Comme une lumière de néon qui grésille,
je sens que la nuit s’approche.
S’envoyer en l’air dans sa plus belle vrille,
pour des cœurs devenus velcro qui maintenant s’accrochent.
Sans arrêt, le temps se perd dans les courbes de fenêtres fermées.
Qu’est-ce que j’attends ?
Je soupire et sépare mes yeux sombres mi-clos, mi-altérés.
Je perds la vue de temps en temps.
Il n’y a pas de règle, il n’y en a jamais eu
,
c’est un oiseau nageur qui me l’a annoncé entre deux brasses.
Il avait pitié de me voir perdre la vue,
alors il m’a ouvert ses ailes mouillés pour que je l’embrasse.
Et dans un réflexe inconscient, comme un hoquet de l’âme,
je l’ai lâché.
Une vague a emporté ce qu’il me restait de charme
,
pour me noyer
.
Et pendant que mes poumons devenaient de sordides aquariums,
je voyais les rayons du soleil danser sous l’eau.
Les voix du silence, aussi assourdissantes qu’elles en résonnent,
jusque dans le moindre de mes coraux.
Marin maudit, je t’applaudis
Et je te remercie, de m’avoir laissé à ma merci.
Mon cœur est une mer, sujet aux vagues qui bousculent
et sombre dans sa profondeur.
S’y noyer, n’est pas un point final, mais bien plutôt une virgule.
Parce qu’être soi, fait peur.