Une autre nuit sans Poème.
Les vers séjournent un moment dans ma tête et trépassent l’instant d’après. Ces fruits d’un genre peu commun tombent d’un arbre qui a perdu sa racine. Ils ne peuvent donc pas mûrir et nourrir mon verbe d’une belle rime. Ils sont aigres et je les jette dans les flammes qui embrasent la cour de ma pensée. J’y ai fait un grand bûcher pour célébrer mes adieux aux lettres classiques. Ainsi je signe un pacte avec le diable qui nous est le plus contemporain.
Je me vends à la prose cette nuit-même.
Une nuit du 13 Juillet 2013