Pêcheur, sur tes flots de tumultes tu as su capturer ma voix
La clarté de mes mots t’as enchantés, tu me voulais dans tes filets
Oh! précieux que tu vois en moi, tu préfères ne pas m’aimer que de risquer de me blesser
Oh! précieux que je vois en toi, je préfère ne pas t’aimer que de te dénaturer
Ma faille c’est la tienne, aussi fier que tu l’es, je ne céderai pas sous ton ego
Ta faille c’est la mienne, aussi fière que je suis je n’ose te l’avouer
Tu poses chaque morceau de mon être dans les pièces de ta demeure, comme si tu voulais construire une scène où toi et moi nous pourrions exister. Tu vois mes couleurs sur tes murs, mon esprit dans tes décisions, mon sourire sur ceux qui te regarderons
Attiré par ma lumière, tu aimerais que je perce ton mystère, j’entends ton cri de colère qui me supplie d’éclairer tes zones d’ombre. Je ne saurai te donner ce que tu ne sais demander humblement.
Pêcheur ton monde c’est la survie, tu vis au travers du regard de l’autre, je ne vois qu’à travers mon âme. Le paradis est sur Terre mais tu ne veux rien sceller. Le monde réel est trop laid, l’injustice t’accable, tu vomis ses couleuvres.
Ne te rappelles-tu pas de notre vie passée, cette fraternité, ce monde de paix? Né pour pêcher et pourtant si insatisfait.
Rien n’est assez beau que le silence de ton coeur, rien n’est aussi beau que ces lignes parfaites que tu aimes voir et faire tiennes.
Pêcheur toi qui a décelé ma beauté pourquoi t’es-tu résigné ? ne veut tu pas évoluer ?
Tu cherches à l’extérieur, ce que tu n’oses embrasser de l’intérieur. Là où sont les clés sacrées pour te libérer.
J’entends ton âme qui appelle, désir sincère d’apprendre à nouveau tes premiers pas
Loin de ce monde qui s’effondre et que tu espères meilleur.
Toi et moi, déployant nos ailes, au bord de cette falaise qui surplombe nos peurs.
Je ne veux point ce lien d’attachement qui m’alourdit, je ne céderai pas sous ce fardeau.
Je me bats contre mon mental qui recouvre mon coeur de froideur. Je ne sauterai pas liée mais libérée.
Pêcheur qui me plait tant.
Je ne vois rien à l’horizon ci se n’est que ce désire puissant de tout brûler
A l’air du Verseau, tout de moi sera emporté, bientôt je volerai.
Je ne te crois pas, j’ai vu ton âme tu te méprends
Je ne te crois pas, j’ai vu ton âme et ses tourments
Je ne te crois pas quand tu apposes des mots froids sur le sacré
Je ne te crois pas toi qui aime la Terre comme ta mère
Homme en devenir tu chasses, tu pourchasses ce qui t’échappe
Homme en devenir tu veux saisir ce qui ne l’est pas
Homme en devenir tu baignes dans l’illusion de chimériques fantasmes
Homme en devenir descend en toi pour enfin te découvrir
Si ton enfant intérieur est un roi il a le droit d’être là
Retrouve l’unité pour vibrer, crois en ce choix que tu as fait par le passé
Tu n’es pas encore né, souviens toi de cela!
Au train de la Vie où nous nous sommes rencontrés.