Corse Avril 2008
Couleurs odeurs accents
J’ai lu quelque part que la Corse est le pays où les cimetières ont la plus belle vue que les habitants, rien de plus vrai que dans cette région entre Sartène et Propriano “Sartè i Propriù”. Le dépaysement se fait lentement, discrètement, insidieusement. Il s’agit bien d’une contrée inhabituelle, un paysage une âme singulière un accent marqué. D’abord des nuances de vert singulières habillent le paysage en y regardant de plus près, la végétation est différente, des essences d’arbres, des cultures des plantes sauvages, tels les asphodèles qui inondent les champs et les bords de route.
Ici même les “mauvaises herbes” sont nobles. Les odeurs du maquis et les routes en lacets me tournent la tête et me charment plus facilement qu’un sourire, un milan passe, il plane sur son territoire qu’il explore méthodiquement en jouant des ascendants, dessous les bovins affichent leur différence, décidément c’est une terre de caractères !
Contraste aussi entre les vieilles maisons et les bâtisses modernes offertes au tourisme. Sur le port de Propriano au milieu des bars branchés et des restaurants de vacances, une petite cabane de pêcheur résiste encore et toujours, témoin incongru du passé et stigmate révélateur d’un temps qui disparaît, souligné çà et là par les quelques maisons de pierres dont certaines sont déjà des ruines.