Monstres, méchants, antagonistes. Le revers de la médaille pour les héros.

Toujours à la base des bases, après l’aventure comment pourrait on dissocier le héros des monstres ? 
La situation de départ étant en générale: le monstre fait ou va faire quelque chose de mal, le héros doit lutter contre cela du mieux qu’il puisse. 
Comme un genre de quête. 

Quelques définitions : 
1) Monstre : 
-Être, animal fantastique et terrible (des légendes, des mythologies).
-Être vivant ou organisme de conformation anormale.
-Personne d’une laideur effrayante.
-Personne effrayante par sa méchanceté.
-Monstre sacré comédien célèbre ; personnalité importante.
-Très important ; extraordinaire. Un travail monstre.

2) Méchant : 
-Qui fait délibérément du mal ou cherche à en faire, le plus souvent de façon ouverte et agressive (opposé à bon).
-Un homme méchant, un méchant homme.
Synonymes :cruel,dur,malfaisant,malin,malveillant,mauvais.
-Qui se conduit mal, qui est turbulent (opposé à gentil).
Synonymes : insupportable,vilain.
-Ce n’est pas bien méchant ni grave ni important.
-Mauvais, de médiocre qualité.
-Désagréable ou dangereux.
-Remarquable, extraordinaire. Cette voiture a une méchante accélération.
-Qui cherche à attaquer, à mordre, à griffer.

3) Antagoniste
-Opposé, rival.
-Qui est en opposition fonctionnelle.

De l’aube de l’humanité à nos jours, il y a en face des héros, des monstres, des créatures, des choses “mauvaises” que les héros combattent. Qu’ils existent réellement ou pas. 

Ils peuvent vouloir assouvir un plan diabolique, se venger, tuer, torturer, gouverner, détruire pour le plaisir ou par besoin, par folie ou colère. 

Tous les méchants ne veulent pas forcément l’être ce qui peut rendre la tâche plus difficile ou plus facile au héros en fonction des situations. 

Que ce soit le diable, des cyclopes, des sirènes, des dragons, des loups garous, des sorcières, des vampires, des meurtriers, des dictateurs, des gourous, mais aussi parfois des choses comme la famine, le mal en générale, l’injustice, la pauvreté, la maladie ou des problèmes intérieurs. 

Pourquoi dit on nos “démons intérieurs” comme si il y avait finalement en nous quelque chose qui pouvait nous posséder. 

Admettant donc cette espèce de dualité entre le héros et le monstre. 

On pourrait dire que ces méchants, ces monstres faisant de mauvaises choses seraient détestés et cela peut souvent être le cas, mais j’observe également une chose curieuse. 
Certains monstres sont appréciés. On se déguise à Halloween, on regarde des films d’horreurs, certains sont passionnés par les tueurs en série. On invente des légendes, des mythes, des contes avec des créatures, qui passionnent. 

Adrénaline, volonté de puissance et de liberté ? Fascination un peu comme pour le héros pour ces êtres “hors normes” qui peuvent à la fois inspirer détestation et respect ? 

Pouvoir, destruction, terreur, chaos peuvent être créer par la créature. 
Mais d’autres monstre peuvent arriver à leurs fins par séduction et manipulation, donc méfiance.
Comme des psychopathes ou des sociopathes par exemple. 
Certaines personnes sont considérés comme des monstres alors qu’elles ne le sont pas et d’autres qui le sont sont comme cachés derrière un masque, camouflé, rendant leur mauvaises facettes pratiquement invisibles.

Certains héros ou méchants deviennent des anti-héros. 
L’antihéros est proche des héros, et est proche des méchants. 
Jouant dangereusement à la frontière entre les deux. 

Le héros et les monstres sont donc à la fois extrêmement différents et très proches. 
S’en est presque paradoxale. 
On retrouve une forme de magie similaire entre les deux.
On parle de chevalier blanc et de chevalier noir, de magie blanche et de magie noire, de Jedi et de Sith. 
Certains sont même pratiquement complices, nouant une relation particulière.
Une forme d’excitation avant l’affrontement. 

Des Héros deviennent méchants et des méchants passent du côté des gentils. 

Certains vilains dans la fiction si ils sont bien réussis apporteront énormément à l’histoire et marqueront une ou plusieurs génération comme Dark Vador, Moriarty, Satan, le Joker et d’autres. 

Loin d’être forcément un simple être horrible et méchant, on peut remarquer souvent une forme d’humanisation de l’antagoniste, on lui donne des raisons, des excuses pour que le spectateur puisse se mettre à sa place. 
Nous n’avons pas à chaque fois affaire à un loup sanguinaire dévorant ses victimes. 

Des séries même comme Game Of Thrones nous donne des personnages qui loin d’être simplement noir ou blanc sont souvent gris. 
Les lecteur, et téléspectateurs ont donc pu “choisir leur camp” entre les familles/clans/maisons Lannister, Stark et Targaryen par exemple. 
Des rivalités. 

Il n’est donc pas toujours si simple de savoir qui est “le gentil” et qui est “le méchant” dans des situations ou chaque personne en fonction de ses valeurs, des idées, son éducation, ses expériences, son pouvoir peuvent prendre des décisions et faire des choix, ce qui peut souvent mener au conflit. 

Les auteurs en parlent, les religions en parlent, les mythes et légendes en parlent, les sociétés en parlent, les régimes politiques en parlent. Parfois avec des visions bien trop manichéennes. Bien/mal, Héros/méchants. 
Inventer/créer un ennemi, un monstre pour avoir du contrôle, faire passer des idées, une philosophie. 

Les héros des uns ne sont pas forcément ceux des autres. 
Les monstres des uns ne sont pas forcément ceux des autres.
Chacun a sa propre représentation. Qu’elle soit juste ou non. 
Il faut beaucoup réfléchir, analyser, penser, ressentir afin d’essayer au mieux de comprendre qui a raison. Si quelqu’un a raison. 

Certains peuvent devenir des monstres en combattant des monstres, en en faisant une obsession ou en fonction des méthodes utilisées. 
L’expression “tu es un monstre” est donc étrange car signifiant que quelqu’un de déshumanise cette personne est pourtant bien un humain, et ce qui la pousse vers le “côté obscure” peut aussi venir d’elle. 

Attention à ne pas s’inventer des ennemis par ennui. 

Quand nous étions enfants nous avions peur du monstre sous notre lit ou dans l’armoire, en grandissant d’autres nous font face, déceptions, trahisons, faim, argents, la mort. 

Devant ces êtres le héros peut s’armer de courage comme se retrouver démuni et terrifié. 
Cela peut l’aider à devenir plus fort, à apprendre, à s’épanouir, comme cela peut le blesser voir le détruire. 

Il trouve un plan, une stratégie, un point faible, parfois une équipe. 

Il peut y avoir des difficultés. 

Pour affronter tout cela il faudra donc faire de son mieux, voir plus en améliorant ce mieux, car ces choses font des victimes et vous aussi vous pouvez être touché. 
Mais aller vous vous relever ? 

Dans cet démonstration de puissance, cet équilibre fragile, ce face à face, allez vous décider d’être les héros de vos existences ou simplement subir ?

Parfois le monstre le plus fort, notre adversaire le plus puissant est en nous, car c’est nous même, mais nous pourrions tout aussi bien être notre meilleur allié. 

N’abandonnez pas !