Sans vraiment le vouloir, je dessine ton ombre,
Une dernière fois, à travers ce miroir,
Belle et sans aucun pli. Dissociés du mouchoir,
Les adieux sont des nœuds, papillons de pénombre.
Inapte jalousie, c’est toi seul que je porte,
Mince et merveilleuse sous toutes les coutures,
En mon cœur, toi sur moi, la plus belle des doublures.
Caressé par tes soins, la journée me transporte.
Revenant te revoir, je traverse l’ajour.
Affublé de ta soie, ton doux reflet accourt.
Vacillant à mon cou, ta parure m’aguiche.
Accourant sur mon corps, tu ne sais t’assagir,
Tâtant ma ceinture, tu es prête à jaillir
Et je te démêle comme un bel acrostiche !