Mon histoire-1

3 mins

Alors bon, le titre est équivoque. Mon histoire. Je pense que je suis ici aussi parce que j’ai besoin d’écrire. Écrire comme une libération. Mon histoire, j’ai longtemps pensé qu’elle était commune, et qu’elle n’interesserais personne. Maintenant je me rends compte, avec le temps, que ce n’est pas une vie classique, et que ça vaut peut être la peine que j’écrive. D’abord pour moi, et puis pour les autres aussi. J’aurais tellement aimé lire l’histoire de quelqu’un de semblable. Mais je n’ai jamais trouvé. Alors je vous l’avoue, ça ne va peut être pas plaire à tout le monde. C’est sûr même. D’ailleurs, si vous n’avez pas envie de lire quelque chose où il y a du médical, de la souffrance, mais aussi de la joie, ce n’est pas la peine de continuer. Aussi, si vous êtes toujours là je voudrais prévenir que je publie parce que j’ai ce besoinde savoir que ce que j’ai écris existe, et pour exister il faut que ça passe par les autres. Mais ce n’est que mon avis. Je ne sais pas si je vais avoir la force de tout écrire. C’est long, 10 ans à mettre sur le papier. J’ai longtemps voulu le faire. Ca fait du bien mais c’est dur aussi. Parce que dire les choses ça les fait exister, un peu comme publier. 

Alors bon, dans les grandes lignes je pourrais toujours expliquer si je m’arrête et que c’est difficile de rester sans suite, mais pas avec tous les détails que j’espère réussir à mettre. 

Ce qui m’a décidé ce soir c’est une énième crise. Une crise de douleur morale. Plus je grandis et moins je supporte. C’est drôle cette capacité qu’on a lorsqu’on est enfant à avancer, sans se poser de question. Cette capacité que j’ai du mal à trouver aujourd’hui. 

J’ai réfléchis au conséquences que cela pouvait avoir, un tel récit, avec les hauts et les bas sur ma vie, personnelle, professionnelle. Mais je pense qu’il est temps de m’accepter, et je pense qu’en m’acceptant les personnes qui m’entourent, m’entoureront dans le futur, ne peuvent qu’accepter à leur tour. 

Je m’égare un peu, parce que c’est difficile de trouver par où commencer. On va dire que c’est un peu comme un prélude jusque là.. Parce que si on veut vraiment partir du point de départ il faut remonter 10 ans en arrière, j’avais 13 ans. En 2010. Je ne me souviens même plus très bien les premières douleurs à cette cheville. Je sais que j’ai vu le médecin plusieurs fois qui a dit que c’était probablement une entorse et m’a prescrit atèle et béquille. Et puis je me souviens des violentes douleurs qui ont suivi dans les jours suivants. Comme tous les jeunes je me suis fait des petits bobo, une entorse au poignet, et surtout j’étais sensible aux rhinopharyngite. Mais pas plus. Jamais rien cassé. Je n’aime pas prendre trop de risques. Mais ça reste quand même difficile d’exprimer à quel point la douleur est forte à ses parents. Il a fallu plusieurs jours, peut être une semaine pour que mes parents prennent la mesure de la douleur réelle. Il faut dire que j’avais vu le médecin, qui avait dit que c’était une entorse donc “ça va passer Charlotte, tu abuses un peu quand même”. Jusqu’au jour où il m’est devenu impossible de poser le talon à terre. C’est aussi là que le médecin s’est dit que c’était peut être autre chose. En même temps, je ne suis pas tombé, je ne me suis pas tordu ma cheville. Rien. On ne sait pas comment c’est arrivé. Ca aussi, c’est difficile à gérer. De là j’ai fais les radios, et puis scanner, et irm pour avoir des confirmations. Je dois dire que ça a été plutôt vite, j’étais considérée comme un cas urgent donc j’ai pu avoir des rendez vous rapide. J’ai été orienté vers un orthopédiste, sur les comptes rendus il y avait ecrit “osteochondrite”. Première fois que je croisais ce mot, celui qui me suivra toute ma vie. 

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3 Commentaires
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Céline Patissier
4 années il y a

Bonjour Charlotte, je t’écris ce petit message pour te dire que tant que cela te fera du bien, il faut continuer à écrire. Ca ne guérira sûrement pas cette maladie qui te torture mais ça allègera ton esprit, qui lui peut être un précieux allié. Mais ça, tu le sais déjà. En tous cas, moi, je te suivrai, je te lirai et je t’encouragerai.

Gaëlle Galindo
4 années il y a

La douleur physique peut toujours se soulager. Tu le sais et je le sais c’est dans la tête que ça ne passe pas. Et on est pas très différentes a ce sujet la. Ca te fera du bien, ou du moins un semblant de bien. Et je comprendrai encore plus.

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