Ce qui était fait, était fait.
Les conséquences s’amoncelaient lentement à l’horizon. Le ciel des possibles noircissait à vue d’œil et bientôt il n’y eut plus une direction dans laquelle l’on pouvait porter le regard où le bleu n’avait pas été infusé d’une épaisse couleur noire. Soudain le premier éclair zébra le paysage. Il fut rapidement suivi par d’autres, éclatant comme des coups de hache au tranchant droit et irrégulier comme un sentier de campagne. Leur lumière froide révélait par intermittence un monde figé, un monde perdu, prisonnier des ténèbres, saisi dans le vif comme une proie ayant cessé de se débattre.
Mais il restait encore un peu de temps à profiter des derniers instants de calme.