Mise en place.
En des temps très anciens, là où toutes les légendes existaient encore, il existait un pays craint de tous, là où le mana était le plus important, il s’appelait Engomer. Il donnait à ses possesseurs des pouvoirs magiques. Les sorciers avec leur baguette magique et les magiciens avec leur grimoire possédaient ce don. Les simples humains se retrouvaient tout en bas de l’échelle et cherchait protection auprès de ces êtres aux dons extraordinaires.
Une lutte de pouvoir opposa le clan du sorcier Zobo, au clan du magicien Monshi. Le sorcier voulait enfin dominait le monde alors que le jeune magicien surdoué n’espérait qu’à la protection du royaume et la prospérité des habitants. Le manque d’alliés puissants entraîna la défaite et la fuite de Monshi.
C’est alors que Zobo étendit sa domination sur tout le pays, rendant les simples humains comme des esclaves, voir du bétail qui n’avait que pour fonction de servir et de nourrir les êtres supérieurs. Mais un jour où la nuit dévoilée un calme paisible et une clarté inégalée, le feu envahit le ciel et se déchaîna sur les terres d’Engomer. Des incendies se déclarèrent sur tout le pays mais quelques jours plus tard, un forgeron très réputé trouva de nouvelles matières. De là il fabriqua des épées, malgré de nombreux échecs, il réussit à en fabriquer, on les appela les épées célestes. Il en confia une à un jeune chevalier Nobet qui ne supportait par la tyrannie du nouveau souverain. Ce métal n’était pas seulement une matière pour fabriquer des armes, il permettait à certains de ses possesseurs de décupler ses facultés physiques ainsi que ses sens. En plus l’arme résistait à la magie et en coupait les effets. Le jeune chevalier se révolta et entraîna avec lui de nombreuses personnes et rallia même avec lui des magiciens et des sorciers dont Monshi.
Suite à une grande bataille, proche de la capitale Bordes, Zobo fut vaincu et blessé grièvement par la lame de Nobet. Le sorcier sauta dans une cascade pour éviter une mort des mains de son adversaire. Son corps ne fut jamais retrouvé. Le nouveau souverain apporta rapidement la paix sur ses terres et ramena le calme à ses frontières. Il donna des terres à sept fidèles guerriers les plus dévoués. Avec son frère et Monshi comme conseillers, une ère prospère s’ouvrit sur Engomer.
Durant deux ans, le bonheur s’amplifia encore quand le souverain rencontra Ganès, femme de l’Est du royaume là où les plages sont présentes ainsi que les cités les plus commerçantes. Mais c’était surtout là où la tyrannie de Zobo avait commencé. Le roi était aux anges et un héritier était sur le point d’arriver, rien ne pouvait gâcher ces moments intenses.
Chapitre 1 : La nuit où tout bascula
Les éclairs déchiraient le ciel, l’air chaud des côtes rencontrées l’air froid des terres centrales. La pluie battait son plein mais sur la voie boueuse retentissaient les bruits des roues du carrosse royal. La Reine voulait accouché sur ses terres natales près de ses proches. Le roi retenu par des affaires de dernière minute avait confié la protection de ce bien si précieux à un de ses fidèles généraux, Guerro, un as de l’épée céleste. A l’intérieur du carrosse se trouvait la reine et sa servante Sarah accompagnée de son nouveau né, ainsi que Guerro. Sa Majesté était vêtu d’un long manteau bleu simple mais très élégant, qui reflétait son caractère. Sa dame de compagnie porté elle aussi un long manteau d’un vert pâle dont la qualité montrait que sa maîtresse le lui avait offert. La tête du nouveau-né dépassé et laissait apparaître le confort et la chaleur dans lequel il se trouvait. La servante était aussi la maîtresse attitrée du frère du roi. Autour une vingtaine de guerriers provenant des troupes d’élite du roi.
« Ma Reine, le commandant me fait dire que nous allons faire une halte au prochain village d’ici 2 lieux avant que la route ne soit trop boueuse ». dit un chevalier après avoir toqué sur un côté du carosse tout en chevauchant.
« Mon cher, Guerro, j’ai toute confiance en vous et vos hommes, et je ne vous dirai rien, vu la fatigue que je vous occasionne pour un de mes caprices. » répliqua sa majesté
« Maîtresse, il est très rare que vous fassiez des caprices, vous ne vous plaignez jamais et donnez de votre temps aux autres, vous êtes un exemple. »
« Tu es trop bonne Sarah. Tu aurais pu rester au château. »
« Au château sans vous, vous n’y pensais pas. J’aurai du supporter tout ces gaillards aux épées frémissantes. Elle regarda en face d’elle. Je ne dis pas cela pour vous Guerro. Vous êtes l’un des rares qui ne pensent pas à se battre en duel toutes les 30 secondes. »
« Merci, je comprends que ces attitudes vous dérangent. » répondit l’homme en rougissant honteux du comportement de ses pairs.
Un éclair retentit tout proche du carrosse, faisant sursauter la servante qui pendant la discussion avait oublié ce mauvais temps.
« Général, un arbre au milieu du chemin, nous allons tenter de le déplacer voir de le couper. » cria le capitaine à travers la paroi.
« Je vous rejoins. Restez à l’abri mesdames, ce n’est pas un temps à sortir ! » dit l’homme à l’armure frappée d’un dragon argenté, tout en fermant la porte.
En foulant le sol boueux, Guerro eut une étrange sensation, il avançait calmement quand son instinct se réveilla. Il était un des porteurs d’épées célestes mais surtout un des élus dont les sens et les capacités s’accroissaient le plus lors qu’il agrippait la poignée de son épée. Dès qu’il était sorti du carrosse, il avait machinalement posé sa main sur son arme, un réflexe qui lui avait permis de se sortir de beaucoup de situations périlleuses.
Il venait de dépasser les chevaux et se dirigeaient vers le capitaine et ses hommes quand il ressentit la présence d’hommes non loin de l’arbre. Il n’eut pas le temps de prévenir les hommes qu’il effectua un pas de côté, un ennemi surgit du bois qui longeait le chemin. Il évita le premier coup de son adversaire et en profita pour sortir son épée de son fourreau et la dirigea vers son assaillant. Les deux épées s’entrechoquèrent et le son produit couvrit le bruit de l’orage.
« Un détendeur d’épée céleste ! » dit Guerro surpris.
« Il faut bien cela pour vous affronter ! » répliqua l’homme entièrement vêtu du noir et dont le visage ne pouvait être visible.
Les deux hommes reprirent les hostilités de plus belle. Guerro sentait qu’il avait en face de lui, un homme aguerri au combat et d’un niveau bien supérieur à la moyenne. Mais le chevalier était surtout inquiet pour les hommes à l’avant ainsi que les précieuses femmes qu’il escortait. Tout en parant les coups de son adversaire, il ordonna aux deux cochers de mettre à l’abri la reine et sa servante. Les deux hommes se dirigèrent vers les portes du carrosse.
Guerro parait encore et encore les coups de son adversaire quand ce dernier se recula de deux pas se retrouvant en bord de route à l’abri des arbres. Le général se retourna vers l’arbre et aperçut tous ses hommes au sol, le rouge ruisselait sur le chemin. Juste au dessus des cadavres deux hommes rangèrent ce qui semblait aussi être des épées célestes. Guerro ferma les yeux comme pour puiser dans ses capacités car avant de les fermer, il aperçut 10 archers prêts à tirer. Ils firent feu dans sa direction. Une des flèches effleura le bras gauche du général sans qu’il ne fasse un seul geste puis des gestes d’une rapidité surhumaine découpèrent les 5 autres qui se dirigeaient vers lui, puis il souleva son épée en l’air, la foudre alors se dirigea vers elle, et d’un coup sec il la planta dans le sol. C’est alors que l’énergie de la foudre capturée se dirigea vers les hommes situés devant lui. L’homme masqué eut le réflexe de mettre devant lui son épée pour essayer de se protéger mais il fut projeter une dizaine de mètres en arrière, comme ses sbires.
Guerro se retourna et vit les deux cochers frappés à la tête par deux flèches. Des cris résonnèrent dans le carrosse. Le bébé pleurait à chaudes larmes. Il allait passer la porte ouverte dans laquelle une flèche s’était plantée. Son regard fut attiré par le sol et une écoulement rouge touchait ses pieds. Il accéléra pour passer la tête de l’autre côté. Il vit la servante clouée par la flèche au niveau de son cœur. Mais dans son dernier soupir, elle avait gardé son enfant dans les bras comme dans un dernier effort pour le protéger. La Reine, elle était sous le choc. Guerro lui récupéra non sans efforts le nouveau-né et indiqua à sa majesté de se dépêcher de sortir. C’est alors que l’instinct du guerrier se réveilla à nouveau, il fit un pas en arrière machinalement, quand d’un coup deux éclairs brisèrent la nuit en se dirigeant vers le carrosse qui explosa.
La déflagration envoya Guerro et le bébé sur le bas côté. Il avait veiller à ce que le bébé soit protégé lors du choc. Il saignait de son bras et des égratignures dus à l’explosion. Il commença à courir malgré la tristesse d’abandonner sa reine de cœur.