Le Sénégal à l’ére du néo- libéralisme

7 mins

RESSUSCITER L’ESPOIR

AVANT- PROPOS (2/2) 

Le gouvernance par procuration

Aux lendemains des indépendances, l’autoritarisme et la presbytie politique avaient obstrué la vision de Senghor qui ne laissa aucune marge de critiques et d’objections ni à ses détracteurs ni à ses auxiliaires. En effet, Juste après le départ du colonisateur, le peuple ne jouissait pas pleinement de ses droits.

Image du Pen WikiPenSans opposition, le parti de Senghor (1960 à 1981)  s’était exclusivement dévolu du pouvoir pour poursuivre le mythe de la domination. Même si son règne fut émaillé de crise politique, sociale et universitaire inévitable comme dans tous les régimes du monde, la gouvernance démocratique n’a jamais été à l’ordre du jour car les droits les plus élémentaires n’étaient pas encore acquis par les Sénégalais. En réalité, les libertés d’expression et d’association étaient difficilement accessibles. 

Endoctriné par la civilisation occidentale, il bâtit un État-nation sur la base de la Constitution française inadaptée aux réalités africaines, consolida son parti et musela le peuple immature au moyen de la répression. Il lui fallait cette impression de tyrannie pour mieux régner et assouvir la France. En dehors de l’évolution de la culture négro-africaine qu’il développa sous le patronyme de la négritude et qu’il illustra à travers ses œuvres poétiques on lui concéda la paternité d’un brassage ethnique faisant du Sénégal ce havre de paix qu’il est devenu. Par contre, l’émancipation, l’éveil de conscience du peuple et surtout le développement économique du pays le préoccupaient moins. Pourtant, le Sénégal était bien parti avec son statut d’ex-capitale de l’A.O.F (Afrique Occidentale Française).Comparé aujourd’hui à ses pairs qui n’avaient bénéficié d’aucune infrastructure à la dimension du port autonome, de l’aéroport international, des routes, des ponts, d’édifices publics d’envergure … hérités de l’époque coloniale, le retard est troublant.

En fin de compte, une politique réfractaire au développement économique ne favorisant que la monoculture de l’arachide avait fini de compromettre les opportunités agro-industrielles.

Image du Pen WikiPenImage du Pen WikiPenSous DIOUF(1981 à 2000), la politique du président-poète fut confortée par le principe de la continuité de l’État avec l’appareillage d’une administration fastidieuse basée sur le modèle français. Cependant, la prise en charge des préoccupations du peuple et l’ouverture du pays dans les relations internationales axées sur le renforcement de l’expression démocratique connurent timidement ses débuts.

Quarante ans de pouvoir n’ont pas suffit aux socialistes pour mettre le Sénégal sur les rails de l’émergence. Fatigués, les Sénégalais ont fêté en 2000 le troisième millénaire avec une nouvelle trouvaille qu’est l’Alternance politique et ont cru rompre avec une gouvernance féodale au goût amer. Enfin, la politique d’ajustement structurel et la dévaluation du Franc CFA n’ont pu manquer de jouer leur partition dans la faillite du système.

 Image du Pen WikiPenAbdoulaye WADE (2000 à 2012) avocat, économiste, démocrate et pan-africaniste rompu, répondait au profil d’un visionnaire hors classe mais venu un peu tard au pouvoir, son allure a viré au dérapage. Le Pape du SOPI est perdu par le trop plein de pouvoir que lui offrait une Constitution réversible et taillée sur mesure. Néanmoins, grâce à ses idées, le Sénégal vivait au rythme du changement avec ses fameux plans ( SESAME-REVA-GOANA-TAKKAL etc…) Le pays était devenu un chantier permanent d’infrastructures illustré par l’autoroute à péage, le Grand Théâtre, l’Aéroport International Blaise DIAGNE entre autres et s’y ajoutent les réformes qu’il avait opérées dans les différents secteurs d’activités. Bien que l’énormité de ses réalisations gagnait le cœur des Sénégalais, d’aucuns le soupçonnèrent de monarchiste et sa chute eut lieu sans appel.

Cependant, un modèle d’esprit de sa trempe au sommet de nos institutions pouvait sortir le pays de l’ornière mais désespérément les valeurs n’ont pu être redressées.

 Les défis de la bonne gouvernance sont énormes et seule la maturité des peuples pourra dégager des perspectives vers la renaissance africaine, le développement intégré au niveau sous régional ou l’émergence. Et, la paix comme la diplomatie y joue un facteur décisif.

Image du Pen WikiPenMacky SALL (2012 à nos jours) ingénieur géologue, est un disciple de WADE mais l’étroitesse de sa marge de manœuvre pour dérouler son véritable programme de gouvernance ne lui laisse qu’une seule chance, suivre la voie tracée par son «maître». Capitaine du navire dont le gouvernail est tombé entre les mains de lobbies avides de pouvoir et pernicieux, le président trouve les raisons personnelles de planifier des tournées économiques déguisées, des conseils des ministres décentralisés à son profit et de travailler d’arrache pied pour un bilan plébiscité à l’endroit des Sénégalais, ce qui lui a valu un deuxième mandat en février 2019. Son crédo, la patrie avant le parti ne reste-t-il pas une réplique envers un pouvoir hybride où chaque allié réclame une redevance après service rendu au deuxième tour des présidentielles qui l’a porté à la magistrature suprême puis après son élection pour un deuxième mandat.

Homme serein et clairvoyant mais loin d’être le messie qui apportera les moyens de résoudre les lancinants problèmes de l’Éducation, de l’emploi des jeunes, d’accès aux logements décents, de l’inflation, d’injustice, d’insécurité . . . par un coup de baguette magique.

Évidemment, la gouvernance démocratique exige des réponses en phase avec les attentes des populations.  Aujourd’hui, il doit être convaincu que le pays sollicite le génie de son peuple pour gommer les erreurs du passé et entrer dans une nouvelle ère de gouvernance plutôt qu’un messie acclamé par son entourage ou par l’Occident.

Une jeunesse un espoir ou “Siggil xaléyi”

Ressusciter l’espoir avec le Rassemblement des Militants pour le Peuple, c’est possible

A l’unisson, préparons l’avenir pour agir mieux et progresser. C’est l’esprit du peuple pour une nouvelle alternative politique crédible et fructueuse.

L’essor du Sénégal, les méthodes et les démarches pour y arriver renvoient à l’effondrement du système devenu hostile à l’avancée de la démocratie et qui entrave les efforts de tous les jours.

Naturellement, le sentiment du peuple de retrouver la voie lui permettant de prendre son destin en main se justifie par sa lassitude de vivre les mêmes déboires au fil du temps d’où l’émergence des mouvements sociaux.

Dans le Rassemblement des Militants pour le Peuple (RMP), une organisation naissante, tous les membres portent en eux une croyance ferme sur les objectifs visés et arriveront un moment à partager leur projet avec les populations marginalisées, des citoyens laissés pour compte.

Les initiatives locales au bénéfice des femmes et des jeunes et d’ailleurs sont les préoccupations du RMP.

J’ai écrit ces textes malgré moi, grâce à mon peuple qui m’a gratifié un aperçu global des événements du passé pour analyser les défis majeurs de la gouvernance démocratique au Sénégal. Le premier pas d’un rassemblement vers un système innové est posé en termes d’organisation et d’auto-financement

Les transformations sociales proposées dans son projet de société pour accompagner la croissance démographique d’un Sénégal en quête de repères et de références exigent du RMP une école de la vie pour la revalorisation de la politique et du pouvoir du citoyen.

– Quelles leçons a – t – on retenues du passé‽

– Quels enseignements prescrits par nos illustres guides religieux a- t on appris‽

Ce présent ouvrage est axé sur le peuple sénégalais, non pas parce qu’il m’a bercé, m’a aidé à grandir et m’a soutenu jusqu’à la maturité mais c’est parce que le peuple est au vif du sujet.

Aujourd’hui que le système a atteint des limites jamais soupçonnées, la Nation aux abois, la démocratie étriquée, les institutions banalisées, l’Administration à la décadence, les valeurs dépravées, la famille décousue, l’égocentrisme prôné, l’adversité vantée . . . les maux travesties

Je suppose que c’est parce que le peuple s’était mobilisé pour dire «NON» au projet de dévolution monarchique que le Mouvement du 23 Juin eut presque réussi en 2011. Avec les manifestations populaires contre les coupures d’électricité et contre l’instigation d’un troisième mandat par le pouvoir de l’époque, un boulevard ne s’était uniquement ouvert pour un changement de dirigeants mais aussi et surtout pour une bonne gouvernance.

Assurément, le diable nous habite car le mal du désespoir désagrège toujours les secteurs sociaux de base et paupérise les contrées du Sénégal. L’exode rural affecte la capitale Dakar qui concentre 95% des industries et infrastructures modernes autant que l’immigration clandestine ne cesse d’’attirer les jeunes désespérés. Cependant, le «guérisseur» c’est le peuple du RMP et c’est de lui viendra la thérapie.

Ce n’est pas fortuit si le premier chapitre de ce journal sonne le glas et appelle les Sénégalais à s’unir autour du «RMP» pour des institutions crédibles. Le mouvement invite les citoyens à ne plus solder leur conscience aux fossoyeurs de la démocratie et aux imposteurs.

Loin des chapelles partisanes, cet appel unificateur lancé par le RMP à travers ce prospectus est une invitation adressée à tous ceux qui croient au génie du peuple sans exception.

C’est au lendemain de la cérémonie Open live Ecole du Rassemblement des Militants le 5 Mai 2019 que j’ai repris mon clavier pour convoquer ma mémoire, corriger et terminer ces notes ébauchées depuis 2015 alors que le mouvement s’appelait « And Soppi Djikko yi ». En principe, cet ouvrage est un témoignage sur une proposition innovante : la revalorisation de la politique et du pouvoir du citoyen

D’emblée, il serait alors d’une étroitesse d’esprit de ne pas vous dire qu’il y a quelque part des hommes politiques dignes de confiance dans le pouvoir ou en dehors qui adhèrent à la volonté populaire pour un système de gouvernance assurant la démocratie, le travail, le mérite et le redistribution équitable des ressources.

Un leader constant par ses convictions patriotiques et politiques, un aspirant qui n’a jamais abandonné son peuple. Son contact direct avec les populations pour les soutenir et l’approche dont il se sert pour communiquer avec elles vont redonner espoir et espérance. Se dressant comme un baobab, il étendra le plus loin possible ses branches pour servir courageusement la nation et apporter au peuple sénégalais les fruits de leur labeur. Sa foi, son attachement aux valeurs humaines, sa proximité avec les jeunes et les moins jeunes, son abnégation au travail, son ouverture d’esprit, son sens du pardon, sa probité et sa modestie ont forgé en lui un modèle incontestable du champ politique contemporain. L’avenir nous dira qui sera le successeur du président Macky SALL

Le dirigeant que nous rêvons, l’homme crédible que nous attendons impatiemment est dans les alentours comme l’incarnation d’un Sénégal nouveau, d’un Sénégal prêt à décoller. Son honnêteté politique nous étonnera.

Au Mouvement «RMP»
locomotive d’un peuple en éveil pour la dédicace de cet ouvrage. /

No account yet? Register

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Lire

Plonge dans un océan de mots, explore des mondes imaginaires et découvre des histoires captivantes qui éveilleront ton esprit. Laisse la magie des pages t’emporter vers des horizons infinis de connaissances et d’émotions.

Écrire

Libère ta créativité, exprime tes pensées les plus profondes et donne vie à tes idées. Avec WikiPen, ta plume devient une baguette magique, te permettant de créer des univers uniques et de partager ta voix avec le monde.

Intéragir

Connecte-toi avec une communauté de passionnés, échange des idées, reçois des commentaires constructifs et partage tes impressions.

0
Exprimez-vous dans les commentairesx