Dans cinquante ans, je me lèverai près de toi,
Les enfants seront loin, et auront bien grandi,
Sauf le dernier, encore à la maison pardi,
Lors, nous resterons sous la couette et le toit.
Les années passent et je demeure pantois,
Quand ton sourire sur ton minois resplendit,
Allume en mon âme le plus grand incendie,
Un brasier dans la chair qui n’est que peu courtois.
Les années perdent leur poids, te tenant la main,
Je peux toujours songer gaiement aux lendemains,
Sans vraiment savoir de quoi ils seront bien faits.
Mes heures bercées par le fumet de ton cou,
Ne sont conjuguées, ma foi, qu’au plus-que-parfait,
pour finir ce sonnet, non, pas un haïku.