On a besoin d’y croire

7 mins

L’eau est sourde
Béni soit mon refuge
Tu rougis
Même dans le noir
À force d’y croire

Cachée dans ton lit
Tu fuis
Le regard oblique
Pourtant
S’éblouir

Parler d’avenir
T’effraie
Si c’était un souffle
Ou un pétale de songerie
Tu voudrais tant
M’endormir

Quoique l’on en dise
Le jour se lève
Pour réveiller un doute
Qui s’immisce
Lacet de M
Le temps… d’en rire

Extrait de « Pourvu qu’elle soit douce… », Timeho Plouerzoc’h, juillet 2016

Plusieurs années plus tard…


Béni soit l’or de ma maison,

Tu sais, il y a bien longtemps de cela, si une personne fortement aimable, avec un brin de nihilisme et portant à ses lèvres une succession de croyances innovatrices auxquelles j’imagine fort bien saines et intéressantes, m’avait fait la remarque que mon histoire tirait à sa fin, je serai la dernière personne à être ravie, fortement comblée.

Faut-il croire à ces vaines menaces surannées qui agitent terriblement le vent et pour lesquelles tout le monde s’en moque ?

Bien que nous nous délections encor de nombreuses paroles grognant un suspicieux plaisir clandestin et de par un incontestable fait hypocrite que nous alimentons sans relâche, duquel nous ne prenions plus la peine de savourer les intangibles et incorrigibles explications abyssales qui nous émeuvent, s’expulsent d’infâmes vices acérés et d’assoiffés abîmes noirâtres dans lesquels notre monde se suspend avec plaisance en cette heure tardive où la symphonie du vent devient un parfait spleen extraordinaire pour y jouir un on-ne-sait-quoi de diabolique.
Je serai la dernière personne à en être amusée par tous ces dires.
Je suis de celle qui maudit…
Qui ne compte plus un « C’est fini… ».

Easy work for me !
Je serai la dernière personne à être terriblement désenchantée par ces palabres indigestes, infécondes, rustres soient-elles pour embellir ce vaste monde de cruauté livide, d’insolentes hypocrisies et d’inflexibles insomnies qui ouvrent une brèche vers l’immonde horreur que notre âme lasse, hardie soit elle, se perd inlassablement sur un exigu sentier maladif, crispée de toutes volutes douloureuses auxquelles il ne nous ait inévitablement impossible d’en extraire un lambeau d’encre nouvelle.

J’appartiens à celle qui maudit les satanés plats qui hantent les ténèbres, qui déracinent notre belle croyance immémoriale, qui vaporisent les contrées oniriques. Là où, subrepticement, tapie dans un contre-jour ombrageux, une bouche esquissant un « Croc » se cache à la lisière d’un enténèbrement diffus…
Il est bien fort probable de croire en ces vilaines choses désagréables, silencieuses et talentueuses qui se soumettent en une étrangeté familière.
D’esprits étriqués qui s’entrechoquent à de pouacres vanités qui s’abandonnent en un véritable plaisir saugrenu suffoqué, cela est une belle vieille et hideuse connaissance sordide, farfelue, à laquelle le monde tend avec délicatesse la main, en se méprenant de ces complaintes vaines.
Ô diable, le songe disparate et l’effroyable frayeur de ces fables dantesques !
Là, je suis dégouté de ce monde…

Que je cesse d’apprendre l’Infinitude…
Que je cède d’apprendre l’Incompris en cette saison de désinvolture…
Que ne cessent les idées préhistoriques auxquelles le monde entrouvre par une porte dérobée pour y bercer des illusions âpres et vétustes… à autrui
Que je saigne à mon tour dans ces étranges vapeurs princières des Moires – ô silhouettes exquises qui tombent en déconfiture…
Jamais plus
Je ne lirai ce soir
Jamais plus
Je ne parlerai de ce convoi,

Béni soit mon refuge !
Divine croyance éperdue

De l’art nouveau foisonne et de l’art antique est rudimentaire.
Pour l’esprit qui est mien…
Pour l’esprit qui nourrit les liens…

Une silhouette familière s’immisce dans la conversation : la sottise de l’art pour l’être puissant que nous sommes, l’incontestable rêverie séduisante que nous bâtissons en somme. Tel un fantôme qui s’éclipse, j’y vois un béant néant sur les contrées éphémères que notre esprit aventurier enchante !
Et je peine à rire de l’âme déconfite qui attache vainement ces barbaries affreuses, tant talentueuses tant expressives tant délicieuses, parfois hilarantes à mon humble sens.

Vertu d’ecchymose !
Un souffle gigantesque s’accroit.
Henni sont mes palabres indigestes et oiseuses…
Henni sont mes assonances d’écho boursoufflé byzantin…

J’ai bien cru un bref instant que multitudes de sentiers battus peignent étrangement des arcs colorés riotés de la voûte étoilée… Parmi les étoiles, je ne compte un : « L’Unique » pour les yeux qui ne peuvent plus voir.

I don’t would like see that !

Cela étant hier… l’Autrefois maudit ce jour taciturne.
Et en l’incapacité de déceler des confettis intrigants se méprennent une danse mystérieuse, presque un émerveillement pour lequel le spectacle immonde, implacable, inflexible, infiniment exquis sonne la mémoire d’une autre civilisation archaïque.

I don’t see you…
I would like see you above us…

C’est l’abandon de soi qui maltraite cette sottise rudimentaire, c’est l’éclosion d’une extase familière, c’est le dénouement diaboliquement ancestral qui renait dans ces singeries grotesques.
Fabuleuse convulsion !

Ah ah, que de paraboles inaudibles pour l’aveugle aphasique.
Ce dégoût abyssal, cette maladie hâtive qui s’écorche – qui pénètre en ma chair ? J’ai la conviction ultime que l’Enténèbrement arrive…
Ainsi soit il !
Des conflits statiques, des érudits démonstratifs, des naufrages intellectuels esthétiques, des distorsions atypiques, des versets antiques, des affabulations préhistoriques … que du blabla pour… ?

A E Y I A A
On a tous besoin
D’un espoir
Entrer dans l’histoire

Lonesome Town
Et puis quoi
Malgré l’âpreté des sons
On est coi
On a besoin d’y croire

A E Y I A A
Tout seul là
Et puis faire quoi
D’un pauvre miroir

Son reflet
Et puis quoi
L’épine du son
Ni Dieux ni Lois
Moi j’ai envie d’y croire

Et voilà !
Un déjà-vu…
Des histoires rocambolesques j’en ai bu,
Des épines miroitantes dans mo, cœur décousu,

Et parmi les noirâtres reflets qui peinent à glisser en mon esprit tant aventurier, pouacre et langoureux, acidulée et insipide est cette fascinante montée de la fièvre qui n’intéresse guère d’autres Peintres de Lumière – ô corps étrangers qui se réfugient dans cette bruine abusive du clapotis des tombes émouvantes, se dérobant autrement en ces jours de lassitude où une horde d’ombres vidées de leur Sels dansent une farandole pour y extraire le nectar majestueux des poisons larmoyants.

I don’t scare !
I don’t like the fair.

Assez de palabres insensées, frustes en ce temps suranné !
L’Horloge tourne : fixement, il se consume en de voluptés d’innocents rugissements.
Même dans le froid,
Ma mémoire rentre tard…

Le désir est émanation vieillissante.
Des vestiges d’ADN s’accrochent sur un fleuve invisible d’une superbe composition florale. C’est rudimentaire, c’est l’extrême-onction. Ces ruines persistent à hanter nos rêves inassouvis, nos fiançailles futiles au plus haut faîte, nos croyances immémoriales de manière imprudente. Ils déracinent notre superbe volonté et la frayeur de bercer nos contrées oniriques en ce temps de giboulées de rages. Certes insuffisamment brutal comme conception, j’ose annonciation : j’ai l’âme dans l’eau…

L’infusion de confusion des sens valse en cette adorable colline à perte de vue en ce paysage hivernal, énigmatique, que même un dormeur du temps jadis ouvre ses pupilles sur la verdure esthétiquement barbare.
Aussitôt dit
Aussitôt fait !

Je crois que le Règne, quelle qu’en soit sa forme et son expansion, est formidable. C’est le canevas banal de la Singularité qui git ici-bas, qui contemple, qui agite dans la pénombre le vent pour rien !

Des particules de songes, des résonnances torrentielles hantent un sentier méphitique dans lequel l’appât que nous sommes avale volontairement, goulûment, le monde dont il dégueule les fats, les plats avec suavité.
Je dis de ces propos sont vulgaires, inappropriées. La langue est mortuaire et le son se disloque.
Quoique ne pousse le germe des brindilles de blé coupées fraichement dans l’oreiller du rêve chaud brodé. Viens donc découvrir mes rails.

I don’t care about you !

Et puis… tellement fascinant et irrésistiblement tentant voire obsédant lorsque nous plongeons dans les méandres abyssaux de l’océan en colère :

Il n’est qu’ un être immonde fumant un rêve inassouvi dans un monde où l’ennui s’y promène tel un étranger venu des Autres Cieux duquel notre regard pétrifié dans l’horreur volcanique se brûle de passion entêtante, enivrante pour le bandeau de l’Invisible qui reste coi sagement, en observant le prodige tant attendu.
Moi aussi,
J’ai besoin d’y croire…

Au-dessus du Reste, un redoux frissonne continuellement.
Que faire du vent qui endort la ruse réfractaire de ces présomptions calomnieuses, calamiteuses ?
Il en va de la peine un miroir sombre dans lequel notre esprit désenchanté s’évade, parcoure avec un grain de songes merveilleux et pittoresques les quelques variétés de notes détachées du sommeil éveillé dans lequel nous venons à l’instar d’étudier.
Nous émerveillons nous prudemment de ces confins machiavéliques ?
I don’t learn…
I don’t hear !

Sans oublier les assonances d’écumes : ces étoiles suspendues, confondues dans le vent tonitruant. Les bougies tombent une à une dans l’étoile du possible. Tu sais déjà. L’eau se traine et réactive le sommeil d’un Ailleurs abyssal. Au moins tu revois ces milliers de pas résonnant au détour d’une cascade enivrante, battant inexorablement la morsure du temps afin d’y percer les insondables nuages volumineux en travers ces lucioles scintillantes, au souffle frais du vent qui, avec complaisance, suspend avec férocité et horreur l’horloge maudite de la poussière de l’éternité. C’est un fatum, une impasse, une improvisation. L’absence de courir à force de… Et nos illusions se mettent à genoux, le blues dilué auquel chaque molécule chargé de pleurs descend invisible sur le fleuve infime flamboyant ; l’âme égarée au crépuscule de cet étonnant voyage fascinant.
Que henni, c’est l’immortel ennui !
L’ennui qui s’immisce, qui s’invente, qui s’avance en ces noirs ornements.

NeverMorE

Les astres se privent d’un consentement et dans un temple les Cieux révèlent leur entité : c’est un lambeau d’écumes qui épouse le monde éthéré.

Ah, ce jour faste, je me remémore. Brusquement
Irais-je à mon tour aussi loin…
De toute la fécondité absurde que je viens d’énumérer, j’asphyxie langage imbécile.
La clef : la recherche vaine : des questions et des réponses… et des réponses sans questions.

C’est un ruissellement de nous dans un écoulement magistral, tempétueux – qui chavire les Étoiles ?

Quoiqu’il en advienne de ce désert filicorne, je me souviens de chaque instant de Nous qui effleure l’entrée dans ce monde meilleur où la vertu est une poussière est amoureuse de l’eau.

De nouvelles personnes sont entrées dans mon humble environnement, des gens simples, courtois, quelquefois n’ayant à leur charge une prise d’angoisses essoufflées pour s’adonner à des prouesses admirables. Ceux-là m’ont donné envie de voir le ver dans la pomme, de danser une partition qui ne se spleen plus, de donner un nouveau cycle dans lequel nous cohabitons, un nouveau présage intarissable où les crocs de la lune souriante, frêle soit elles, sont apparus en déclinaison d’une poussière enchantée à laquelle éblouissant cette dernière dépeint sa longue robe blanche scintillante sur laquelle sont ornées ces aventures épineuses que nous venons à peine de découvrir.

J’ose en rire de mon incompétence dérangeante de ma petite trouvaille en ce jour.
Je peine à croire en ma pensée décrite en ce jour.

Béni soit l’or du monde

Mais dans cet élan rocambolesque de ces multitudes histoires qui surgissent précipitamment en ce monde, que le peuple de démons angéliques se confesse et je crois également que c’est une nouvelle chance. Ah, que d’alléchantes compositions auxquelles j’ai hâte de découvrir prestement en ces lignes qui m’attendent inévitablement, probablement, et sur lesquelles je présume ce à quoi attend patiemment le monde ici dans sa léthargie. De quoi se frayer un chemin avec stupéfaction, j’ose fatuité si prompte. Si laide est l’abomination que je ressasse.

Ma mémoire rentre tard… S’embrument de ces écrins iridescents les larmes d’aquarelle que l’indicible oiseau de feu vaporise par ce Savant fou chimiste.

Bénie soit ta présence

Je refuse de croire que nous ne vivrons pas de nouvelles et belles aventures, pleines d’amour à partager, saupoudrées d’une osmose de quiétude, de liesses éperdues et de milliers de bottes disparates dont le cœur du plus pur de tous les croyants a tant voulu accéder dans un baptême céleste. Bien sûr, il en va de cette représentation des étoiles qui se perdent en chemin dans ces sentiers bourbeux, esclaves de d’autres fabulations, de cette Nouvelle Forêt Enchantée, parce que cela fait parti de la vie lorsque l’on chuchote furtivement et intimement un Je t’aime qui est aimé en retour.

S’il fallait absolument te donner une définition de l’amour, je le formulerais autrement : un oui un non une ligne droite.

J’appréhende dès à présent ces trouvailles, ces sensations exquises qui décument la pensée.
Ah ah, quel soliloque bavard que je fais !
De la clef de laquelle j’aimerais saupoudrer de neige, je ferai une entrée normale une prochaine fois.

Et on surmontera tout ceci : grâce à l’espoir.

Smile Mills
automne 2015

C’est juste le temps qui passe
Nager dans l’ignorance
C’est à peine d’y avoir lu
Moi je sais…
Je n’y crois plus

Aux bulles échappées
Aux époques invertébrées
Easy work for me
Ainsi soit il

A E Y I A A
On a tous besoin
D’un espoir
Entrer dans l’histoire

Lonesome Town
Et puis quoi
Malgré l’âpreté des sons
On a quoi
On a besoin d’y croire

A E Y I A A
Tout seul là
Et puis faire quoi
D’un pauvre miroir

Son reflet
Et puis quoi
L’épine du son
Ni Dieux ni Lois
Moi j’ai besoin d’y croire

Amen.











































































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