Il est tard
Je rentre après une dure journée
Il fait noir
Il n’y a pas beaucoup de lumière
Je me dépêche
En générale je ne rentre pas seule
Ni à cette heure-ci
Mais ce soir j’ai dû travailler tard
Je n’en peux plus de ces heures sup
Je suis éreintée
Cela fait un moment que
Je suis dans mes pensées
Que je marche sans regarder où je vais
Je me rends compte
Que je suis dans une ruelle sombre
Silencieuse et seule
Qu’est-ce qui m’a pris ? pensais-je
On nous le répète assez souvent pourtant
Faire attention en rentrant le soir
C’est à ce moment-là
Que j’entends un bruit
Ce sont des pas
Je ne suis plus seule
Puis je n’entends plus rien
Seulement mon cœur battre
Que dis-je, je n’entends
Que mon cœur qui essaie
De s’échapper de ma poitrine
Mes mains commencent à trembler
Lorsque je m’arrête il fait de même
Je décide d’accélérer
Mais je sais au fond de moi
Que s’il décide de me rattraper
Ce ne sera pas difficile pour lui
J’accélère encore le pas
J’ai de la sueur qui coule
Le long de mon visage
Je n’ai jamais eu aussi chaud
Il se rapproche
il va de plus en plus vite
Je suis paniquée
Mais mains tremblent de plus en plus
Je dois appeler quelqu’un
Ma main se porte sur mon sac
Mais impossible de l’ouvrir
Mes doigts restent crispés dessus
Crispés à m’en faire mal
Je me mets presque à courir
Il se précipite vers moi
Soudain je sens
Que l’on m’agrippe
Mon cœur s’arrête de battre
En une seconde
J’ai pu imaginer les choses
Les plus horribles que l’on puisse subir
Je me sens happée vers lui
Avec la seule force de sa main et de son bras
Il me tourne vers lui
Je me retrouve face à cet étranger
Qui me fixe de ses yeux sombres
Je voulais crier, hurler de me laisser
Mais aucun son ne pouvait sortir de ma bouche
Le son restait bloqué dans ma gorge
Qui devint sèche en quelques secondes
Des larmes se mirent à couler
Sans que je m’en rende compte
Sans que je puisse les arrêter
Ma respiration se fit plus rapide
Mais d’un coup il me lâcha
Et fit un pas en arrière
Mettant ses mains devant moi
Puis il s’excusa
Je clignai des yeux
Je ne comprends pas
Que vient-il de se passer ?
Un agresseur ne s’excuse pas
Il n’a pas l’air troublé non plus
Je me calmais et le regardais vraiment
Et à ce moment-là
Il met devant moi un parapluie
Je le reconnais
C’est le mien
Pourquoi l’avait-il ?
Il était dans le même bus
Et descendait au même arrêt
Il souhaitait me rendre mon parapluie
Il me demande gentiment de me clamer
Ce que je fis aussitôt
Je le remercie
Avec soulagement
Moi qui ai cru
Voir ma dernière heure arrivée
Il me regarde avec un sourire
Mais maintenant que j’étais plus calme
Je me rendis compte d’une chose
Comment connaissait-il mon nom et prénom ?
Il continue de me fixer
Je dois m’en aller
Je lui dis au revoir et me tourne
Mais une nouvelle fois sa main m’agrippa
Désormais plus fort
Que me veut-il ?
LAMINA
J’adore vraiment cette manière d’écrire ..
Cette sensibilité.. Mélangé a cette douleur.. D’avoir du écrire ces mots.
Merci à vous d’avoir pris le temps de lire. 🙂 @Gaëlle Galindo