Pauvre planète !
Comment a-t-on pu te faire tout çà ?
Bien malgré toi, on t’a parsemé de mal
sans aucune honte ni morale.
Serait-ce dû à la fatalité ou à une grande
Ignorance de l’humanité ?
Sans penser aux nombreuses séquelles engendrées,
durant longtemps, tu n’as eu aucune rancune envers ces hommes
qui t’on pourtant tellement bernée.
Par ta crédulité et ta légendaire naïveté,
Tu étais persuadée qu’ils étaient incapables
de mettre à Mal ton si bel univers.
Ce monde si souvent immortalisé par les écrivains anciens avec toute leur fougue et leur habileté.
Cependant, si le Mal a si souvent triomphé
Ce n’est certainement pas dû à un simple hasard
Mais, à une évidente conséquence du manque de conscience
et de l’extrême passivité de tous ceux qui ont vu sa destruction
se faire, sans jamais oser bouger.
Ces gens là, seraient-ils coupables d’avoir mis à mal, notre terre, en la mettant en difficulté ?
Après des millénaires d’existence, notre ère a basculé
vers une violence sans limite, dominée par la délinquance et l’indifférence avec une absurde défiance.
Impassible à la douleur, l’homme a chaviré dans l’horreur
avec comme mot d’ordre «pouvoir » dirigé par la peur.
Par avidité, il a choisi le pire sans aucune pitié ni culpabilité.
Sa mégalomanie l’a transformé en bête féroce, anéantissant les forêts
protégées et les animaux en liberté.
Abusant de toutes les abominations,
ils ont semé la haine et la désolation.
Mais un matin de printemps, un fait inattendu a tout fait basculer.
C’est alors que ceux qui se sentaient si puissants, ont fini par admettre qu’ils n’étaient que des petits hommes face à une force invisible méconnue qu’ils étaient incapables de maîtriser ni d’arrêter.
Un virus venu d’ailleurs, du pays du Dragon,
résistant à tout qui, par sa contagion
a submergé et mis à mal tous les continents,
des plus pauvres aux plus industrialisés.
Petit-à-petit, ceux qui pensaient pouvoir tout contrôler,
sont devenus les esclaves d’une pandémie, qui les a résiliée
à ne plus devoir sortir et à être confiné.
Rapidement les ruelles se sont vidées des va-et-vient continus d’une population, sans cesse en effervescence qui se croisaient
du matin au soir, sans jamais se regarder.
Mais pour l’heure, les trottoirs des villes ne sont pas vraiment désertés.
Si la population ne peut plus sortir. Une autre l’a remplacé.
Une horde d’animaux de toutes sortes, a pris possession des avenues et des rues, en rangs bien alignés en se serrant continuellement les coudes, regardant, avec une once d’ironie, cette humanité, se disant civilisée, enfermée et privée de toute liberté.
Etrangement et sans se l’expliquer, la force venait de changer de camp. Pour fêter l’événement, la nature qui a remis sa plus belle parure, semble rassurée et s’étire de tout son long, tout en surveillant d’un mauvais œil, l’homme, ce pollueur qui l’a si longtemps torturée.
Enfermés, les êtres humains ne pensent maintenant plus qu’à leur survie, s’interrogeant avec inquiétude sur un avenir sans certitude.
Cependant, pris d’une certaine compassion,
les oiseaux ont quittés leurs petits nids
pour leur chanter à tue-tête leurs plus belles mélodies.
Mais, est ce que la pandémie est un mal pour un bien ?
C’est fort possible. Pour l’heure, on est sûr de rien.
Pendant ce temps, dans son petit coin « Petit lapin », lui s’en fiche bien.
Il est rassuré et peut enfin respirer, Monsieur le chasseur ne peut plus agir, puisqu’il est, à présent, hors d’état de nuire.
C’est…superbe!
Très poétique, ce texte permet de voir le confinement sous un autre aspect, comme une revanche de la nature sur l’homme
Merci de vous être arrêté sur mon texte. Ravie que cela vous plaise.
Bonjour Liza,
Ton Pen est ajouté au concours, bonne chance !