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Des gens dorment et ne se doutent de rien. D’autres dansent, crient, chantent, cours, se distraient ou distraient les autres. Ils travaillent, pleurent, boivent ou mangent.
J’observe et soudain j’y pense.
Serait-ce de la paranoïa? Je ne cesse d’y penser chaque jour qui passe. Y pensent-ils comme moi j’y pense? Si un jour tout s’arrête que ferions nous? Où irions-nous? Si des vagues meurtrières déferlaient sur nos belles et grandes constructions, que ferions nous?
Resterions-nous simplement déchets en putréfaction, noyés dans notre océan de merde ? Où ferions-nous face à notre jugement dernier? Enfer ou paradis? Si tout s’arrêtait demain? Si la rosée du matin annonçait le carnage du soir? Et si ces simples pluies donnaient naissance à un océan vengeur ? Un océan qui n’épargnerait rien devant lui, qui effacerait toutes traces de notre existence.
Et si cette brise matinale se transformait en un cyclone qui n’épargnerait rien sur son passage. Si la puissance des vents était telle qu’aucun abri ne puisse nous en protéger, que ferions nous? Où irions nous si le sol s’ouvrait sous nos pieds, nous engloutissant tous jusqu’au dernier?
Et si ce voile qui recouvrait le monde s’assombrissait du jour au lendemain. Si le ciel devenait rouge comme le sang, ou d’un noir infini, si noir qu’il étoufferait toutes lumières, toutes les formes de vies? Toutes ces hypothèses d’une fin atroce et soudaine seraient-elles si abstraites?
Je réalise que vivre dans la peur d’une fin soudaine et brutale est inutile car qu’elle soit brutale pas, dès ma naissance ma fin est écrite. Alors je l’attends en dormant, en dansant, en criant et en chantant, en mangeant et en riant mais surtout en aimant ceux qui m’accompagneront jusqu’à ma fin.
Bravo! Depuis le temps qu’on nous annonce l’apocalypse, c’est un peu comme Pierre et le loup.