La porte claqua.
Les clés firent un tintement aigu dans tout l’appartement. Posée négligemment sur le rebord du canapé en velours flavescent, sa respiration restait saccadée.
Ses jambes entre ouverte se balançaient dans le vide, elle regardait sans même les voir les moulures géométriques et minimalistes du plafond. La froideur de cette architecture contrastait avec la moiteur qui se dégageait de son corps encore chaud. Sans conteste l’exhalaison suave des deux amants parcourait la pièce d’ondes sensuelles.
La lumière du jour coruscante venait maintenant lécher son corps et un des rayons du soleil se déroba pour surgir sur ses yeux intensément noirs qui se rétractèrent aussitôt.
En un instant elle sorti de cette sensation de semi-conscience. Son imaginaire et son subconscient s’échappèrent et dans un souffle étouffé, s’écria :
« Ce n’était qu’un rêve… j’ai fait un rêve ».
Un peu désabusée au départ, elle avait par la suite la ferme intention que ce rêve devienne prémonitoire. Comme à son habitude sa motivation était infrangible, elle se répétait son leitmotiv favori : Ce que femme veut, Dieu le veut…
Au même moment, le bruit de la télévision, devint un fond sonore, puis des mots et enfin une phrase,
« Madame Attali est attendue ce jour à la barre du tribunal de Versailles pour témoigner dans le cadre du meurtre de son époux et associé en affaire, le galeriste M. Attali. »
Elle saisit la télécommande, éteignit la télé, descendit sa jupe et se redressa.
Sans un bruit, elle saisit son sac patientant sagement sur le parquet vernis de l’appartement et claqua également la porte ; elle était attendue.
Bonjour Alison,
Ton Pen est ajouté au concours !
Bonjour,
Merci, belle journée!