La question pourrait paraitre simple.
Et bien peut être pas.
Pour commencer on peut lire quelques définitions :
– Nom donné par Homère aux hommes d’un courage et d’un mérite supérieur, favoris particuliers des dieux, et dans Hésiode à ceux qu’on disait fils d’un dieu et d’une mortelle ou d’une déesse et d’un mortel.
-Personne qui se distingue par une valeur extraordinaire ou des succès éclatants à la guerre, qui réussit des actions périlleuses.
-Toute personne qui se distingue par la force du caractère, la grandeur d’âme, une haute vertu.
-On l’emploie quelquefois avec le même sens par plaisanterie.
-Personnage principal d’un poème, d’un roman, d’une pièce de théâtre.
-Personne à qui il arrive une aventure.
-Le personnage qu’on loue dans une solennité.
-Personne qui se distingue dans la pratique de quelque chose, en bien ou en mal.
– Personne qui est l’objet de l’admiration d’une autre.
Et on pourrait pousser la réflexion bien plus loin.
Pour moi on peut, peut être distingué au moins 3 piliers pour un équilibre du héros.
-Le héros doit être le personnage principal de son existence, de son histoire, pas simplement un figurant qui subit, un “maitre” de ses choix.
-Ensuite il devrait, pour bien faire, être épanoui, car sinon il pourrait voir son énergie, son espoir, sa motivation, son bonheur diminué fortement.
Chose classique dans les histoires du super héros par exemple tiraillé entre son identité secrète, sa vie personnelle, ses amours et son devoir de super héros.
Pareil pour certains nobles leaders se donnant corps et âmes au groupe, au royaume pour au final se perdre eux-mêmes.
-Et pour finir il devrait essayer de faire le bien et ce qui est juste car une personne qui est le personnage principale de sa vie, qui est épanoui ( ou non ) mais qui ne fait pas le bien ou la justice peut rapidement devenir un “méchants”, ou un anti-héros.
Certains héros qui ne sont pas ou plus épanouis peuvent parfois vriller et passer eux aussi du “côté obscur”.
Mais là je dis tout cela pour que le héros “aille bien” dans le meilleur des cas, car bien souvent on en est loin.
Le destin ou l’aventure peuvent tomber sur la tête de certaines personnes qui ne seront préparés.
Des gens nullement épanouis peuvent tout de même créer, et je ne sais pas si c’est malheureux ou ça a une certaine forme de beauté, de magnifiques choses pour le monde.
Et des gens, qui ne cherchaient pas à faire le bien peuvent accomplir une bonne action comme ça un peu par un concours de circonstances, comme quelqu’un qui a voulu faire le bien toute sa vie peut faire quelque chose de mal.
Donc certains sans tout cela, méritent le titre de héros.
Il y a certainement en fonction des valeurs, du vécu, des expériences, des idées de chacun beaucoup de définitions différentes de ce que peut être un héros.
Ici j’apporte pour le moment la base des bases, sans trop d’exemples ou de détails, histoire de se mettre en train !
Je m’interroge sur certains éléments de la définition : par exemple, une « personne à qui il arrive une aventure »
Je crois qu’on parlerais plus d’un ou d’une protagoniste dans ce cas particulier, car le « héros » est celui qui suscite une admiration.
C’est un sujet assez interessant et profond. Je pense que la notion de justice est très importante dans la définition du héros. Ce n’est pas tant son pouvoir qui importe mais ce qu’il en fait. Ses actes sont guidés par la justice, en général pour le bien commun en dépit de sa propre personne. En général il lutte contre un personnage rongé par l’égoïsme et dont ses propres actes apporte de la souffrance. La notion du bien contre le mal. Je pense que plus le bien, les valeurs, sont ancrés dans le personnage, plus il pourra faire face à l’adversité pour agir avec bravoure, suscitant parfois l’admiration. Ses valeurs sont plus importantes que sa propre personne et le pousse à agir dans la bonne direction. Les héros porte un flambeau.
J’aime beaucoup tes textes qui donnent à réfléchir.
C’est vrai que le terme de héros a beaucoup (trop) de significations.
Le héros en littérature n’est pas celui "du quotidien".
Cependant, le point commun est que ce sont les autres qui le nomment "héros". Pour l’admirer, s’identifier parfois ou essayer de l’égaler.
Un sujet passionnant.
Je pense à Sartre et les Mains Sales, les causes de l’engagement sont-elles héroïques?
Je pense aussi aux Justes, enfin je ne veux pas t’assommer.
Je m’interroge sur l’épanouissement : le héros doit-il être pleinement heureux ? Qu’en est-il d’un protagoniste malheureux qui entreprend avec courage d’obtenir ce qu’il veut ?
Que de belles choses en commentaire merci !
O. Dejavel, je me demande justement si un héros doit forcément être épanoui.
Je pense qu’une personne qui n’est pas épanoui peut être un héros, mais je ne peux que lui souhaiter d’être tout de même heureux et bien dans sa vie.
Très juste ! Le héros pourrait être ce protagoniste qui, comme tu le mentionnais, est actif, c’est-à-dire qu’il agit sur les circonstances, mais qui souffre de ce que quelque chose lui manque. Ce manque est la source de sa quête. En d’autres termes, il devient notre héros lorsqu’il comble ce manque au terme d’une lutte courageuse. Or, quand on est comblé, on est… épanoui. Le protagoniste comblé des suites de ses efforts est donc un modèle humain auquel nous souhaitons nous identifier.
Je ne sais pas si sa quête comble toujours le manque.
Beaucoup de héros après rendu services ne se sentent pas bien.
Il y aurait alors plusieurs quêtes une ou des quêtes personnels, ainsi que les quêtes pour le monde.
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