Il y avait la nuit, puis il y eu le jour.
Inattendu, merveilleux pour les humains. Je parle de l’espoir. Et le jour des humains fut la nuit des HC. Une nuit implacable et définitive. Plus d’un tour dans son sac a la nature.
Chez ces êtres hybrides, la combinaison des systèmes immunitaires de l’homme et de l’arachnide se révéla fatale. Pas tout de suite. Au bout de sept générations, l’horloge de la mort issue de l’hybridation des deux types de systèmes immunitaires se mit en route. Son tictac silencieux s’égrenait silencieusement au fil des jours. Personne ne vit rien venir. Et puis l’horloge sonna. Jour de deuil pour les HC. A l’instant, ils passèrent tous de vie à trépas. Pas un seul survivant. Pas la moindre mutation salvatrice. Effacés de la surface de la planète. Leurs restes furent brûlés. Partout la joie des humains explosa en chants, en danses, en feux d’artifice. Voilà la raison pour laquelle on fête chaque année le 14 juillet le jour de la victoire. Hé oui, oublié la Bastille et la France. Les grandes victoires effacent les petites victoires. Même si l’on y est pour rien.
Ce qui est quand même source de honte. Alors un tabou se mit en place. Nul ne devait se rappeler à quoi ressemblaient les HC. Les photos, les films, les vidéos, tout fut détruit. Comme une sorte d’exorcisme collectif pour ne jamais avoir à revivre de tels évènements. L’humanité avait cru, comme lors de la grande peste de l’an 1000, que son heure était venue. Le traumatisme était immense, la force du tabou aussi. Nul ne sait plus aujourd’hui à quoi ressemblaient les HC. Et c’est mieux ainsi.
L’HOMME ET LA FEMME VERTES – chapitre 27
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