6 h…

2 mins

Je m’éveille tranquillement et m’habille. L’idée de partir chercher du bon pain frais et des pains aux chocolats me ravi. Quel bonheur d’aller si tôt dehors. De sentir l’odeur de la pluie alors qu’il n’y a aucun nuage, mêlée à l’odeur lointaine des viennoiseries en train de cuire. Et on sent la subtile odeur des arbres en fleurs. Quel ravissement pour les yeux également de voir ces fleurs de magnolia commencer à se dresser vers le ciel et ne demandant qu’à s’épanouir. Et puis d’autres sens sont en éveil, les oiseaux accompagnent très bien ce tableau avec leur sifflotement.

Être tôt dehors a toujours été une représentation du bonheur et de la liberté. Enfant je prenais l’habitude de me réveiller à l’aube avant tout le monde et de partir marcher avec mon chien dans la campagne creusoise environnante.
J’avais l’impression de vivre un moment privilégié car la plupart des personnes dormaient encore et ne se rendait pas compte de ce qu’ils manquaient.
Et puis c’était un des seuls moments où je prenais du temps pour moi et me retrouver avec moi-même. Le travail au restaurant de mes parents ne me laissait guère le temps de vivre ma vie de petite-fille. Alors je marchais pendant plus d’une heure et arpentais divers petits chemins. Certains matins j’avais la chance de croiser divers animaux. Je me sentais en sécurité avec mon chien qui était d’un grand gabarit et très intelligent, on avait une vraie complicité.
Mes parents l’avaient appelé Paddy comme la marque de whisky, pour dire comme le restaurant était central dans notre vie familiale.
Je crois qu’à ces moments là je découvrais ce que c’était d’être connecté à la nature, son corps, ses sensations. Sentir ce bien-être qui nous transporte au plus profond de notre être, une sorte de méditation.
Quand je revenais de la ballade, si la maisonnée était encore endormie il m’arrivait d’aller du côté restaurant et de faire la vaisselle des verres restants du service de la veille.
Étonnamment je continuais à être dans cette état de bien-être. Pouvoir faire les choses à un rythme plus modéré dans cette endroit qui la veille était débordant de stress et de monde me donnait encore ce goût de privilège. Et puis arrivait le moment où mes parents se levaient et réalisaient que j’avais avancé le travail de la journée. J’avais un sentiment de fierté et aussi de soulagement. Ils pouvaient comme cela démarrer la journée plus sereinement.
Il y avait aussi cette sensation que je donnais l’impulsion de la journée. Ce qui était d’une manière générale le cas. J’ai été très vite la personne qui faisait évoluer certaines organisations au restaurant.

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1 Commentaire
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Magdala Hathor
3 années il y a

Euh…juste un truc : on ne dit pas "pains au chocolats" on dit chocolatines, na ! mdr

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