Ton nom coule dans mes veines
Par l’amour vrai que tu m’as donné
Je me souviens de toi toujours si belle
Mais ton sourire s’est soudain dissipée
Alors, Madre, sur un papier
J’ai dessiné tes yeux éplorés
En leur enlevant
Chaque ride qui les rendait
Trop fragiles et profondément tourmentés
Pour qu’ils redeviennent
Comme je les aimais
Très tôt, tu as connu la douleur de l’exil
A l’empreinte combien indélébile
Qui s’ouvrait comme un défi
Dans les silences infinis de la nuit
Autant que je me souvienne
Longtemps, tu as traîné ton chagrin
Que tu cachais comme un écrin
Dans les tiroirs secrets de ton passé où tu avais gravé
Le nom de tous ceux que tu as tant aimé.
Madre, avant que tu atteignes le monde mystique
Qui dépasse toutes les limites
J’ai marqué ton absence
A travers le silence du temps
Pour qu’il apaise ma souffrance
Qui s’inscrira pour très longtemps.
Toi ma Mère-encheterresse qui détenais les clés
et les formules magiques
Qui fascinait et guérissaient nos âmes nostalgiques
Quant au crépuscule de la nuit nos ciels s’assombrissaient
Tu nous captivais avec les contes que tu savais inventer
Et que jamais, je ne pourrais oublier
Mais, le sauras-tu que la plus belle fable restera à tout jamais
Ton histoire que je transmettrais
Ça, je te le promets.