Comme chaque soir avant de s’endormir, Jacob écoute de la musique relaxante. Le jeune homme vit seul dans son appartement depuis ce qui lui semble une éternité. Il vit sa vie enfermée par choix. Un nouvel écrivain, il passe la majorité de ses journées sur son clavier.
Un pyjama délavé et des écouteurs dans les oreilles, ses journées se ressemblent tous. La musique est un moyen pour lui d’oublier le passé. D’oublier ce regard de vengeance.
Deux semaines plus tôt, Jacob avait été témoin d’un meurtre et, grâce à son aide, un des deux meurtriers avait été arrêté. Le second, lui, est encore en liberté, ce qui le fait trembler constamment.
L’écrivain est couché sur son lit quand, soudainement, on sonne à la porte. Le jeune homme enlève ses écouteurs et arrête de respirer pendant un moment. On est venu pour me tuer. Je ne veux pas mourir. Jacob est terrifié, l’air a de la difficulté à entrer dans ses poumons.
Le silence règne dans l’appartement. Et si c’était la femme du meurtrier qui voulait se venger ou peut-être le criminel lui-même. Il est peut-être sorti de prison pour me tuer.
La peur a son emprise sur lui. Les secondes semblent infinies. Les idées, elles, s’enchaînent dans sa tête. Un alcoolique dangereux, un raciste enragé ou un extraterrestre assoiffé de sang.
Très lentement, Jacob ramasse ses lunettes onyx et les met sur son nez. L’écrivain tremble de la tête aux pieds. Il me faut une arme.
C’est ainsi qu’après d’énormes d’efforts, le jeune homme sort de sa chambre pour rentrer dans la cuisine. L’air y est glacial. Après l’avoir inspecté, il découvre deux problèmes. Le premier, la fenêtre est grande ouverte, de la neige macule le plancher près de celle-ci. Le second, le gros couteau de cuisine manque à l’appel. Il est rentré par la fenêtre et il a pris le couteau pour me tuer. Les tremblements de Jacob ne font qu’augmenter, autant à cause de la peur que du froid. Il ne veut pas mourir.
C’est après quelques secondes que le jeune écrivain trouve réponse à son problème. Il est rentré par la fenêtre et, moi, je vais m’évader avec. En plus, la neige amortira ma chute.
Jacob a un dernier regard en arrière avant de traverser la fenêtre. Il se laisse tomber et frappe le sol dix étages plus bas. Lui qui ne voulait pas mourir.
Merci, ça fait rire un peu.
Je suis content qu’il vous a fait un peu rire, c’était un peu le but avec la fin.
Un meurtre sans meurtrier. Un suicide sans se suicider. Pas mal comme idée et imagination. Chapeau. J’ai été attirée par le titre.