Émotion fugace qu’on ressent lors d’un croisement de regard. Cette envie de rentrer en connexion avec l’autre, sentir son être, lui faire ressentir ce qu’on vit par un léger contact.
Ne pas pouvoir l’exprimer avec des mots tellement l’émotion est particulière est indéfinissable ou alors avec une multitude de mots, de gestes, de regards de sourires.
Et là envoyer tout ce que qu’on ressent sur l’instant par ce contact des lèvres qui effleurent subtilement les siennes. Comme si par la variation, le rythme, l’intensité, le souffle, le silence nous créons un autre langage pour exprimer ce qu’on éprouve. C’est bien une épreuve. Celle de l’authenticité.
L’amour.
Ce sentiment que nous construisons très jeune pour avancer et l’utiliser comme un pilier. Ce mot dans lequel nous mettons de tout. L’immaturité le rempli de nos pansements qui cachent ou colmatent nos failles. Et nous avançons, nous réalisons que combler ne nous fait pas grandir et peut même nous faire souffrir.
Alors nous déconstruisons et travaillons sur nous. Nous résolvons des problématiques enfouies en nous. Et tout ce que nous pensions être de l’amour était un leurre. Alors nous travaillons sur nous, et apprenons à nous connaître, on se confronte au vide, à la solitude donc à soi même. On se découvre, on commence à s’apprécier, à s’aimer et se rendre compte que ce que l’on cherche chez les autres on l’a en nous. Nous prenons conscience de la force enfouie en nous, au fonds de ces failles, cachée par ces pansements. Et on devient, forte, exigeante, autonome.
Et là on déchante, ou est l’amour alors? Toutes ses croyances qui sont ancrées en nous n’ont plus d’attache. L’Amour n’existe pas. En avons nous besoin maintenant que l’on s’aime?
Alors nous nous recentrons et faisons confiance à notre corps, à comment il réagit. Nous apprenons à l’écouter pour bien comprendre nos émotions et s’assurer que derrière ce ressenti ce n’est pas un pansement. Nous sommes libres, dépendante émotionnellement des autres et nous vivons l’instant présent.
On aime pour l’instant, ce regard, cette simplicité, cette singularité et on ne se pose pas la question sur l’avenir. Si demain on aura encore cette sensation. Car qu’est ce que ça change?
L’amour c’est l’émotion d’un instant, ce n’est pas une promesse.
Quel amour ? Amour éros, philias ou agapé ?