7h : le plus beau des réveils de l’année…le premier jour des vacances scolaires…après neuf mois d’esclavage, voilà deux mois de délice…
7h05 : impossible de me rendormir, horloge interne bloquée. A croire que je suis en manque de corrections et de sonneries de fin de récréation !
7h06 : Gigi vient de m’envoyer un texto. Elle aussi n’arrive pas à dormir. J’imagine une armée d’instituteurs debout au garde-à-vous, là, maintenant, au lieu de profiter de la tiédeur de leur lit. Un comble !
7h07 : petit café pour me réconforter. Viens d’apercevoir les deux gros cabas qui m’attendent devant l’entrée. Vague souvenir de les avoir traînés dans l’ascenseur après la méga fête de fin d’année. Je n’avais pas les idées très claires cette nuit. J’espère juste que personne dans l’immeuble n’a entendu ma nouvelle version de la maîtresse en maillot de bain.
7h30 : douchée, coiffée et habillée. Vais pouvoir enfiler tout ce qui n’a pas reçu l’agrément de l’éduc nat. : jupe courte, décolleté, t-shirt moulant… Tout ce qui fait une vie quoi.
7h35 : Euh…je fais quoi maintenant ? Ranger les fiches de prép, l’emploi du temps, le cahier journal de cette année ? Pour me replonger dans les affres de l’année scolaire ? Jamais de la vie !
7h36 : texto de mon directeur, Filou, qui bat le rappel. Il y urgence à venir nettoyer la cour de l’école. Le barbecue d’hier a laissé des traces. Le maire vient de l’appeler, les poubelles débordent, les cantonniers refusent de les vider car on n’a pas fait le tri. Les voisins se sont plaints. Déjà que les enfants font du bruit toute l’année, si en plus les instits s’y mettent !
8h : Vision d’horreur, retour à la case départ ! Premier jour de vacances et nous revoilà tous dans la cour. Filou est au portail et distribue à chacun un sac poubelle.
8h01 : nous sommes plantés au milieu de la cour. On se regarde et on part d’un grand fou-rire. On a passés neuf mois ensemble. On s’est disputés, détestés, critiqués, maudits…mais on est là ce matin. Au fond, on s’aime bien.
Original, bravo !
Une petite coquille : ‘Il y urgence à venir’.