Une barque fend la nuit
Deux hippocampes la tirent.
De la poupe blanche fuient
Des astres d’ors et de myrrhes.
Sur un drap tissé d’étoiles
Un dieu, silencieux, dort.
Ses songes font une toile
Dont nos destins sont le Nord.
Des fils ambrés nous relient
Aux oniriques pensées.
Mais déjà il court celui
Qui tranche les vies tracées.