Aujourd’hui, je suis à l’heure pour la séance de The Batman. En retard de quelques minutes par rapport à l’heure indiquée sur mon billet, certes, mais au moins je ne raterai pas le début du film, et c’est tout ce qui compte pour moi. À l’entrée de la salle numéro 11 je retrouve la charmante jeune femme que je fréquente depuis quelques mois.
Je lui adresse un timide « Salut Beauté » , navré d’avoir une nouvelle fois été celui qu’on attend. Son sourire me rassure sur son humeur. Nous nous embrassons puis entrons dans la salle obscure.
Nous n’avons pas encore fait deux pas, moi de mes chaussures de ville en cuir, elle de ses sandales ouvertes que déjà quelqu’un s’approche et nous propose un pot de blé pour deux.
L’employé du jour est motivé, me dis-je.
Une fois, nous commandons deux et regardons les gens derrière la toile.
Ça commence bien. Je croyais voir la fin des bandes annonces, mais Robert Pattinson apparaît, crache à nos pieds puis allume un joint sans vergogne. Le siège commence à vibrer. Je tente de porter la bouteille de Sprite à ma bouche mais rate ma cible et trois phalanges viennent heurter violemment mes dents du haut. J’en perds au moins deux mais n’ose pas les ramasser, craignant de déranger ma charmante voisine.
Je me tourne vers elle et constate qu’elle est en train de rédiger une critique de The Batman sur Sans Brigitte. Elle s’interrompt soudainement, lève les yeux vers moi et me hurle : « ON JUGE MIEUX CE QU’ON NE VOIT PAS D’ACCORD JE FAIS CE QUE JE VEUX JE ME PRIVE DE TOUT J’ACCEPTE TOUT POUR TOI MÊME ÇA ET TU TROUVES LE TOUPET DE ME LE REPROCHER MAIS CETTE fois c’est trop, tu n’auras pas ma haine le singe »
Je me lève, quitte la salle tout guilleret et vais aux toilettes. J’essaye d’oublier cette méchante femme, Jeffrey Kranken et tous les problèmes que traverse mon beau pays. Est-ce ma faute si j’aime Batman ?
La faïence rutile et ma tête va bien. Je ne sais pas écrire rassérréné mais mon correcteur d’orthographe rasséréné.
Je vois des choses sombres, le tatouage de ma première ex. J’espère que Michel Houellebecq acceptera de lire ma critique et en parlera dans l’entrevue qu’il donnera sans doute à quelque journal plein de lumière.
J’aime beaucoup les films de Gaspard Noé. Vivement le prochain, car celui-ci m’a beaucoup plu.
Tranche de vie, si j’ai bien compris…
Mais le texte casse après Robert Pattinson. On a du mal à comprendre le problème… surtout que le protagoniste se lève guilleret…
Mieux vaudrait éclaircir ! 🙂