Chapitre 19 : La fin d’une époque
Rivoli accueillit les vainqueurs et leur expliqua la suite des festivités : discours du roi et grand festin puis repos et enfin début de la formation pour ceux qui étaient d’Engomer. En expliquant cela aux vainqueurs, son regard fut attirer par la broche que portait Cali, et cela provoqua quelques balbutiements pendant son discours avant de reprendre. Les chevaliers durent ensuite suivre les soldats pour se préparer à rencontrer le roi. Rivoli stoppa Cali à son passage.
– « Où as-tu eu cette broche ? » demanda-t-il
– « Ma mère la portait et l’homme qui m’a sauvé me la confiait. »
– « C’est Guerro ! » demanda Rivoli discrètement.
– « Oui, il m’a sauvé plusieurs fois et protégé du mieux qu’il pouvait. » ajouta Cali.
– « Nous n’avons pas trop le temps de parler ici, mais au moment du grand festin tu me suivras, mon fils » fit Rivoli, en regardant ce garçon qui pouvait être son fils.
Cali rejoignit le groupe, mais ces mots l’avaient marqué et troublé d’émotions.
Les dix gagnants furent amenés dans une nouvelle salle, la seule qui donnait directement sur la cascade donc la plus haute du château là où Zobo avait été vaincu lors de la révolte. Le roi était installé au fond avec autour de lui Mory, Rivoli et la princesse. Le roi était dans le ton de ce lieu, froid car il n’y avait ici aucune décoration comme si on voulait oublié ce qui s’était passé à cet endroit. Cette fois Cali pouvait avancer jusqu’au roi et son entourage, les dix gardes présents n’avaient pas bloqués son chemin. La princesse vint rapidement le féliciter avant de reprendre place. Les dix élus mirent un genou au sol.
– « Bon, on ne va pas rester dans cet endroit longtemps, donc bravo à tous pour ce tournoi, et résistait maintenant à la formation si dure pour être digne de devenir, membre de la garde royale. » fit le roi
– « Pourquoi, cet endroit mon frère, toi qui le détestes ? » demanda son frère.
– « Ta magicienne m’a demandé de m’installer ici, car tu voulais me montrer quelque chose de très important ! » répondit-il
– « Si elle l’a dit, je ne suis au courant de rien. »
La porte s’ouvrit la magicienne principale entra suivie par deux assistants qui manipulaient avec leur magie une sorte de cage enveloppée d’un drap qui empêchait de visualiser son contenu.
– « Pardon pour l’attente, mais aujourd’hui est un jour très spécial ! » implora la magicienne.
-« Flora, quelle entrée en matière, tu ne m’as pas habitué à cela ! » dit Rivoli
– « C’est que c’est un jour et un moment qui va réjouir tout le monde ! »
La cage arriva entre les chevaliers et le roi. Elle ôta le drap et tout le monde fut stupéfait, Guerro se tenait devant eux ! Il était menotté et bâillonné, à genoux avec un air de tristesse incommensurable. Cali fut troublé par cette vision de son maître si vulnérable. Que pouvait-il faire ?
– « Eh bien, Flora je pensais ne jamais le revoir ni pouvoir le tuer de ma main. Je t’en remercie et essaierai de répondre à tes désirs » fit le roi en sortant son épée de son fourreau.
Il se dirigeait vers sa proie souriant comme jamais depuis le décès de son épouse. Toutes ces années pour ce moment. Cali se plaça avec rapidité entre la cage et le roi en brandissant son épée, déclenchant du mouvement chez les gardes présents dans la salle alors que les neufs autres chevaliers ne bougeaient pas.
– « Je ne sais pas ce qui te prend mon garçon, mais tu ferais mieux de te pousser de là. Je commençais à t’apprécier mais ce sont des histoires d’adultes expérimentés, alors écarte-toi! » cria le roi.
– « Cet homme m’a sauvé à de nombreuses reprises et m’a formé pour être un digne porteur d’épée céleste. Je lui dois tout et notamment de le protéger! » répondit férocement Cali.
– « Bien, je connais tes raisons, donc je vais d’abord m’occuper de toi. » fit-il en préparent son attaque.
Mais Rivoli s’interposa entre les deux.
– « Comment mon frère, comment oses-tu. Tu ne veux pas tuer celui qui nous a tout pris ! »
– « Oh que si, Nobet, j’en rêvais, mais le jeune garçon en face de toi porte une broche et c’est celle que j’ai offerte à Sarah. Il semblerait que cet insolent et courageux jeune homme soit mon fils. Et je cela me fait me poser tant de questions. »
-« Comment » dit le roi en baissant sa lame. »
-« Ah , Ah, je vois que toute la famille est réunie. Les deux frères, l’enfant sauvé d’une attaque. C’est parfait. » fit Flora d’une voix forte surexcitée.
– « Arrête-toi de suite, je ne sais pas ce que tu as aujourd’hui mais arrête ! » cria férocement Rivoli.
La magicienne se mit à scintiller ce qui éblouit l’assistance. Elle venait de se transformer. Les yeux de Rivoli et Nobet s’écarquillèrent de surprise, c’était Ganès.
– « Surprise, on est presque tous réunis ici, ce lieu où vous avez osé vous en prendre à celui qu’il ne fallait pas à mon père. Oui je suis la fille de Zobo, et je vais vous faire payer sa chute ! J’ai du vous supporter des années en tant que femme ou magicienne, maintenant, j’ai de grandes troupes et tout réuni pour vous faire tomber. »
La garde présente tomba sous les coups de six des chevaliers à genoux qui les attaquèrent par surprise alors Mory tomba à son tour, transpercé par une lame dans le dos.
– « Mais je t’ai tant aimé, nous devions avoir un enfant. »
– « Tu étais un peu trop collant mais surtout tu devais souffrir. Au fait, j’étais vraiment enceinte, d’ailleurs je te présente ton fils Frinco. » fit-elle en désignant le porteur d’épée céleste qui n’avait aucune émotion et qui avait neutraliser Guerro. Il s’avança vers son père qui restait pétrifié de toutes ces révélations qu’il en tomba même son épée. Le jeune homme s’empressa de le transpercer sans émotion, le roi tomba au sol en disant :
– « Mon fils ! »
– « Non cria » Rivoli, « Pourquoi. »
-« Vous êtes indignes de gouverner, sales humains et c’est ici que vous allez périr, pas de quartier »
Les sept épéistes, ainsi que les deux magiciens s’approchaient des survivants. Cali se mit devant la princesse pour la protéger. Rivoli fit une pirouette pour accéder au corps de son frère, lança une petite attaque éclair vers Ganès qui l’évita. Mais le but de cette attaque était d’ouvrir la cage de Guerro, puis il lança l’épée du roi vers lui. L’épée tournait sur elle-même en fendant l’air, Guerro tendit ses menottes devant lui que l’arme brisa. Il la récupéra et rejoignit son équipe. A l’extérieur c’était la panique, le château était attaqué et les défenses tombaient les unes après les autres.
Le groupe était harcelé entre les attaques des épéistes et des sorciers, il fallait pas se louper. Cali baissa légèrement sa garde et un adversaire allait en profiter quand Santa et Iclare intervinrent. Pendant les premiers échanges, ils s’étaient fait oublier mais devaient faire leur devoir, protéger des innocents. Santa, Guerro et Rivoli se mirent en avant et demandèrent aux trois autres de fuir. Cali refusa.
– « Tu dois nous écouter et avoir confiance en nous. » lui lança Guerro
– « Le château est en plus attaqué, vous êtes l’avenir de notre pays et des autres ! Fuyez » rajouta Rivoli.
– « Il faut écouter ses aînés. » renchérit Santa.
La tension montait dans la salle.