14 mars 2022 à 09:30 #66584 -
14 mars 2022 à 14:41 #66594
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
L’arbre en fleurs au printemps, en pleurs l’automne, gelé l’hiver.
L’arbre suit le cycle des saisons, l’été certains donnent des fruits.
Nous n’avons pas cette chance, notre vie ne nous donne que quatre saisons.
L’hiver est la plus dure, car on ne sait pas combien de temps elle durera.14 mars 2022 à 16:47 #66599 -
15 mars 2022 à 09:39 #66622
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Mathilde PeyreParticipant
Les lutins ont toujours peuplés les rêves et contes de fées.
Ils habitent dans des forêts, cohabitent souvent avec des fées ou autres créatures magiques.
Ce sont de malins petits êtres, habillés de vert pour se fondre dans lé décor. Tous les enfants rêvent d’en rencontrer un lorsqu’ils se promènent dans la forêt. Ils tendent l’oreille, scrutent les feuillages.
Mais que celui qui en a déjà aperçu un se prononce !**Prochain thème : couleurs** 21 mars 2022 à 16:04 #66781 -
21 mars 2022 à 17:02 #66782
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Mathilde PeyreParticipant
@mschrome#6782 Super, maintenant je vais pouvoir dire que je connais quelqu’un qui a un lutin apprivoisé ☺21 mars 2022 à 17:38 #66789 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Les couleurs nous sont acquises, un peu comme des bienfaits.
Mais existent-elles vraiment?
Que serait notre vie en noir et blanc?21 mars 2022 à 18:47 #66804 -
23 mars 2022 à 10:15 #66879
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Mathilde PeyreParticipant
L’argent nous rend vicieux.
L’argent nous rend avide.
Nous devenons égoïstes, solitaires, suspicieux de tout.
Stressés à chaque seconde.
Alors, posons-nous la question, que serait notre vie sans argent ?
Un mélange de partage, de solidarité et d’équité ?
Ou bien un monde chaotique et dégradé ?
**Lumière** 23 mars 2022 à 17:33 #66898 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
La lumière est un fléau si on y pense.
Sans elle nous pourrions continuer à jouir d’une vie de pourceau.
Creuser des tunnels dans la terre, comme des taupes, myopes aux misères du monde.
La lumière nous donne à voir tout ce qui nous effraie.23 mars 2022 à 18:34 #66908 -
26 mars 2022 à 14:26 #66946
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26 mars 2022 à 15:42 #66949
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26 mars 2022 à 15:43 #66950
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Mathilde PeyreParticipant
La lune, cet astre rond et blanc qui ne sort que la nuit.
Cet astre dont toute la beauté est cachée par le Soleil.
Il paraît si pâle, si timide à côté de ce Dieu de la lumière vénéré par tous.
Mais la nuit, lorsqu’elle apparaît parmi les milliers d’étoiles elle rayonne.
Si on prend le temps de l’observer, sa beauté et sa magie nous frappent.
Et on peut passer des heures à regarder sa douce lumière dessiner les contours des objets et paysages.26 mars 2022 à 16:49 #66952 -
26 mars 2022 à 16:50 #66953
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26 mars 2022 à 17:25 #66954
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Dans le vieux manoir se trouvait une armoire.
Quoi de plus normal me direz-vous, le plus étrange est qu’il n’y en ait qu’une.
Alors je m’explique.
Des armoires il y en avait une bonne centaine, je parle de l’Armoire.
Le manoir étant un bien de famille, on se passait le message de génération en génération.
“Les enfants, vous devez savoir qu’un terrible secret gît en ces lieux. Suivez-moi.”
Alors on entrait dans une pièce sombre et effrayante, ce qui dans des temps anciens était le cabinet des curiosités. Des fioles et des bocaux partout, on devinait des reptiles ou autres formes qu’il valait mieux ne pas nommer devant les enfants.
L’Armoire était là. On eût dit une relique du Moyen Age, scellée par de grosses armatures de fer.
“Jamais, vous m’entendez, jamais vous ne devrez l’ouvrir”.
On ne dit jamais jamais à un enfant, tout le monde le sait.
Le mystère est resté entier, et pour cause.
Derrière le manoir se trouve un cimetière peuplé de petits mausolées et d’anges.
C’est pourquoi le manoir n’a jamais été cédé.
De génération en génération, on a gardé deux secrets.26 mars 2022 à 17:44 #66955 -
28 mars 2022 à 09:11 #66978
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O. DeJavelParticipant
Thème de la justice 😀 :
Il était une fois, dans des temps reculés, tellement reculés, qu’ils étaient immémoriaux, la tribu des UltraGoths. Un jour, les « U » entreprirent de construire un temple au dieu Goth. Mais voilà. Le grand Chef décida de donner les contrats seulement à sa famille et à celle du sorcier. Et alors les «U» vécurent de la tristesse et de la frustration, mais en plus, y’en a qui piquèrent une colère noire, qui exprimèrent du dégoût, du ressentiment et tout le tralala… L’injustice est une terrible maladie, plus contagieuse qu’une bonne virée de Corona, je ne vous le dis pas. L’injustice, c’est une incendiaire qui met le feu aux poudres tellement, que la poudre brûla chez les «U» même avant qu’elle soit inventée. Y’avait plus de solidarité, plus de confiance, les agriculteurs en eurent mare de payer la taxe pour nourrir les ouvriers qui chapardaient les pierres pour se faire de belles maisons alors qu’eux vivaient dans des paillotes à manger leur petit maïs grillé (paléo-popcorn). Les artisans ne voulaient plus vendre aux Oli-scribes qui se lancaient dans d’énormes erreurs de calculs à faire craquer leurs tablettes d’argiles, pour s’enrichir comme il se doit. Tout cafouillait, c’était horrible ! Le proto-bordel ! Et alors, le peuple appela le Grand Glueur social. Oui, oui, lui-même ! Le grand Glu demanda à tous de se tenir la main. Et zouk ! Crac ! Bang ! Tous eurent envie de revivre la confiance et l’épanouissement. Alors les «U» attelèrent leurs animaux et partirent à l’aventure en larguant le Chef et sa ripaille. On le sait, le sentiment de justice donne envie d’explorer le possible jusqu’à l’impossible, et là ça s’arrête ici. Tou relou.Prochain thème : La confiance
28 mars 2022 à 21:27 #66999 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
La confiance, voyons, doit-on la donner ou pas?
Certains s’y sont cassé les dents.
Il faudrait pour cela que nos semblables soient altruistes.
Je sais d’avance que vous connaissez la réponse.
A moins de s’adresser à un amant, ou une amante, tant que l’amour est là.
La confiance est un piège à con!
Que celui qui ne l’a pas vécu me jette la pierre.
La confiance sera toujours et à jamais subordonnée aux intérêts.
Le cynisme Monsieur est lucidité.
La confiance est une couillonnade, permettez-moi ici de ne pas renchérir.
Peu importe les cartes que vous avez en main.
Vous réfléchirez mieux quand vous serez plumés.29 mars 2022 à 12:43 #67008 -
O. DeJavelParticipant
@mschrome#7008 Magnifique envolée sur la confiance !Nous te faisons confiance pour lancer le prochain thème !
🙂
(au fait… devrions-nous ?) 🤔29 mars 2022 à 14:37 #67009 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Ne pas me faire confiance serait plus prudent, car je suis perfide👺
Alors je propose:
**Le talent.** 29 mars 2022 à 17:33 #67015 -
31 mars 2022 à 20:28 #67095
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O. DeJavelParticipant
**Thème : Le talent** Le génie et le talent ne se connaissent pas.
Le premier est une malédiction. Celui qui en est affublé est harcelé par une radiance qui cherche à naitre, à exister à sa façon, à étaler sa couleur, nouvelle dans toute sa brillance. Le génie produit quelque chose de radicalement différent et alors il se demande ce qui ne va pas avec lui-même. Il se questionne pour comprendre en quoi il est anormal, pourquoi est-ce que cette chose en lui ne le lâche-t-elle pas ? Le génie, de par son expression, dérange les vedettes talentueuses et ces dernières défendent leur territoire, leurs acquis et leur prestige.
Le génie est raillé, repoussé, parfois tué.
Le talent n’a pas ce genre de problème. Le talent est docile, conforme, le talent réussi mieux que la moyenne. Il est reconnu, célébré, bichonné, pomponné, satisfait. Il joui toute sa vie durant, de ce qu’il enrichit les autres et s’enrichit de son succès et de sa conformité.
Sauf qu’une fois le génie passé, on se fascine de sa disparition, on contemple son cadavre en se demandant ce qui ne va pas. On se surprend à le regretter.
Et alors, le cortège funéraire se met en branle. Les talents arrivent en hordes talentueuses. Les talents se mettent à copier le génie, ils s’en réclament, ils font même mieux que lui parfois, surtout quand il est mort jeune, ce qui arrive souvent.On oublie jamais un génie.
Le talent ? Son œuvre parfaite disparaît avec la mode.
**Prochain thème : La persévérance** 31 mars 2022 à 20:29 #67096 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Ce serait un bon sujet de philo. Original de comparer le génie et le talent, j’adore tout ce qui fait débat.
Pour caricaturer, le génie est un peu un paria incompris et souvent déconnecté de la réalité (Einstein en est un bon exemple), a contrario, le talent ne se mesure qu’à l’aune de la popularité.
Le talent fait naître toutes sortes d’émotions, il ravit le plus grand nombre (pour ne pas être trop long, il fait dire, par exemple, “il a su dire en mots choisis ce qui était en moi.”
Le talent trouve un écho, le génie est bien trop haut.1 avril 2022 à 08:36 #67105 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
La persévérance est un piège.
Je dis cela pour l’avoir vécu plus d’une fois.
Quand on s’est trompé de voie, tout paraît scellé et irréversible.
La persévérance est obstination, souvent imposé par autre que soi.
Il faut travailler, vaille que vaille, chantait mon grand-père.
Quand on a pas avancé d’un pouce, le doute s’installe, mais c’est déjà trop tard.
La persévérance est à la fois manie et lâcheté.
Ça ne marche pas, je dois me faire une raison.
Mais les contingences empêchent de quitter le sillon qu’on nous a imposé.
Alors on vit à moitié, au mieux, et plus souvent pas du tout.1 avril 2022 à 09:12 #67106 -
O. DeJavelParticipant
@mschrome#7106 J’adore ! Y’a de la graine de rebel dans ces propos !
et le nouveau thème est … roulement de tambour2 avril 2022 à 03:38 #67131 -
2 avril 2022 à 06:48 #67132
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4 avril 2022 à 17:59 #67265
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4 avril 2022 à 17:59 #67266
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7 avril 2022 à 09:23 #67398
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8 avril 2022 à 11:42 #67421
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Mathilde PeyreParticipant
Qu’est-ce qu’une vie réussie ? Voîlà une grande question.
Avoir eu un mari/une femme, et avoir fondé une famille ?
Faire le travail de ses rêves ?
Gagner beaucoup beaucoup d’argent ? Etre quelqu’un d’important pour la société ?
La définition d’une vie réussir dépend des personnes, l’important est de réussir à l’obtenir.8 avril 2022 à 11:44 #67423 -
8 avril 2022 à 16:36 #67424
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8 avril 2022 à 16:42 #67427
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Moi je crois qu’une vie réussie et une vie réussie pour soi-même.
“Fils de Roi ou fils de rien”.
Se fixer des objectifs sans contraintes car on sait ce que l’on aime.
Refuser de prendre un autre chemin sous la contrainte (ce que j’ai fait hélas, que le premier etc. me jette la pierre).
Un hobby pour raison de vivre et travail (même à petit salaire).
Se libérer des carcans, l’un après l’autre, en gardant de son éducation ce qu’il y a de meilleur (étau du sur-moi, difficile d’y échapper sans effort, culpabilisation, manque d’estime de soi, et j’en passe).
Pour les plus chanceux (dont je ne fait pas partie, vous vous en doutiez un peu), trouver la compagne ou le compagnon d’une vie.
Et surtout, et surtout, créer sans cesse!
Une vie réussie et celle qu’on ne veut pas quitter à l’heure de sa mort.
Mon Dieu, il me restait tant à faire.9 avril 2022 à 11:09 #67436 -
Mathilde PeyreParticipant
@mschrome#7424 On peut dire pareil du mari 😝
Bravo pour tout texte en tout cas 👏
Mon thème : Livre11 avril 2022 à 16:57 #67536 -
11 avril 2022 à 17:25 #67549
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11 avril 2022 à 17:26 #67551
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11 avril 2022 à 17:42 #67556
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13 avril 2022 à 12:49 #67609
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Mais parce que j’ai aussi proposé un texte sur une vie réussie.
J’suis sûr qu’tu l’as même pas lu😭13 avril 2022 à 16:02 #67621 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Le livre ouvert ou fermé est un objet fascinant.
Neuf ou jaunie et écorné, on le pose un peu n’importe où.
On sait qu’il est là, prêt à être lu.
Les vieux poussiéreux font le même effet, même coincé au bas d’une étagère.
On se prend l’envie de les relire au gré de ses humeurs ou des tournants de la vie.
Ou des tourments.
Un peu comme la musique, l’envie de ré écouter de vieux morceaux, dont, pour certains, on a même oublié le nom du groupe.
Une bibliothèque devrait être au grenier, plutôt qu’en vitrine pour épater ceux qui s’en foutent et dont on se fout bien.
Des trésors dans des malles ou de vielles cantines de l’armée, parmi les toiles d’araignées et le peu de lumière d’un vasistas et d’une ampoule nue.
Les livres comme de vieilles photos, qui font sourire ou qui font mal.
Pour se rappeler que le temps passe et ne se rattrape jamais.13 avril 2022 à 17:59 #67629 -
Mathilde PeyreParticipant
@mschrome#7621 Si je l’ai lu, il est vraiment super ! 😘
Comme ton texte sur le livre d’ailleurs !!
Ton thème ?14 avril 2022 à 07:57 #67642 -
14 avril 2022 à 10:47 #67645
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18 avril 2022 à 18:05 #67736
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Mathilde PeyreParticipant
@mschrome#6949 Désolé, mais tu avais déjà fait ce thème et j’y avais répondu 😌22 avril 2022 à 19:04 #67793 -
22 avril 2022 à 19:19 #67794
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Que l’on suive les sentiers balisés par d’autres
Ou qu’on se batte pour ne pas le faire
Le destin se fera un plaisir de contrarier tous nos plans
Tout comme le hasard qui ne fait que nous perdre
Suivre le cœur ou la raison
Les deux étant rarement conciliables
S’échiner à bâtir selon ses propres plans
Refuser le plan divin et n’en faire qu’à sa tête
Ou suivre le troupeau pour être au moins peinard
Le destin
Le sort
Bonne ou mauvaise étoile
Rien ne va plus
Les jeux sont faits
Même avec de bonnes cartes on peut tout perdre
Le destin nous mène en bateau
Je ramasse les billes gagnées dans la journée
Elles resteront dans mes poches
C’est toujours ça de gagné23 avril 2022 à 07:44 #67809 -
O. DeJavelParticipant
@mschrome#7809 Un texte magnifique que l’on dirait venu de l’une de ces tragédies grecques !Bien… et maintenant quel est le prochain thème ? Dis-moi…
28 avril 2022 à 02:42 #67891 -
28 avril 2022 à 06:21 #67892
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28 avril 2022 à 12:39 #67893
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28 avril 2022 à 13:16 #67894
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O. DeJavelParticipant
**Le mensonge** Ma vie allait pourtant bien. J’étais le président de la Société littéraire Lumina-Véritas, un groupe de journalistes fervents qui produisait des analyses approfondies sur les causes des événements politiques et sociales.
**_Un jour je lus un traité sur le mensonge._ ** Le livre coûtait cher malgré que sa reliure se soit défaite dès le premier jour, sans doute par manque de colle. L’encre se délavait dès que l’on tournait la page. On m’expliqua que c’était à cause de l’acidité du papier quoique la source de ce commentaire fut peu fiable en cette matière.
L’œuvre défendait la thèse que dans ce monde où tout est relatif, la seule vérité est celle que l’on défend avec force et conviction. « Ne reculez jamais sur votre position disait l’auteur Ronald Trompe. Doublez de sincérité si on tente de vous contrer ! »
**_J’eu du mal à déglutir en entendant que les mots “sculptent le vide”_ ** .La parole disait son auteur, est le moyen par lequel on donne forme au néant. La volonté dans le domaine de la vérité serait ainsi toute puissante. C’en était trop ! Je contactai l’auteur pour qu’il vienne débattre de ce point à la Société. Nous allions bien voir.
Sauf que l’homme n’accepta pas directement. Il m’invita plutôt à un cocktail, dont on le sait, si on a lu le dictionnaire comme moi, qu’un tel événement est un défilé de mode alcoolisé et une autoroute vers l’ivresse. J’étais cependant résolu à tirer cette question au clair, “sculpter le vide” m’apparaissait comme une absurdité honteuse.
Il ne fut pas long avant que les choses ne s’enveniment. L’auteur du brûlot n’arrêtait pas de changer de sujet, ses sbires me distrayaient, on m’invitait à la piscine, un autre me parlait de musique, un autre avait l’habitude détestable de récupérer le dernier mot que je venais de dire et de l’interpréter dans un contexte loufoque. On me cita faussement tout au long de cette misérable soirée.
Mais les choses s’envenimèrent. Dans la semaine qui suivit, je publiai un commentaire dans la presse où je m’opposai à cette thèse repoussante. Or une nuée de commentateurs répondirent que j’avais acheté mon diplôme universitaire, que je n’avais que pour éducation qu’un cours d’été chez les Scouts et qu’accessoirement je trompais ma femme. Un autre ajouta que j’étais mauvais baiseur et que ma Société littéraire était un bureau de coordination de pédophiles internationaux !
Le conseil d’administration était divisé. Ceux qui voulurent me défendre furent accusés de détournement des fonds de la Société. Les autres prirent le contrôle du vote et on me jeta à la rue.
Je vous écris avec mon dernier stylo. Je viens d’apprendre que mon ex épouse a rejoint le gouvernement Trompe et sa bande de durs. Elle dit se sentir comblée. La rigidité de ses convictions ne serait pas un problème, a contrario de moi, qui ne serait qu’un esprit éternellement putatif, un brin puérile, en plus d’être un dubitateur mou. Mais ce n’est plus mon problème. Je dois me concentrer sur Mémé. Cet ancien recteur de la faculté des lettres occupe pour lui tout seul la zone de la ruelle donnant sur une sortie d’air du métro. La chaleur n’est pas un luxe en hiver.
**_Parole de sage : La vérité est une maîtresse cruelle, mieux vaut rester avec son mensonge._ ** 28 avril 2022 à 13:18 #67895 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Excellent! A publier d’urgence. Je vois que le thème t’a inspiré.
C’est vraiment un texte “littéraire”, pardon pour la pauvreté du commentaire.
Je suis impressionné!28 avril 2022 à 18:35 #67898 -
O. DeJavelParticipant
@mschrome#7898 Ça n’était pas l’intention mon cher Christophe !Donc à moi de fixer le prochain thème !
La voilure !
28 avril 2022 à 18:37 #67899 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Le navire entre au port
Toute voilure dehors
Comme des ailes nacrées
Gonflées de sel et d’écume
Les mâts griffent le ciel gentiment
Les voiles gonflées d’orgueil
Portées par le vent complice
Ont fait le plein d’histoires
D’aventures
De trésors
Sur le quai la foule
Les femmes de marins
Les notables du coin
La voilure se repose enfin
Le reste appartient
Aux tavernes
Aux foyers
Jusqu’au prochain voyage28 avril 2022 à 19:19 #67903 -
28 avril 2022 à 19:22 #67904
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O. DeJavelParticipant
@mschrome#7903 C’est vraiment bien ce poème. On y ressent un calme, un bonheur sous jacent, le temps qui passe lentement.29 avril 2022 à 03:16 #67908 -
29 avril 2022 à 06:11 #67909
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O. DeJavelParticipant
Alors je relève le défi des sots.
À lire avec la cadence… le nombre de pieds est calculé sans être le même partout, bof !
Ça se lit à peu près comme ceci : pababam, babam, babam-etbababam**Les sots** Les sots sans sarrau, ne sont pas, des faisceaux, ils sont si sots, qu’ils sont sosots !
Quand les sottes sautent, si haut, les cuissots sans sceau, elles sont chansons !
Les sosies des sots, son snoreau, sosots, si sots, aaa…avec ou sans ciseauxLes assauts des sots, sans couteaux, sont sots et sans biseaux
Les sauts des sots, sans skis sont sots, aaa…avec ou sans arceauxLes cerneaux des sots, sont sautés, sans sauce, aaa…avec ou sans façons
Les sirops des sots, sont gardés sans sceau, dans des silos, si hauts, c’pas du pipeau
Les sots sans sceau, échansons si sots, sont sots et c’est sansass !29 avril 2022 à 12:05 #67915 -
29 avril 2022 à 14:21 #67919
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2 mai 2022 à 03:47 #67957
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Ouf, pour l’instant je passe la main, sauf si personne ne s’y colle.🤓
2 mai 2022 à 07:34 #67958 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Le Président en monarque plus ou mois éclairé
Bien entouré ou non est seul pour les décisions graves
Dans l’attitude du penseur en tenue d’ouvrier
Mal rasé et grimaçant sous le poids de la charge
La photo parfaite est enfin trouvée
Elle fera sensation dans les gazettes
Un clin d’œil à l’histoire des vrais grands
On l’a voulu en noir et blanc
Ici Paris
Quand le Président sort
Des barrières sont dressées
Une armée de mains
Un petit mot pour chacun
Une pincée de questions qui fâchent
Sans se départir d’un sourire
Il répond patiemment
J’ai conscience que nous ne sommes pas allés assez loin
Pas de calèches mais de grosses voitures blindées
Pour la Lanterne ou Brégançon
Les invités d’hier sont les tyrans d’aujourd’hui
Aucun machiavélisme mais realpolitik ou pragmatisme
Le Premier Ministre pousse au front les ministres
Pour annoncer les mauvaises nouvelles
Le Président en fait tout autant
Avec son bras droit qu’il peut à loisir faire disparaître
Et de promettre la lune aux « sans dents » et autres gueux
Depuis un demi siècle hélas de promesses non tenues
De conditionnement gentillet
L’opposition patauge et ronge son frein
En attendant son tour
Vive les ors de la République
Vive moi2 mai 2022 à 08:41 #67960 -
O. DeJavelParticipant
Magnifique ! Ce texte exprime parfaitement l’attitude des politiciens qui semblent adhérer au dicton : «The show must go on ! » …comme on dit dans mon pays.
et maintenant Christophe à toi de donner le prochain thème.
@tous : Allons ! Il n’y a pas que Christophe et moi qui participons. Tous doivent s’y mettre. DONC, JE NE RELÈVERAI PAS LE DÉFI. JE LAISSE LA PLACE À…
@Mathilde23 de qui j’apprécie les textes.2 mai 2022 à 13:21 #67962 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Merci vraiment Ajax, je fais en vain la pub pour chacun des jeux.
Peut-être que ça viendra.
Je propose aux wikinaute(esse)s ce thème:
La lecture
Plusieurs d’entre vous peuvent répondre évidemment!☺2 mai 2022 à 17:09 #67963 -
Maryse P.Participant
S enfuir aux confins d un monde de mots sur lesquels se laisser glisser. Des mots doux, des mots creux, des mots crus ou cruels, des mots porteurs d émotions, des mots s évaporant vers des cieux lointains, des mots chantant la pluie et le beau temps, des mots pleurant nos maux, des mots hurlants, des mots chuchotés, des mots inconnus, des mots peignant des paysages magnifiques ou sombres, des mots criant de vérité ou la cachant, des mots enchantés…des mots qui chantent les mélodies des cœurs…des mots souvenirs, des mots féeriques, des mots.
La lecture, c est comme une portée musicale qui nous entraîne dans une danse sans fin.2 mai 2022 à 21:47 #67967 -
O. DeJavelParticipant
@MaryGrimoire#7967 Magnifique. Merci@MaryGrimoire ! Ce texte est à faire rêver ! Je comprends que tu nous suggère ce thème ! Alors qui relèvera le défi ?@HelenaSangrey ?@Nolwen ?@Mathilde23 @Mathilde33 @Mathilde123 ?2 mai 2022 à 23:13 #67969 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@MaryGrimoire#7967 Bravo, j’espère que tu vas publier ce joli texte.
Content que tu nous rejoignes.😘3 mai 2022 à 06:48 #67971 -
Mathilde PeyreParticipant
@Ajax#7969 Oui, je suis là ! ☺Le rêve, le meilleur remède pour échapper à la réalité et tous ses soucis.
Pour oublier tout ce qui ne va pas dans notre vie, ou dans le monde entier.
On se laisse embarquer dans un monde rien qu’à nous, où tout devient possible.
Où la guerre, la misère n’existent plus.
Où l’amour domine le monde.
Où l’argent n’est plus un soucis.
Où l’on est enfin reconnu pour son talent.
Chaque rêve dépend de son propriétaire.
On peut inventer n’importe quoi dans un rêve, puisque c’est nous qui l’imaginons.
Mais dans la vie, il ne suffit pas de rêver.
Le mieux, c’est de faire en sorte que nos rêves deviennent la réalité.
Comme dit Antoine de Saint-Exupéry : « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. »3 mai 2022 à 08:58 #67979 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@Mathilde23#7979 Génial! Tu peux le mettre sur ta page de publication😍
Moi je ne fais que des cauchemars et je ne maîtrise pas du tout le scénario.3 mai 2022 à 09:51 #67982 -
3 mai 2022 à 10:05 #67987
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3 mai 2022 à 16:22 #67997
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3 mai 2022 à 16:46 #68004
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4 mai 2022 à 17:31 #68054
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Maryse P.Participant
Plic, ploc, le temps est gris.
Gris comme cette souris
Qui toute la nuit
A fait du bruit…
InsomniePlic, ploc, sous mon parapluie
Je dissimule mes yeux bouffis
Couleur de suie
Tout rougis…
AgoniePlic, ploc, sur cette mélodie
Toujours je souris
Pas de souci
C est la vie…
Eh oui !5 mai 2022 à 10:04 #68066 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@MaryGrimoire#8066 J’adore ce genre de poésie,petite souris aux yeux bleus et ventre gris, et j’adore les souris aussi, plic ploc.😍5 mai 2022 à 10:18 #68067 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
La souris importune pour quelques grammes de gruyère
Dans son manteau cendré avec ses yeux bleus et ses petites oreilles
Elle ne fait de mal à personne
Elle squatte gentiment
Ne sort de son trou que la nuit venue
Cherche des trésors qui ne sont pour nous que des miettes
J’aimerais tant lui donner un nom
Et qu’elle se laisse approcher
Je lui offrirais des montagnes de fromage
C’est bien elle qui m’apportait des pièces sous l’oreiller
Quand j’étais môme
A mon tour de lui faire des cadeaux6 mai 2022 à 09:59 #68081 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Merci Mary, mais je ne pourrais me résoudre à tuer ces petites bestioles.
Alors … la chute🤓6 mai 2022 à 17:14 #68085 -
O. DeJavelParticipant
@MaryGrimoire#7967 Magnifique envolée ! …des mots sur lesquels se laisser glisser ! J’ai adoré!6 mai 2022 à 18:54 #68086 -
O. DeJavelParticipant
@Mathilde23#7979 Ravi d’avoir lu ce texte ! J’ai bien aimé que le rêve puisse servir à oublier mais qu’il sert aussi à améliorer la réalité ! Bien trouvé !6 mai 2022 à 18:57 #68087 -
O. DeJavelParticipant
@mschrome#8081 Oui ces petites souris peuvent être si délicatement gentilles !
tres beau texte, tout sensible. On est dans un rêve d’enfant.6 mai 2022 à 18:59 #68088 -
O. DeJavelParticipant
@mschrome#8085 Devons-nous comprendre que le prochain thème est… la chute ?6 mai 2022 à 19:00 #68089 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Absolument Ajax, un thème qui devrait d’inspirer, ou d’autres wikinaute(sse)s
Super que tu participes.
Ne m’en veux pas pour ton roman, je suis un gros fainéant quand il y a trop à lire.😔6 mai 2022 à 20:07 #68092 -
O. DeJavelParticipant
@mschrome#8092 Bien sûr que je ne t’en veux pas mon cher Christophe. Nous offrons nos textes et les prend qui le veux !Tout de même, je dois dire que ça m’a fait réfléchir et je ne mets désormais plus que des chapitres allant de 500 à 900 mots.
Je suis moi-même assez incapable de lire un pavé en ligne. Ça scintille et je me fatigue… un bon petit texte c’est bien, mais trop long c’est trop… comme dirait l’autre. 😄
6 mai 2022 à 21:21 #68093 -
Maryse P.Participant
La chute.
Attention, l histoire qui suit est inspirée de faits réels. Le nom des protagonistes a été modifié pour préserver leur anonymat.La matinée commençait plutôt…mal. Stella s était levée avec l impression d avoir passé toute la nuit les yeux grands ouverts à attendre que le sommeil daigne pointer son nez. Rectification. Elle avait passé la nuit à se retourner d’un côté puis de l’autre, espérant que Morphée lui apporte enfin le repos qui lui manquait tant. Mais non. Il n’était pas venu, il lui avait posé un lapin une fois de plus. C était Insomnie qui s etait invitée à sa place, comme presque toutes les nuits de la semaine d ailleurs !
Elle n’aimait pas le café, lui préférant le thé vert menthe. Mais ce matin-là, elle n eut même pas le temps de le boire. Elle avait dû finir par s’endormir quelques minutes avant son réveil et ne l’avait pas entendu sonner. C est en sursaut qu elle avait bondit du lit, en voyant la lumière rouge des chiffres indiquer 08h00. Heureusement qu’un camion dans la rue avait joué du klaxon sinon cela aurait été catastrophique ! Aujourd’hui, c etait jour d examen.
Bref, ce lundi matin d octobre, Stella avait déboulé en classe juste à temps avant que l examinateur ne ferme la porte et qu elle ne reste close définitivement pour elle.
Ne pensant qu à rejoindre au plus vite la place qui lui était attribuée, elle ne prit pas garde aux béquilles d Agathe, son amie d enfance qui avait subi une opération du ménisque il y a quelques semaines. Béquilles qui étaient pourtant posées au sol le long de son bureau. Stella passa trop près. Elle ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Tout alla très vite, trop vite…Stella vécut pourtant ce moment au ralenti, un ralenti sans bouton off pour tout stopper ! Elle perdit de vue le visage souriant d Agathe, aperçut une fraction de seconde sa main qui se tendait en vain vers elle, c était trop tard…Stella sentit le poids de son corps heurter le sol violemment, malgré sa tentative de se retenir à tout ce qui aurait pu l aider…Prise dans son élan, elle effectua alors un remarquable roulé boulé entre les rangs bien alignés des bureaux ….et finit étalée sur le dos, les quatre fers en l air sous l air mi-moqueur, mi-apeuré de ses camarades qui ne savaient pas trop s ils devaient rire ou s inquiéter pour elle. Stella réalisa soudain qu’en plus ce jour-là elle était vêtue d’une jupe courte…pourquoi n avait-elle pas choisi un bon vieux jeans, bon sang ?!!!
Elle se releva douloureusement, rouge de honte en jetant un regard aussi ébahi que désespéré autour elle…soutenant les sourires comme les paroles réconfortantes du mieux qu elle pouvait, en rejoignant sa chaise la tête haute,…mais l’ego au ras des pâquerettes et son corps en compote. Chaque mouvement le martelait et sa tête était prête à éclater. Elle n en montrera rien. Elle devait réussir l examen. Il fallait qu’elle se reconcentre, elle aurait bien le temps de se plaindre après…9 mai 2022 à 20:27 #68136 -
O. DeJavelParticipant
@MaryGrimoire#8136 Un fait vécu ? On se demande bien par qui… hé hé ! C’est une histoire qui semble avoir été vécue de l’intérieure ! Bravo !10 mai 2022 à 02:44 #68138 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@MaryGrimoire#8136 Joliment écrit comme toujours, ce qu’on appelle un jour sans.
Moi aussi j’ai bien ma petite idée. J’espère que notre héroïne a retrouvé son sommeil, sa fierté et réussi son examen.🤓10 mai 2022 à 06:08 #68140 -
10 mai 2022 à 10:39 #68143
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Naissance, innocence, perfection de l’être en devenir.
Un peu comme le jour du mariage.
Dans la nature c’est une fête, la vie sera celle que permettront les prédateurs.
Loterie qu’on érige en modèle.
Ce petit qui vient de naitre fera de grandes choses.
Combien de fois nous l’a-t’on faite celle-là?
Le petit ira son chemin insouciant et tranquille,
Couché sur la rive il observera les truites ou les brochets.
Il ira grimper sur le cerisier, persuadé d’être sur le toit du monde.
Jusqu’au jour où ses caprices ne seront plus supportés,
Interdits, contraintes, regards durs.
Qu’ai-je fait pour déplaire ainsi à mes parents?
Le petit deviendra grand, des résultats médiocres et le Maître implacable.
L’adolescent rejoint l’usine du coin.
La cadence et le bruit, les cris du contremaître.
Le petit à 16 ans est déjà un vieillard.10 mai 2022 à 11:58 #68157 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@MaryGrimoire#8182 Ou trouver une charmante compagne qui lui redonne confiance.11 mai 2022 à 06:36 #68192 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@MaryGrimoire#8193 Oui Mary, que le meilleur compagnon reste soi-même, certains diraient que c’est notre pire ennemi. Si on doit attendre d’accueillir l’autre une fois cette affaire réglée, c’est se condamner à la solitude à vie.11 mai 2022 à 10:12 #68197 -
11 mai 2022 à 10:36 #68206
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11 mai 2022 à 10:39 #68207
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@MaryGrimoire#8207 La liberté c’est de rester soi-même, donc de ne pas s’adapter à ce que les autres attendent.
Un caractère libre et tranché dira: “c’est à prendre ou à laisser”.
Les plus intelligents prendront, les autres ne valent pas la peine qu’on s’y arrête.
Ce n’est pas de l’orgueil, il n’est pas admissible de passer sa vie à raser les murs et regarder ses pieds.11 mai 2022 à 10:43 #68208 -
11 mai 2022 à 10:46 #68209
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@MaryGrimoire#8209 Pas du tout, tu es en plein dans le coeur du sujet.11 mai 2022 à 10:48 #68210 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Moi j’ai passé ma vie à combattre l’humiliation.
On croit se forger une armure mais c’est un leurre.11 mai 2022 à 10:49 #68211 -
11 mai 2022 à 10:51 #68212
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Maryse P.Participant
J ai été à l état de serpillière et encore c est gentil, la seule armure qui m a permis de résister c est l.amour inconditionnel de mes enfants et celui de ma famille. Personne ne brisera ces liens. Le dernier qui a tenté c est cassé les dents sur un os….bon l os à mis du temps à réagir mais voilà.
11 mai 2022 à 10:55 #68214 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@MaryGrimoire#8214 Voilà ta force, que je n’ai pas hélas, chérir ses enfants et compter sur sa famille.
Tu as tous les atouts pour te sentir fière.11 mai 2022 à 11:01 #68216 -
11 mai 2022 à 18:05 #68221
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Maryse P.Participant
L oubli d après Alzheimer
Le temps s efface de ma mémoire, les souvenirs partent les uns après les autres. Il ne me reste que des sensations de déjà vu, cette impression de connaître celui ou celle qui m’enlasse sans réussir à retrouver son nom. Pourtant je sens que cette personne me connaît très bien et a beaucoup d affection pour moi. Et où sont ceux dont l empreinte est encore gravé en moi ? Ceux qui sont mon phare , mes parents ? On me dit qu ils sont morts depuis longtemps mais je n y crois pas, je les ai vus ce matin…enfin il me semble…Leur mort n’a jamais eu lieu ! A moins qu’elle aussi ce soit effacée … comme le nom de mes enfants. Et j aurais même des petits enfants. Ah oui je me rappelle ! Mais qui sont ces grands gaillards qui me sourient ? Eux peut-être…mais je croyais qu ils étaient encore tout petits, moi. Je n y comprends rien. Je ne me souviens pas. Je ne dis rien. Je joue avec eux, je les écoute et continue de sourire, car au fond je me sens heureuse au milieu de ce petit monde qui rit et m apporte toujours un bon moment de vie qui que ce soit, qui que je sois.
12 mai 2022 à 11:09 #68227 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@MaryGrimoire#8227 Terrible maladie, pire que la mort peut-être? Ne plus se reconnaître, quelle déchirure pour soi et ses proches. Bravo pour avoir abordé avec talent ce sujet sensible.12 mai 2022 à 11:55 #68228 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Et quand votre propre mère ne vous reconnaît plus.
Je ne l’ai pas vécu et ne souhaite pas le vivre.12 mai 2022 à 17:06 #68231 -
12 mai 2022 à 19:22 #68237
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12 mai 2022 à 19:23 #68238
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12 mai 2022 à 20:45 #68240
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Connait pas le syndrome du poisson rouge mais j’aime bien l’idée.
12 mai 2022 à 20:58 #68242 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Le cycle des saisons fait de nous des cyclistes.
Quatre vitesses pour affronter les montées,
Peu de descentes heureuses et beaucoup de plat.
Des bourgeons aux feuilles mortes et autres giboulées,
Chacun pédale plus ou moins courbé, avec plus ou moins de souffle,
Jusqu’au dernier, place aux jeunes.
De l’argentique au numérique, de l’âge de pierre à la fibre optique,
De la massue au nucléaire, de ceci à celà,
Tout meurt et tout renaît dans la nature,
Mais le cycle n’est pas éternel pour les êtres ou les fleurs.
Multiplier par quatre le temps qui reste à vivre,
Revoir la neige ou les arbres en fleurs,
Et s’ennuyer beaucoup, à tort.12 mai 2022 à 21:17 #68243 -
Maryse P.Participant
@mschrome#8243 waouh j adore ton texte !
Sinon pour ce qui est du syndrome du poisson rouge…il.parait que ce petit poisson n a guère de mémoire, donc à force que j oublie toujours de petites choses dans mes classes ( mon tel, ma clé usb, mes lunettes…d ailleurs j en ai perdu une paire…introuvable, mes stylos, ou autres babioles), la faute à ma tête trop pleine de pensées qui s’accumulent…ben j ai fini par dire que j’avais le syndrôme du poisson rouge pour en rire😅12 mai 2022 à 21:35 #68244 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
C’est moins grave que le syndrome du mérou (invention).
Tu fermerais la porte de la classe à clé en oubliant les élèves dedans.😂13 mai 2022 à 02:31 #68245 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Ah ouais, le thème (je crois que c’est mon tour).
Le mur.
Coton hein!😊13 mai 2022 à 10:45 #68253 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Tu as déjà rédigé un mini texte sur le thème😂
Alors tu sais, à moins d’imiter le chant des sirènes, pas facile d’ensorceler les wikinaute(sse)s.😜13 mai 2022 à 16:50 #68256 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
L’important est de chanter, et si possible faux, j’en ai quelques souvenirs!🤓
13 mai 2022 à 18:32 #68260 -
Maryse P.Participant
Quand ce n est pas le sol que je heurte, ce sont les murs qui se jettent sur moi ! J ai bien essayé de les éviter, mais il faut croire que je ne suis pas douée pour ce genre d exercice….Je les ai pris en pleine face. Et par deux fois de surplus ! Parce qu’une seule, ça n’aurait pas été assez drôle. Vous pensez bien, ou mal peut-être, mais bref vous pensez et vous demandez bien quel type de nana je peux être pour avoir eu la stupidité de ne pas voir un mur s’avancer vers elle…à DEUX reprises !!! Vous avez raison, j’ai été stupide…aveuglée par le soleil qui semblait miroiter sur toutes les facettes de l’édifice en face de moi.
J’ai bien acheté une paire de lunettes…que j’ai perdue depuis…mais elle était défectueuse. Du coup, je voyais tout à travers un mauvais filtre qui déformait la réalité et je n’ai pas vu venir ce qui me pendait au nez pourtant. PAF et BAM, deux murs l’un après l’autre, ça fait mal quand même !
Heureusement depuis je me suis équipée de radar anti mur et je saurai mieux détecter le prochain qui osera venir à ma rencontre.13 mai 2022 à 20:57 #68276 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
J’adore l’absurde, et c”est un super exemple.
Pour éviter les murs, regarder à droite et à gauche avant de traverser.😂14 mai 2022 à 08:57 #68311 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
L’intuition sied aux femmes paraît-il, l’homme étant un roseau pensant, c’est bien connu.
Aux femmes les vertus des grands fauves, aux hommes la lyre et la plume.
Les grands hommes d’Etat excellent en effets de manche, et la France ceci et la France cela.
Les femmes raccomodent les manches et calment les ardeurs.
Mon mari, la couture n’est pas droite et le costume est trop grand.
Crois-tu pouvoir berner le peuple ainsi vétu? Le repentir de lin blanc vaut bien un costume.
Les conseillers se navrent, et de quoi se mêle-t’elle, et quel est son pouvoir?
L’intuition bien entendu, et vous pouvez bien rire.
L’intuition et le bon sens font et défont les rois.
Le peuple n’attend pas le Messie ou le Père Noël,
Le peuple n’aspire qu’à la dignité, aussi modeste soit-elle,
Et un paradis modeste pour les enfants qui pourront devenir qu’ils veulent.–Enfin ma mie, ceci est ridicule!–Vas donc faire ce discours et nous en reparlerons.
Monarque ou Président, le discours a porté, s’adresser aux élites ou au plus grand nombre?–Je crois vous avoir compris.
Une leçon de sagesse à tous ces poulins des grandes écoles,
Le peuple a ses raisons que les plus grands ignorent.
14 mai 2022 à 11:32 #68319 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Des thèmes j’en ai, la tête, c’est pô sûr!!🤓
Les racines. (n’importe quoi comme d’habitude).16 mai 2022 à 14:07 #68404 -
O. DeJavelParticipant16 mai 2022 à 17:30 #68408
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O. DeJavelParticipant16 mai 2022 à 21:48 #68421
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O. DeJavelParticipant
Nos racines
On ne les vois pas, mais elles sont là. Les racines, celles de l’être, celles de l’étant, celles de l’être de l’étant et de tout ce qui fut et qui a voulu être avant que l’être ne soit. Ces tubulures vaguement végétales qui émanent du moi ou du surmoi, je ne sais plus, sont comme des rhizomes incolores plongées dans le fluide des connaissances innées et des expériences révolues, celles des ancêtres de nos ancêtres et de leurs ancêtres avant eux.
Nos racines célèbrent les incantations d’un chaman sous les étoiles, elles nous redonnent la pulsion de vie des chasseurs de Machaïrodus, nous rappellent les élations primordiales des premiers hommes et de leurs compagnes magnifiques, femmes jeunes à la chevelure sauvage, chantant l’allégresse de leur liberté, dansant nues dans la plaine au soleil levant.
Nos racines, ah ! Nos racines. Nos racines nous disent ce qui est bien, ce qui est mal et ce qui devrait être, mais ce réconfort est un leurre. À l’image d’une dose d’opiacés, elles nous capturent et ne nous laissent plus vivre sans elles. Ce filet lancé dans l’étang de ce qui fut, nous brime, nous empêche d’inventer notre vie, car il ne nous rapporte que des objets cristallisés, figés dans l’achevé, durcis dans le puit du passé. Et comme si ce n’était pas assez, notre condition d’être humain nous force à marcher dans ce monde en peuples différents, chacun avec ses racines à lui. Il n’y aurait, d’après ce qu’on entend, aucun crime plus criminel, que celui d’avoir des racines différentes des miennes.
J’envie les enfants, ces génies sociaux capables de jouer dans l’herbe fraîches sans racines, j’envie ces adolescents rebelles qui refusent qu’on les enchaînent avec ces contraintes. Car les marbres du passé ont des arêtes tranchantes.
Oui, nos racines nous réconfortent, elles nous permettent de chanter à l’unisson et de se sentir moins seuls, mais méfions-nous de son opium.17 mai 2022 à 04:19 #68422 -
ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
@Ajax#8422 Bravo, un texte brillant, je m’incline. On a tous été ces enfants ou adolescents, mais les racines reprennent le dessus ensuite.17 mai 2022 à 05:35 #68424 -
17 mai 2022 à 12:42 #68427
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ccccccccccccc bbbbbbbParticipant
Et le 3ème sera mixte, des racines et des ailes (OK, j’vais m’cacher)😚
17 mai 2022 à 14:43 #68428 -
Maryse P.Participant
Les ailes repliées, elle se terrait sous un tas de feuilles et de branchages secs. Elle n avait pas vu venir le vautour sournois…Il avait fondu sur elle tel la flèche de Guillaume Tell sur la pomme. Elle ne devait sa vie qu à un sursaut de vie qui lui avait permis de s échapper des griffes de ce prédateur sans merci…mais ses ailes froissées ne la portaient plus et elle avait chuté sur le sol jonché, heureusement pour elle, de feuilles mortes qui avaient amorti le choc. Depuis elle demeurait cachée, tremblante et fragile, sans trop savoir comment elle allait pouvoir survivre….ni si un jour ses ailes pourraient à nouveau s épanouir.
18 mai 2022 à 06:27 #68451 -
18 mai 2022 à 07:36 #68452
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O. DeJavelParticipant
Le corps ? Je relève le défi… donnez-moi un p’tit délai et je concocte quelque chose.
19 mai 2022 à 22:17 #68519 -
22 mai 2022 à 12:37 #68583
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O. DeJavelParticipant
**Le corps**
Conte étrange
626 mots
La première fois que ça se produisit, je crus à une hallucination, à un simple trouble de la vue. Mais je dus le reconnaître, le phénomène revenait régulièrement. Une petite bosse surgissait du mur et disparaissait aussitôt. Le phénomène se produisait toujours en périphérie de mon champ de vision. Le spécialiste de la vue me prescrivit un peu de repos, tout allait rentrer dans l’ordre, m’assura-t-il.
Sauf que ça ne diminua pas, bien au contraire. La chose devenait carrément gênante. Je n’osais plus inviter personne. Je me retrouvai à arpenter la maison, me tenant à l’affût du moindre renflement. Je ne sortais plus, je ne voulais plus voir personne. Quelque chose m’attirait, mais je ne savais dire-quoi. J’étais devenu possédé par une passion désormais obsessive.
Au fil du temps, ma copine me texta qu’elle ne voulait plus me voir, mes amis cessèrent de m’inviter, mon patron me congédia. Mais je n’en avais cure, je n’en avais plus que pour ces protrusions élusives qui surgissaient des murs pour aussitôt disparaître. C’était épuisant.
Les choses en restèrent là, jusqu’à ce jour où j’eus l’idée de caresser doucement l’endroit d’où le renflement venait de surgir. J’eus la surprise de constater une douce chaleur. C’était, comment dire ? Une rondeur, une enflure qui se formait sous ma main, d’abord très légère, puis un peu plus relevée à mesure que je poursuivais. Et si ce n’était pas assez, cette rondeur était accompagnée d’une vibration. Je retirais ma main et le phénomène s’arrêtait. Je compris bientôt que si je caressais l’endroit avec insistance, en prenant mon temps, en désirant que ça se produise, alors l’enflure devenait une bosse qui s’allongeait tant que je poursuivais avec… Mmm, c’est embêtant, mais je dois le dire honnêtement, avec tendresse.
Au fil des jours, je deviens plus habile et je réalisais qu’en tenant les doigts écartés je pouvais faire sortir cinq protrusions en même temps. Et puis il arriva que les digitations que je tirais du mur ne pouvaient plus s’allonger et que la forme tirée de cette manière s’aplatissait et que ce plat s’il était tiré se prolongeait lui-même à force d’insistance en une forme tubulaire. Je me frottais les yeux, je venais d’extraire un bras, un bras parfait, un bras féminin, harmonieux et souple. Je caressais cette main et la main me rendit ma caresse. Et alors le bras se déplaça tout au long du mur, m’invitant à le suivre. Il me fit courir partout dans la maison entrant et sortant d’un mur à l’autre, sa jolie main me faisant signe de venir. Lorsque je fus à bout de souffle, je m’adossai au mur, le sourire content. Si j’étais devenu fou, ma folie était la plus douce qui soit, parce que le bras s’approchait de moi et sa main me caressait tantôt les cheveux, tantôt le visage avec cette tendresse indescriptible. Et puis au fil du temps je fis sortir un deuxième bras, celui-là appelé par ma main gauche. Les deux se déplaçaient librement le long des murs. Un jour, ils eurent l’idée de me servir un café. Je leur demandais à la blague de récurer les casseroles et ils m’obéirent, toujours avec ce plaisir simple, avec cette tendresse des mains qui ondulent dans la souplesse de la jeunesse. J’estimais que ces bras devaient avoir dix-huit ans. Je m’approchai du mur et ils m’enserraient dans une effusion d’amour doublée d’une sensibilité et d’un dévouement indescriptible envers le bonheur de ma personne.
La suite vous fera dresser les cheveux sur la tête et peut-être même vous attrister. Vous serez mes juges ou au contraire mes consolateurs, je ne sais quel camp vous choisirez. Il me tarde de tout avouer, ne serait-ce que pour libérer mon âme du trouble dans lequel elle est tombée.22 mai 2022 à 13:01 #68584 -
22 mai 2022 à 14:56 #68586
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Maryse P.Participant
L’ Ange Noir
Alors que notre monde n’était encore qu’un embryon de vie, au-delà de la voie lactée, aux confins de l’univers vivaient des êtres dotés de pouvoirs exceptionnels. Ils vivaient en harmonie dans un lieu céleste dont nous ignorons toujours l’origine et l’emplacement exact. Certains doutent même de leur existence. Pourtant je sais qu’ils sont là. Je les entends me murmurer leurs secrets. Je sens leur présence lorsqu’ils viennent jusqu’à moi. Je vois leurs silhouettes, les nuits de pleine lune.
Ces anges ne sont pourtant pas ceux que vous croyez. Du moins pas tous….
Vous avez sûrement déjà entendu parler des anges gardiens, des angelots aussi purs que le son du cristal. Ceux-là sont nos protecteurs. Ce n est pas une légende. Leur mission depuis notre création est de veiller sur nous. Ils sont pourvus d’ailes blanches et du pouvoir d’éloigner le danger d’un battement d’ailes. Malheureusement ils sont de moins en moins nombreux à venir jusqu’à nous. Nos pensées de plus en plus sombres leur sont néfastes…voire mortelles. Seuls les plus téméraires osent encore s’aventurer sur Terre, pour protéger ceux qui en ont besoin et surtout qui ont un cœur digne de l’être.Ce que la plupart d entre nous ignore c est qu ils ne sont pas seuls…A chaque pleine lune, les anges gardiens se regroupent dans le ciel de Salem avec les anges des diverses contrées célestes de notre univers qui comme eux ont été envoyés sur Terre pour mener à bien leurs missions.
Je peux, ces nuits là, apercevoir des anges dont les ailes rappellent les couleurs de l arc-en-ciel sans pourtant y être totalement semblables. D’autres sont si étincelants qu’on croirait voir une pluie d étoiles filantes lorsqu’ils s’envolent.
Et parmi eux, l’Ange Noir. Il est le seul à porter des ailes couleur de suie. Il est le seul à ne rien me dire, le seul qui ne m’a pas dévoilé sa mission, ni son nom d’ailleurs. C ‘est le plus énigmatique de tous. Je sais juste qu’il a un pouvoir qu’aucun des autres anges n’a…celui de donner la vie à tout ce qu’il enlace dans ses ailes. C est mon ange gardien qui m’a confié cette vérité. Il m’a aussi révélé que l’Ange Noir était craint de tous…car il possédait un deuxième pouvoir. Aucun autre ange n’en possédait plusieurs. Aucun d entre eux n aurait voulu posséder ce pouvoir….25 mai 2022 à 02:31 #68590 -
O. DeJavelParticipant
J’ai frémis à la lecture de ce conte ! …et p’têtre bien ramassé une ou deux idées ! 😁
M-a-g-n-i-f-i-q-u-e !25 mai 2022 à 03:06 #68591 -
Vincent LepageParticipant25 mai 2022 à 12:56 #68597
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Maryse P.Participant
@VLromans#8597 la suite viendra…je n’ai pas assez de temps à moi pour écrire plus long d’un coup😅. Et souvent je finis par perdre le fil de ma propre histoire…et j ‘abandonne ! Mais là y a une motivation différente : les textes d Ajax et les miens risquent d entrer en collision un jour 😂25 mai 2022 à 14:33 #68601 -
O. DeJavelParticipant
>
@MaryGrimoire#8601 Mais là y a une motivation différente : les textes d Ajax et les miens risquent d entrer en collision un jour 😂Ouaip ! Ça sera sympa ! Je me dépêche d’écrire les Parties 5 et 6 du Corps, ça te mettra sur une bonne piste. Publication jeudi (vendredi matin heure de la France).
25 mai 2022 à 21:19 #68602 -
Annick SmitsParticipant
Un pied après l’autre …
Un pas après l’autre …Le sable glisse sous mes pieds et à chaque pas j’en refais deux en arrière …
Je lève la tête, le sommet est là, à portée de main, en levant le bras je pourrais presque le toucher … Mais je me disperse et me déconcentre et reperds à nouveau au moins deux pas.Je me laisse tomber sur le ventre, je suis à bout de force …
Pourtant il me faut vaincre. J’ancre mes poings dans le sable fin et chaud, cambre les reins et pousse un hurlement de dragon. Je me redresse, prêt à prendre mon envol et me mets à courir vers le haut.Je suis victorieux ! J’ai vaincu le mont Terrible !
« Maman ! Maman ! Regarde-moi, j’ai escaladé le mont Terrible tout seul ! »
Maman lève la tête, à un mètre d’elle, son petit garçon de trois ans à escalader la plus terrible montagne de sable de la plage, qui fait au moins … 100 … 10 … tout un mètre de haut.
« C’est bien mon grand, tu seras un grand grimpeur … »
« Un escaladeur Maman qu’on dit ! »
5 juin 2022 à 14:17 #68796 -
5 juin 2022 à 14:18 #68797
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5 juin 2022 à 16:41 #68804
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Maryse P.Participant
Il attendait depuis des heures qu’elle sorte et commençait à s’impatienter. Lorsqu’enfin elle sortit, un sourire victorieux apparut sous sa moustache. Il l’enserra et prit d’abord le temps d’observer sa belle robe grise. Elle était parfaite ! Il la fit alors tourner sur elle-même pour savourer cet instant délicieux où il était seul avec cette splendide créature, juste avant le festin. Elle s’éloigna un court moment, il la saisit alors par la taille pour la ramener contre lui. Ce petit jeu entre eux se renouvela à plusieurs reprises.
Il était désormais temps de passer à l’action.
Il la plaqua au sol sans lui laisser la moindre chance de s’échapper. Entre ses griffes acérés, elle n’eut pas une fraction de seconde pour tenter de s’enfuir. Elle sentit son cœur battre à tout rompre, ses veines se gonflaient d’un sang encore chaud, ses yeux horrifiés semblaient chercher un secours inespéré…Mais personne ne vint. C est alors qu’elle sut que plus jamais elle ne gambaderait dans la nature, plus jamais elle ne se faufilerait entre les murs, ni ne partagerait son repas avec les siens. Le repas, aujourd’hui, c’était elle ! Le chat n’en fit qu’une bouchée et la pauvre souris eut juste une pensée avant de mourir
“Quel sadique !”15 juin 2022 à 20:24 #69047 -
15 juin 2022 à 20:56 #69048
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O. DeJavelParticipant
>
@MaryGrimoire#9047 Le chat n’en fit qu’une bouchée et la pauvre souris eut juste une pensée avant de mourir
> “Quel sadique !”Je caressais mon chat en lisant. Mais en tombant sur la dernière phrase, je l’ai soudainement rejeté ! Il me regarde… je lui dis quoi ?
15 juin 2022 à 21:18 #69049 -
Haldur d’HystrialParticipant
_canicule_ Debout devant la vitre qui sert de mur dans son bureau climatisé de la Défense, Julien contemple le ciel bleu d’un air ravi. « Encore une bonne journée qui s’annonce ! Et ces cons qui nous parlent de changement climatique quelle idée ? Heureusement qu’il y a des gens comme M. Trump qui pensent que la chaleur donne du cœur à l’ouvrage. ». Ce soir il va rentrer chez lui dans sa limousine climatisée où il pourra boire un verre de champagne glacé, pendant que le chauffeur le ramènera tranquillement chez lui où il fait bon frais.
Dolorès, la femme de ménage entre pour vider les poubelles du bureau. Elle est fatiguée et n’a pas beaucoup dormi cette nuit. Cette chaleur est accablante, bien qu’elle pose régulièrement une bouteille d’eau glacée devant son ventilateur ça ne permet tout de même pas de dormir convenablement. En plus le ventilateur fait du bruit et empêche son sommeil. Le voyage en métro est harassant: la chaleur, les odeurs de transpiration. Heureusement, dans les locaux dont elle s’occupe il y a la clim, ça lui laisse au moins un répit. Quand elle pense à son mari…
Son mari, Javier, travaille dans un chantier, il n’est pas contremaître ou chef de chantier, ni même confortablement assis dans une pelleteuse. Toute la journée il enchaîne le travail au marteau piqueur, parfois à la pioche, ou à la pelle. Voilà ce que qu’on récolte quand on a pas les moyens intellectuels pour réussir à l’école. Toute la journée, il est écrasé par le soleil et la chaleur caniculaire. Son seul réconfort est d’avoir un peu de ventilation chez lui. Heureusement que sa femme a trouvé le truc sur internet qui consiste à mettre la bouteille d’eau glacée devant le ventilateur. Prenant sa bouteille d’eau à la main, il regarde ce pauvre gars qui passe dans la rue.
Victor est fatigué. A quarante ans à peine il est déjà vieux. Aussi loin qu’il peut se rappeler il a toujours vécu dans la rue, on peut dire qu’il est clochard professionnel. Certains ont la chance d’avoir un endroit bien situé pour pouvoir mendier, mais ce n’est pas son cas, enfin ça l’était, jusqu’à ce que cette bande de jeune ne le chasse de son territoire. La chaleur l’accable, mais il a soif. Alors, avec les quelques piécettes qu’il a réussit à glaner, il compte passer à la boutique du coin pour s’acheter une grande bouteille de bière fraîche, c’est la troisième aujourd’hui, mais il fait tellement soif. Ce qu’il ne sait pas, c’est que l’alcool déshydrate. Quand il l’aura bue, il se couchera dans un coin, et ce soir c’est la mort qui viendra le chercher.
21 juillet 2022 à 07:20 #69327 -
21 juillet 2022 à 07:22 #69328
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Haldur d’HystrialParticipant
@MaryGrimoire#8227 Merci pour ce texte, il me fait penser à mon père, qui n’a pas Alzheimer mais une maladie du même genre21 juillet 2022 à 12:04 #69332 -
Haldur d’HystrialParticipant
@MaryGrimoire#8227 Merci pour ce texte, il me fait penser à mon père, qui a une maladie proche.21 juillet 2022 à 12:06 #69333 -
21 juillet 2022 à 12:18 #69334
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O. DeJavelParticipant
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@haldur#9327 Debout devant la vitre qui sert de mur dans son bureau climatisé de la Défense, Julien contemple le ciel bleu d’un air ravi. « Encore une bonne journée qui s’annonce !Un très beau texte et une fin touchante.
(je retiens la bouteille d’eau froide devant le ventilo)21 juillet 2022 à 17:06 #69336 -
22 juillet 2022 à 06:10 #69338
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Annick SmitsParticipant
Miroir …
Angeline était une jeune fille très heureuse à la beauté envoûtante, riche héritière du seigneur du lieu elle obtenait tout ce qu’elle désirait : beaux atours, merveilleux bijoux, parfums les plus envoûtants, serviteurs les plus zélés et fidèles …
Mais la seule chose qu’elle désirait le plus au monde son père le lui refusait …Un miroir …
Elle n’en avait jamais vu et donc n’y avait jamais vu son reflet mais sa chère mère, maintenant disparue mystérieusement, lui en avait parlé quand elle était enfant. C’était merveilleux disait-elle, on pouvait y voir son image, voir si sa coiffure était bien faite, voir si les robes nous faisait la taille fine et donnaient encore plus de charme à notre allure … On pouvait presque y voir le reflet de notre âme.
Mais dans le château il n’y avait aucun miroir et, quand elle en demandait un à son roi de père, la seule réponse était un « NON » violent …
Angeline tentait bien d’apercevoir son visage dans l’eau de son bain ou dans le petit étang des poissons ou même dans une vitre bien propre mais toujours quelque chose venait brouiller sa vue.
Jusqu ‘au jour où, trouvant les appartements de son père ouverts et ne l’y trouvant pas, elle se hasarda à y fouiller et, derrière une porte dérobée, trouva, sous un grand drap, un immense miroir.
Elle risqua d’abord un œil, puis releva un peu plus le drap et y vit son visage … Elle était ravie et voulait en voir plus encore, alors elle tira sur le drap et dévoila tout le grand miroir.Ce qu’elle y vit lui fit faire un bond en arrière et un cri d’effroi franchit ses lèvres rouges. Devant elle, dans le miroir, se trouvait une vielle femme, ridée, les cheveux en bataille, les vêtements sales et déchirés mas le pire était son regard, tellement triste comme si elle avait pleurer toutes les larmes de son corps. Elle regarda Angeline et une larme coula sur sa joue.
Le cri bien sûr avait alerté le roi qui arriva en courant, il jeta à la hâte le drap sur le miroir et entraîna sa fille hors de la pièce. Devant son air perdu il lui raconta alors …
« Mon enfant, s’il n’y a pas de miroir dans le château c’est pour une bonne raison, la vielle femme dans le miroir est ta maman, elle y est prisonnière depuis bien longtemps maintenant et je ne voulais pas que cela risque de t’arriver aussi …
Elle comme toi avez été victime d’une vilaine sorcière, elle vous a offert votre beauté magnifique contre le fait de ne jamais vous regarder vous-même mais ta maman n’a pas pu résister et à voulu absolument se voir, elle a trop aimé son image et ne pouvait détourner son regard alors elle a été avalée par le miroir. J’ai cherché pendant tout ce temps le moyen de l’en faire sortir mais je ne trouve pas.
J’ai tellement eut peur de te perdre, toi aussi, que j’ai interdit tous miroirs sur mes terres mais celui-ci … J’avais peur de la perdre à jamais …
Contente-toi de la beauté que te renvoi le regard des autres, c’est la plus belle des beautés.22 juillet 2022 à 10:10 #69343 -
22 juillet 2022 à 10:19 #69344
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22 juillet 2022 à 12:54 #69345
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O. DeJavelParticipant22 juillet 2022 à 21:51 #69347
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Haldur d’HystrialParticipant
_Spiritisme_
Ils étaient réunis tous les cinq, avec la médium, autour de la table, se tenant tous la main. Dans la salle plongée dans le noir, il régnait un silence sépulcral quand tout à coup la médium se mit à incanter dans une langue que l’on avait pas entendue sur terre depuis bien longtemps.Tous retenaient leur respiration. On allait peut-être pouvoir entrer en communication avec la grand-mère. Les incantations grandissaient en intensité. Étrangement le premier symptôme qui se manifesta fut une disparition de toute odeur. Tout à coup, on sentit un courant d’air froid, et les trois bougies au milieu de la table s’allumèrent.
Aucun des cousins présents n’avait pu assister aux derniers moments de la grand-mère et ils avaient eu cette idée de recourir à un médium et on leur avait conseillé madame Sanchez, elle avait selon un ami, de bons résultats. S’ils arrivaient à rentrer en communication, ils pourraient entendre les derniers mots qu’elle aurait pu leur dire. Un conseil, un adieu, enfin… quelque chose, eh puis lui souhaiter une bonne vie dans l’au-delà avant de se séparer définitivement pour cette vie.
On entendit d’abord un murmure incompréhensible, puis on entendit clairement la voix de la grand-mère :
– Camille tu n’oublieras pas de me ramener du PQ quand tu iras faire les courses ! »23 juillet 2022 à 16:00 #69359 -
23 juillet 2022 à 16:01 #69360
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23 juillet 2022 à 16:04 #69361
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Haldur d’HystrialParticipant
J’étais si petit et j’avais besoin de grandir, la faim me tenaillait. Devant moi se présentait un festin royal. Pour commencer, je léchai doucement ce petit bout de papier que l’on me présentait et je l’engloutis.
L’appétit vient en mangeant, dit-on, cette première bouffée de nourriture en appela une autre, un peu de paille. Quelle joie de s’y répandre tout entier, de croquer à belles dents de s’étendre, de grandir, encore grandir.
Le bois avait bon goût, mais il était plus difficile à croquer, je m’amusai d’abord des quelques brindilles qui traînaient, j’en avalai tout un fagot.
Tout autour de moi des humains m’applaudissaient me flattaient “qu’il est beau ce feu” lançaient-ils. Fort de ces encouragements je gagnai en puissance commençant à mordre les bûchettes que l’on me présentait au fur et à mesure.
Je rétrécis petit à petit mais gagnai en force ! Pour dévorer les bûchettes il fallait que je sois plus chaud, persévérant et endurant.
Les humains autour de moi m’apportaient de l’oxygène pour m’encourager. Je dévorai une bûchette puis deux… Quel régal ! Ils amenèrent ensuite de leur nourriture: des saucisses, du poulet, des brochettes, des patates. Mes langues tentaient de sortir pour les dévorer mais à chaque fois on m’en empêchait. Ils finirent par enlever toute cette nourriture que j’avais tant désirée.
On ne supportait plus de moi je m’affaiblissais. Puis les humains s’assirent autour de moi et recommencèrent à me nourrir. Ils se mirent à chanter, je ne comprenais pas leurs paroles, mais elles me rendirent joyeux et je dansai de belle manière sur leur musique.
Enfin quand la soirée fut bien avancée, on jeta de l’eau sur moi. Justice, juste ciel, à l’assassin au meurtrier on m’a coupé mes flammes on a dérobé ma chaleur… J’avais beau crier, personne ne vînt à mon secours, ceux qui m’avaient donné la vie me la reprenaient. Je perdis en force jusqu’à m’éteindre tout à fait.28 juillet 2022 à 06:29 #69391 -
Haldur d’HystrialParticipant
Puisque personne n’a répondu, je m’y suis collé à nouveau
J’hésitais à le faire déborder et lui faire dévorer la forêt et les pompiers autour… J’ai finalement préféré faire un truc gentil. Eh puis ça faisait trop polémique.
Suivant : Magie
28 juillet 2022 à 06:34 #69392 -
Maryse P.Participant
Vêtu tout de noir, sur fond de musique envoûtante, il apparut. L’air se fit soudain plus mystérieux. Plus un bruit dans la salle. Tous avaient les yeux figés sur lui, comme ensorcelés par la mélodie qui emplissait l’espace. La prestance de l’homme sur scène captivait les plus perplexes d’entre nous autant que les âmes rêveuses. Les premiers désiraient percer ses secrets, les seconds s’évader juste un instant….et pourquoi pas disparaître comme colombes et lapins dans le haut de forme de cet individu aux pouvoirs magiques. Les tours de l’illusionniste s’enchaînaient tels les pas de danse d’une chorégraphie majestueuse jusqu’à ce moment. Ce moment où la magie fit place à la vie dans un tonnerre d’applaudissements. L’homme disparut alors derrière une fumée blanchâtre sans laisser d’autre trace…que des étoiles dans les regards de ceux qui déjà quittaient les lieux.
29 juillet 2022 à 06:16 #69416 -
29 juillet 2022 à 06:52 #69417
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Haldur d’HystrialParticipant
_Couleuvre_ Glissant de tout mon long dans cette prairie humide de la pluie matinale je me glisse, je serpente, j’avance doucement. Avec ma langue fourchue, je cherche les odeurs, je suis sur une piste. C’est un mulot. Je les connais bien ces friandises sur pattes, c’est mon régal. Il a dû passer ici il y a moins d’une heure.
Des vibrations se font sentir sur le sol, je me cache, je me blottis dans un trou. Elles augmentent, puis diminuent, le danger s’éloigne, et enfin elles disparaissent, je peux ressortir.
Sssssss je glisse encore, je me rapproche de lui, minute par minute je remonte sa piste. Puis mon sens visuel, ma vision infrarouge le détecte, le petit imprudent, il est en train de grignoter un fruit sec tombé au sol. Il ne m’a pas encore vue.
Je me jette dessus l’attrapant avec ma bouche puis je l’entoure, je me love rapidement ne lui laissant aucune chance je le serre entre mes anneaux. Puis je le déguste, je l’avale tout rond.
Et me sentant fatiguée je me mets à la recherche d’une pierre ou je pourrai faire la sieste. Pourquoi ces idiots d’humain disent toujours « Fainéant comme une couleuvre ? ». S’ils savaient le travail que c’est.Thème suivant :
_Objets inanimés avez vous une âme ?_ 3 août 2022 à 09:43 #69479 -
Annick SmitsParticipant
Qui n’a jamais fouillé dans un grenier, dans une cave ou simplement dans un carton oublié au fond d’une armoire ?
Qui n’y a jamais retrouver des objets oubliés depuis si longtemps ?Comme ce stylo, asséché depuis longtemps, mordillé jusqu’à l’os, décoloré par le temps et presque déformé par la pression des doigts.
Ce stylo, celui qui a écrit tant de lignes, tant de mots et tant de signes que l’on ne peut tous se les rappelés … Écrit tant de leçons, fait tant de devoirs et tant de gribouillages dans des marges.
Plus tard, il a même signé des notes et des chèques, remplit des factures puis des feuilles de pense-bête …
Mais il a aussi écrit parfois des poésies et des mots d’amour, des prénoms secrètement rêvés, des noms de familles qu’on aurait voulu lui associé … Des prénoms de bébés … A chaque fois un peu de notre âme se mêlait à lui …Puis un jour il n’a plus été possible de le remplir, il laissait fuir son encre sur la feuille, sur les doigts et même dans la poche, alors il a fallu en changer, parfois à contre-coeur …
Il fallait se résoudre à le jeter, à ne plus s’en servir …
Le jeter ? Non jamais, mais bien le poser à l’abri d’un écrin ou dans le fond secret d’une boîte pour le reste des temps.Et puis un jour, on le retrouve dans cette boîte, aux cotés d’autres souvenirs lointains, une sucette de bébé, un chausson, une mèche de cheveux ou une photo jaunie. Une bague de fil de fer, une clef n’ouvrant plus aucune serrure depuis des lustres, un ticket de cinéma …
Tant de choses que l’on a jamais pu jeter parce qu’ils avaient gardé, tout au fond de leurs corps de plastique ou de papier, tant de souvenirs qui remontent soudain à notre mémoire comme autant d’âmes tout à coup délivrées et se joignant à la nôtre pour nous arracher une larme ou un sourire …
Mon mot est : sécheresse
27 août 2022 à 16:34 #69636 -
Haldur d’HystrialParticipant
Soif
Délaissant mes sensations pour observer ce qui s’étend autour de moi, je ne trouve qu’un seul mot, désolation.
La rivière qui s’écoulait de son flot joyeux quelques mètres en contrebas est désespérément vide. Les poissons qui ont pu fuir vers un des affluents plus abondants l’ont fait, les autres sont morts sur place. Leur malsaine odeur de décomposition ainsi que celle des algues desséchées parviennent jusqu’à moi, emplissant la forêt d’une morbidité accablante. Les batraciens se sont enfuis vers des eaux plus profondes, ou alors eux aussi ont trouvé la dessiccation. Quelques flaques méphitiques accueillent encore quelques larves de moustiques agonisantes.
Dans la clairière plus au sud, l’herbe est jaune, sèche. Les quelques plantes qui résistaient voient leurs feuilles exsangues, tombantes. Leurs fleurs ont la tête en bas, elles sont près de la mort elles aussi. Certaines plus malignes que les autres ont des feuilles moins larges, ou recouverte d’une légère couche de graisse qui leur permet de garder plus longtemps l’eau en eux, d’autres ont des racines plus profondes qui leur permettent de puiser plus à fond. Mais elles finissent par mourir à leur tour. Les animaux qui vivent là n’ont pas plus de chance, la nourriture manquant, leur nombre décroît à vue d’œil.
À l’ombre de mes branches la situation n’est guère plus reluisante, mais il y a tout de même plus de fraîcheur. Nombres d’insectes se sont réfugiés dans mes branches, de petits rongeurs s’abritent dans des anfractuosités de mon tronc, ou de mes racines. Mais des cadavres toujours plus nombreux d’animaux assoiffés viennent de plus en plus nombreux recouvrir le sol. Les charognards s’en gavent, mais pour combien de temps ?
Et enfin moi, le grand chêne. Mes racines pourtant profondes, sont avides de la moindre goutte d’eau, mais mes feuilles pourtant si robustes s’étiolent, certaines pendent lamentablement, d’autres jaunissent. Si cela continue, je finirai par mourir, aussi. La Fontaine avait bien prévu que je puisse mourir par l’ouragan, mais non par la soif.
Vivement la pluie !
Prochain thème : Rentrée des classes (on reste ancré dans la période)
29 août 2022 à 07:48 #69647
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