Cauchemar – 3

2 mins

                                            DEUX — ALEXANDRE (suite)

Hélas, mes problèmes n’étaient pas terminés pour la journée. Pendant la pause déjeuner, j’avais trouvé une table à l’écart. Mais après avoir mangé, un petit groupe d’élèves de ma classe vint m’importuner dans mon petit coin.

   – Alors, c’est bien toi le nouveau qui a eut une enfance difficile ? ricana celui qui devait être le chef, que je reconnu comme mon voisin de français, Samuel.

    Ses amis rigolèrent. Je posai lentement mon casse-tête au sol et levai la tête pour lui jeter un regard noir.

    – Ah ! Tu crois que tu peux me faire peur, rigola-t-il.

    – Oui, mais je n’en ai pas envie. Je ne voudrais pas que ta mère dépose une plainte contre moi pour traumatisme volontaire, dis-je froidement en me levant.

    J’étais plus grand que lui mais il était beaucoup plus costaud. Il ricana, hésitant, il n’avait pas compris ce que je voulais dire.

    – Je pense plutôt que ce sera ta mère qui va poser une plainte contre moi après que je t’ai cassé la gueule, riposta-t-il.

    Il avait fait sa première grosse erreur, il avait parlé de ma mère. Je me raidis, je sentais la crise de stress arriver, mais il ne fallait pas que je m’énerve.

    C’est à ce moment qu’il signa son arrêt de mort, il posa sa main sur mon épaule. J’explosai. Je lui attrapai sa main et la tordis violemment, et, avant qu’il ait pu crier, je lui mis un coup de boule qui le fit tomber par terre. Il avait le nez en sang et la main cassée et il put enfin crier à son aise, car je tentais de me reprendre.

    Ses copains, que ma violence avait désarçonné, ne savait pas quoi faire. Mais un surveillant, alerté par le cri de Samuel, débarqua, lorsqu’il découvrit la scène il appela du renfort. Ils se mirent à trois pour me maîtriser mais je ne débattais pas, j’avais peur des représailles de cette grosse boulette.

    On m’emmena au bureau de Mme Stern pendant que Samuel était porté à l’infirmerie.

    – Explique-moi ta version des faits, dit la directrice d’une voix sévère.

    – Je suis désolé. J’ai pété les plombs. Il m’avait provoqué et…

    – Comment ça, provoqué ?

    – Il a parlé de mes parents, ça m’a énervé et ensuite il a mis sa main sur mon épaule et j’ai craqué. Je suis vraiment désolé, j’étais tendu à cause de la rentrée, ça ne se reproduira plus.

    – Je suis sévère mais pas injuste. Je ne sais pas exactement ce qu’à voulu dire Mme Mousset par « une enfance difficile » mais apparemment c’est plus gros que ce je ne me l’imaginais. Je comprends que tu sois sur les nerfs et que Samuel est allé un peu loin, même si je ne doutais pas que tu pouvais être aussi violent.

    Je baissai la tête.

    – Tu devras écrire une lettre d’excuse à la mère de Samuel, d’au moins soixante ligne. Et tu seras collé demain de seize heures à dix-sept heures pour l’écrire, déclara-t-elle.

    En fait ce n’était pas grand-chose, je m’attendais à pire.

    Elle me congédia et je retournais en cours, un regard à ma montre m’indiqua que je serai en retard au cours de SVT.

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1 Commentaire
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Team Spart
3 années il y a

Toujours aussi cool , mais j’ai un problème je commence une nouvelle série de nouvelle et j’ai peur que ce soit trop court cela est il grave ?

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