Il y a quelques temps, je suis allé voir une vieille chamane amérindienne. Nous avons longuement discuté de tout et de rien. Bien évidemment, nous avons abordé la pandémie actuelle et voilà ce que j’en ai compris.
Le virus se propage rapidement surement aussi vite que la peur qui le précède, telle une traînée de poudre.
“Nous sommes en guerre !”
Le cri est lancé.
“Nous affrontons un ennemi invisible !” clament les dirigeants.
Un ennemi.
Un ennemi nous veut forcément du Mal…
Pourtant, il suffit de prendre un microscope et nous pouvons alors voir cet “ennemi”. Il se signale même au travers des symptômes que l’on connait.
Drôle de guerre…
Invisible.
Tout est invisible à celui qui ne veut pas voir.
Mais la guerre est déclarée !
Pourtant, être en guerre suppose d’affronter l’ennemi : un être contre qui on se bat mais aussi avec lequel on peut, le cas échéant, discuter, parlementer voire même s’entendre.
Est-il possible d’avoir des relations diplomatiques avec un virus ?
Le loup entre-t-il en guerre lorsqu’il attaque un chevreuil ?
Non, il chasse, il se nourrit…simplement.
Vous me direz la comparaison entre ce prédateur et le virus est plutôt mal venue car ce dernier ne s’attaque pas seulement aux vieux ou aux faibles.
Mais alors, peut-être faut-il également envisager que le loup ne sélectionne pas ses proies en fonction de l’âge ? Son instinct pourrait en fait le pousser à cibler l’être qui doit mourir ; celui dont l’heure est venue.
Et le chevreuil chassé, pensez-vous qu’il condamne l’action du loup ? Le loup incarne-t-il le Mal pour lui ?
Non. Il s’en éloigne tout au plus.
N’est-ce pas une posture intrinsèquement humaine de juger les choses en terme de Bien et de Mal ?
D’aucuns voient dans ce virus une punition, un châtiment divin qui s’abattrait sur les êtres humains. La Terre, Gaïa, Dieu…, qu’importe le nom que vous lui donnait, nous ferait payer nos actes, nos inconséquences.
L’égoïsme de l’homme… Qu’importe la situation, l’être humain semble se mettre systématiquement au centre de tout, au centre du Tout. Mais pourquoi la Nature se préoccuperait-elle plus de nous que les autres êtres, nous réprimandant ou nous gâtant selon l’occasion ? N’est-ce pas là encore une vision purement humaine d’attribuer des bons et des mauvais points ?
Peut-être la réponse se situe-t-elle au-delà du Bien et du Mal, dans la valeur que la Nature accorde à la Vie : l’Équilibre. Le Yin ne combat pas le Yang et inversement. Chacun est le pendant de l’autre.
Ceux qui nous quittent aujourd’hui ont achevé ce qu’ils devaient accomplir, comprendre ou apprendre dans cette vie et la Nature les reprend en son sein.
Ce n’est ni un bien, ni un mal, c’est juste la nécessité de l’équilibre qui invite l’humanité à grandir un peu plus.
Félicitations MAnOy,
Le Pen est ajouté au concours !
Merci ! 🙂